Les disques de l’année 2021 : le choix de nos rédacteurs
Sauvé dans Agnès André, Anne-Marie Panigada, Catherine Laugier, Francis Panigada, L'Équipe, Lancer de disque, Les événements, Nicolas Céléguègne, Pol De Groeve, Robert Migliorini
Tags: Adèle & Robin, Adeline Guéret, Adrien Gallo, Alain Schneider, AnneliSe Roche, Armelle Dumoulin, Baptiste W. Hamon, Barbagallo, Bonbon Vodou, Carole Masseport, CharlElie Couture, Christian Camerlynck, Clara Luciani, Cyril Mokaiesh, Daniel Auteuil, Dominique Dimey, Emily Loizeau, Evie, Gaëtan Roussel, Hélène Piris, Herenger, Iaross, Jann Halexander, Juliette Armanet, Kikobert, Léo Haag, Les Excellents, Les Minibus, Loïc Lantoine, Louis-Jean Cormier, Marc Nammour, Marie Mazille, Michel Arbatz, Michel Cloup, Myriam Gendron, Nicolas Jules, Nicolas Paugam, Nouvelles, Olivier Eyt, Ottilie [B], Pascal Bouaziz, Pascal Mary, Pascale Gueillet, Philippe Forcioli, Piednoir, Polar & Melquiot, Rémy Tarrier, Rive Gauche, Romain Didier, Sarclo, Sarcloret, Steve Waring, Syrano, Thibaud Defever, Thomas Monica, Thomasi, Yvan Marc
Nota : les albums chroniqués sur NosEnchanteurs totalement ou par le biais d’une chanson du jour comportent un lien sur le titre de l’album qui apparaît en rouge.
Décréter les « meilleurs disques de l’année », en faire palmarès, ne saurait être raisonnable. D’autant qu’aucun des membres de notre équipe ne reçoit forcément les mêmes disques, ou si rarement, que nous ne partons pas d’un corpus commun. C’est pourtant un exercice que nous aimons bien, que certains d’entre nous chérissent même. Chacun, selon ce qu’il a écouté, souvent chroniqué, selon sa sensibilité, son approche de la chanson, tente d’y mettre en exergue quelques productions, autant de démarches artistiques, bien souvent en dehors des clous, des logiques du bizness. Y trouver tant Ramon Pipin que Léo Haag ou Pascale Gueillet, Pascal Mary ou Adeline Guéret et Marie Mazille, Carole Masseport ou Louis-Jean Cormier, eux et tous les autres, ne doit ni surprendre ni vous désorienter : tout est ici la traduction d’une chanson plurielle aux radicelles infinies, soit l’exact contraire de cette chanson un peu étroite que les grands médias et gros labels nous imposent comme modèle unique. Toute l’année, NosEnchanteurs tente d’identifier cette chanson, même si, véritable crève-cœur, nous ne pouvons chroniquer tous les disques que nous recevons. Nous appelons nos lecteurs à la découverte tous azimuts, à la curiosité de chaque instant. Et surtout au partage : la chanson ne peut exister que si elle est partagée, que si elle se reprend aux lèvres du passant. Douce mission, agréable militance que celle-ci : faire voyager paroles et musiques. Faites-le. MICHEL KEMPER
Je hais les prix, les palmarès, les compétitions, les listes et les recommandations. Le choix est donc particulièrement difficile alors que sont parus une quantité de nouveaux albums, tant programmés pour cette date qu’en rattrapage de 2020 voire de 2019, des imprévus aussi que la période de confinement a suscités ou a tout le moins permis, avec des contraintes spécifiques, du « fait avec les moyens du bord » qui conduisent souvent à une production plus brute, une épure, un concentré d’émotions et de sentiments.
