Syrano « Des cailloux dans la chaussure »
Sauvé dans Catherine Laugier, L'Équipe, La Chanson du Jour, Lancer de disque
Tags: La Rue Kétanou, Les Ogres de Barback, Loïc Lantoine, Syrano
Tout de la vie m’inspire de l’air.
Il est dur de se défaire des cailloux dans la chaussure entièrement.
Pour autant ce n’est pas l’Enfer.
Même si les rires se paient cher.
Chaque seconde se fait plus légère.
« Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort ».
C’est vraiment une phrase de con qui a grandi sans effort.
Évidemment que les épreuves te fragilisent
Et, qu’à défaut de cadre, tu te fabriques une marie-louise.
Il faudra éclater de rire pour changer la donne,
Exploser chaque instant, inonder d’émotions au minimum,
Respirer à s’en claquer les poumons.
Syrano
Paroles et Musique Sylvain Adeline (Syrano). Extrait de l’album « Du goudron et des plumes » 2021
Clip-vidéo réalisé par Syrano. Quatrième extrait de l’album paru en février, en mots, en chants, en chœurs d’enfants particulièrement inspirants « Léger, léger, léger » !
Si chantent l’écorce des cerisiers sur une musique country très western, ou Ma colère, où les voix de Florent Vintrigner – superbe aussi dans le duo Visite-moi, pause magnifique au son cristallin du banjo - Mourad Musset et tous ceux de la rue Kétanou lui prêtent force et douceur, sur fond de guitare et d’accordéon ; si la bouteille à la mer flotte sur un air de chanson trad, Syrano renoue plusieurs fois avec le rap de ses débuts dans cet album. Les musiques sont variées et riches, flirtant avec l’électro : écoutez cette superbe joute verbale avec Loïc Lantoine, qui fusionne dans ce Mortel ennui.
Les voix de ces âmes vides scandent, résonnent, immobiles, se répondent, se reprennent, font chœur, et la terreur règne depuis que les loups sont entrés dans Paris. Syrano sait parfaitement mêler l’esprit impitoyable de ces fauves des temps modernes à une atmosphère quasi gothique, et le son dessine sans peine ce qu’il pourrait aussi exprimer en aquarelle ou aux crayons de couleur.
Un chien n’aboie qu’une fois, « Je ne veux rien recevoir de l’indigne main qui m’a rossé » nous chante-t-il avec Les ogres de Barback, citant en dérision Brel, « Un domaine où l’amour sera roi » ou Barbara. Comme à l’habitude Syrano mêle révolte et tendresse dans cet album, où le rejoignent dans une belle complicité tous ces artistes frères de chant et de lutte dans la joie !
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