J’ai donc attiré votre attention sur des artistes qui ne figurent pas sur quatre colonnes à la une ni dans NosEnchanteurs ni dans les médias commerciaux, des nouveaux et des anciens aussi qui mènent pourtant leur vie d’artistes essentiels loin des projecteurs. Plutôt que de parler des incontournables, nos vedettes à nous dont on sait qu’ils atteignent toujours l’harmonie parfaite entre musique et textes, rythme et mélodie, sens et sensualité, ou qu’ils sont prêts à nous faire une surprise à chaque nouveau disque. Je sais d’ailleurs qu’ils seront choisis en priorité par nos rédacteurs : Sarclo qui n’a jamais été aussi jeune que lorsqu’il évoque toute une vie d’amour et de dérision, en fusion créatrice avec son fils musicien, Pascal Mary et son ineffable sens de la vie entre mélancolie positive et joyeusetés satiriques, Loïc Lantoine renouvelé par cette puissante collaboration avec Marc Nammour, un chanté-parlé cri de vie et d’espoir, Cyril Mokaïesh qui se démultiplie en Dyade, Syrano (Du goudron et des plumes) qui lutte dans la joie avec des collaborations toujours aussi festives que percutantes (La rue Ketanou, Loïc Lantoine, Les ogres de Barback…), Jann Halexander, sa personnalité et sa voix uniques et multiples en même temps, sa Consolatio, tragi-comédie de la vie, ou Nicolas Jules qui sort au moins un album par an (Last but not least, Le yéti), disséquant l’amour dans tous ses (noirs) états avec de plus en plus de folie créatrice, Hervé Lapalud qui nous emporte en Korafoland… Sans parler de nos belges, québécois et suisses bien-aimés qui rivalisent dans la poésie, la musique ou l’émotion, et je pense à ma récente écoute du nouveau Louis-Jean Cormier, Le ciel est au plancher, deuxième album rock-électro déclinant la mort sous toutes ses brillantes coutures. Sans compter les albums de reprises originales ou les coffrets… CATHERINE LAUGIER
Les concerts de l’année 2021 par les rédacteurs de NosEnchanteurs, c’est ici.
AGNES ANDRE
Léo Haag – En chantier (Les Rustines de l’Ange/Inouïe distribution). Quelle merveille d’équilibre que cet album, loin des à mi-chemins, passant d’exubérance des cuivres à la gravité des octaves bas du piano, de la douceur de rythmes d’ailleurs à la cadence droite de l’orgue?; laissant enfin aux mots toute la place dont ils auraient besoin pour prendre leurs aises et les nôtres, n’hésitant pas au passage à transmuter le langage (ah, ces coquins calembours sur L’Ogre d’église !). Joie, tendresse, raillerie, fureur… ce bel objet nous en fait voir de toutes les couleurs sans jamais perdre ni son fil ni son souffle. Une belle prouesse – joliment prolongée par un court-métrage où l’artiste nous invite à effleurer les entrailles de… son piano !
D’autres albums ont ponctué 2021, mais pas avec la même intensité :
– l’acidulé Cimetière créole de Bonbon Vodou,
– le très folk Ma délire de Myriam Gendron,
– l’évident 6 rue du Chêne d’AnneliSe Roche,
NICOLAS CÉLÉGUÈGNE
Honneur aux dames avec
Pascale Gueillet (Editions Chapeaubleu) et ses 13 lunes : treize portraits de femmes pleins de sensibilité et d’engagement, et
Dominique Dimey et son CD Droits devant (Victorie Music), soutenu par l’UNICEF (dont elle est ambassadrice) et porteur de valeurs de respect et de paix pour la défense des droits des enfant.
Steve Waring fête dans son dernier CD ses 50 ans de scène (Victorie Music), un formidable disque où l’on retrouve ses incontournables tubes : La baleine bleue, Le matou revient, La vieille dame, Les grenouilles…
Autre coup de cœur pour un livre-CD magnifique, signé Polar et Melquiot, Comme tu regardes le ciel étoilé (Editions La Joie de Lire), écrit et illustré comme des poèmes rock de notre CharlÉlie Couture international.
Enfin, coup de chapeau à Kikobert et à son équipe de doux dingues qui enchantent leurs Comptines (Roseline, L’Autre distribution) dans leur volume 2.
POL DE GROEVE
Les Excellents – Ukulelum trucidatio (Ramon Pipin Production). D’accord, ce n’est pas vraiment un album de chansons inédites, puisqu’il s’agit d’un magnifique florilège d’adaptations parodiques de tubes anglo-saxons, dans des versions musicales minimalistes et approximatives, bourrées jusqu’à la gueule de calembours bien foireux. Il n’empêche : aucun autre album ne m’a apporté autant de plaisir cette année que cette dernière folie de Ramon Pipin. Pas de raison de s’en priver donc !
Gaëtan Roussel – Est-ce que tu sais ? (Clap Hands Productions/Warner). Un album où Gaëtan fait du Roussel, mais on ne s’en plaint pas. Textes laconiques dopés à la punchline, rythmes implacables, chant clair et précis de sa voix immédiatement identifiable, efficacité sans faille de l’ensemble. Vivement l’année prochaine pour en goûter la transposition scénique.
Emily Loizeau – Icare (Pias). Un nouveau jalon dans la discographie de notre artiste franco-britannique préférée. Deux instrumentaux, quatre titres en anglais, sept en français. Des chansons inquiètes sur le temps présent, porteuses d’espoir pour l’avenir, portées par la voix sublime d’Emily. Une certaine idée de la beauté.
Adrien Gallo – Là où les saules ne pleurent pas (Parlophone/Warner). Si on m’avait dit un jour que j’aimerais un disque du chanteur de BB Brunes ! Et pourtant, son deuxième opus en solo est une merveille de douceur et de délicatesse, puisant sa source dans la chanson de tradition (et chez William Sheller). De jolies chansons au charme fou, jamais cucul ni mièvres, où l’amour et la mélancolie font bon ménage pour le plus grand bonheur de nos oreilles apaisées.
Sarclo – J’ai jamais été aussi vieux (ACDC). Le retour du plus suisse des chanteurs bougons, avec un album où la mort rôde au détour de presque chaque titre et néanmoins totalement réjouissant pour qui aime la tendresse bourrue, la provoc’ souriante et la mélancolie hargneuse. L’apport du gamin Albert Chinet, aux compos et à la production, donne un coup de neuf bienvenu à la musicalité du projet : Sarclo n’a jamais sonné aussi jeune !
MICHEL KEMPER
Adeline Guéret / Marie Mazille – À la verticale à l’horizontale (autoproduit). C’est, il me semble, l’un des plus beaux exemples de ce que peut être la chanson de proximité : celle du vivre ensemble, de l’utilité sociale. Là, sur un lit musical volontairement trad’, le discours, d’actualité, est axé sur les deux premières vagues du confinement. La chanson retrouve son rôle, comme média à elle seule. Excellent !
Yvan Marc – Pas tout seul (Labeldiff 43/Inouïe distribution). Du maquis de la Haute-Loire est né ce remarquable folk-singer qui se permet de compiler ses quatre derniers albums en associant à chacun des titres retenus un autre chanteur : d’Ours à Bobin, des Ogres à Féloche, de Buridane à Jamait (etc), tous les duos y sont profonds, pertinents, magnifiques !
Ottilie [B] – Coeur >3 (Du vivant ! /L’Autre distribution). Ottilie est une extra-terrestre de la chanson, elle-aussi à la marge, qu’il nous faut saluer. La musique y est passionnante, qui maille le moderne au traditionnel. Ce disque est un voyage quasi initiatique, aux codes mystérieux, aux mots avenants, aux airs chatoyants, aux somptueux échos.
Michel Arbatz – Desnos & merveilles (autoproduit). Par ce livre-CD d’une rare élégance, saluons l’inlassable artisan de la chanson qu’est Arbatz qui, trente ans après un précédent opus, remet Desnos à l’ouvrage, qui plus est en compagnie d’une assemblée prestigieuses de compositeurs et de musiciens.
Philippe Forcioli – On n’est jamais trop près du ciel (autoproduit). Forcioli partage en conscience le credo de son âme, la part la plus intime de lui : ses chansons « à caractère mystique ou spirituel ». Tout est beau en cet album, à commencer par les arrangements. Et cette recherche en lui, dans l’Homme comme dans l’inexpliqué…
CATHERINE LAUGIER
Carole Masseport – En Équilibre (Yaqa Fauqtu). Comme le nom l’indique : la voix veloutée et expressive, la musique entre touches et cordes subtiles pimentées de légers épices électroniques, les sentiments et les émotions dépeints en impressionniste.
Armelle Dumoulin – Brise Vitrail (Le furieux). Parfait exemple d’une composition inspirée en confinement, techniquement minimaliste, mais riche de son expression coupante comme son titre. Coup de cœur pour sa puissance, sa sincérité, son originalité. « C’est comme un coup de poing qui ferait du bien » – Pas mieux.
Herenger – Dreamer faux rêveur (Ancre Production /Inouïe Disribution). Il y a beaucoup d’albums qui s’inquiètent de nos lendemains. Celui-ci combine poésie et un rock subtil qui vient autant de l’ouest que de la touche purement française, et nous emporte dans les hauteurs.
Evie – Le Hic (Glory Daze). Avec sa belle voix grave, son clavier et surtout sa basse avec laquelle elle compose, et la piqûre de l’électro, femme forte et fragile, Evie continue son parcours entre chanson, pop-rock sombre et claire en même temps, errant dans un monde factice qui brûle et cache ses fêlures. Une expression totalement originale qui touche au plus profond.
Iaross – Apnée (Label Folie/ Inouïe distribution). Quatre ans après Le cri des fourmis, Iaross réitère l’exploit avec ses cris de révolte, ses plages de repos où nous reprenons notre souffle, cet espoir qui surnage dans cet océan de Barbarie qui nous noie. Une langue poélitique, comme dirait un autre artiste, Rémo Gary pour ne pas le nommer, dans une musique qui vous prend dans un tourbillon qui ne vous lâche pas, vous balance et vous laisse quand même espérer la lueur qui vous éclairera.
BONUS: Rémy Tarrier pour son double disque collectif Cet enfant qui n’a pas d’âge, où figurent entre autres Thomasi dont on a beaucoup apprécié le poétique Des putains d’ange, sorti en 2020, et Armelle Dumoulin sus nommée, et Olivier Eyt pour cet Un pas deux pas en collaboration avec la crème des artistes d’Inouïe distribution. Rive gauche et son Cinéma bien nommé, pour son inspiration cinématographique délirante, sensuelle, poétique, à nulle autre pareille. Daniel Auteuil, pour son retour à la chanson par le dit poétique. Nicolas Paugam, parce qu’il est unique. Et pour le jeune public, Alain Schneider (Mundo Pataques) et Minibus (Bal à fond)
Il faudrait consacrer un article aux EP aussi beaux que des grands, Lady Arlette (Autobiographie Pirate), Barbaghamon, Piednoir (Souvenir de la houle), Thomas Monica (Ulysse) Adèle & Robin (Yam)…
Et paru en décembre 2020 mais en spectacle en 2021, Michel Cloup et Pascal Bouaziz – À la ligne-Chansons d’usine. Une mise en son et en émotion, en révolte, en espoir des écrits de Joseph Ponthus alias Baptiste Cornet témoignant par sa propre expérience de la souffrance des ouvriers et la dégradation psychologique qui s’ensuit dans une conserverie de poissons, puis dans un abattoir. Un hommage posthume à l’homme et à l’écrivain trop tôt disparu, véritable coup de poing d’humanité.
ROBERT MIGLIORINI
Louis-Jean Cormier Le ciel est au plancher (Yotanka/Pias). Le chanteur de la Belle-Province frappe de nouveau un grand coup (album précédent Quand la nuit tombe) interrogeant le céleste et le terrestre, après le décès de son père. Un album sombrement lumineux et foisonnant. Comme on les aime.
Romain Didier Souviens-moi (EPM). Un retour attendu de l’auteur compositeur interprète inscrit dans l’amitié artistique fidèle avec Allain Leprest. Des chansons ciselées à l’aune d’une mélancolie créatrice de beauté et d’empathie. Dans la dentelle riche du temps qui avance.
Loïc Lantoine/Marc Nammour Fiers et tremblants (La station service/L’autre distribution). Un duo rugueux et bluffant. Il a fallu dix ans pour le rappeur et le chanteur qui parle fassent aboutir leur envie d’une œuvre commune. Ca valait la peine d’attendre. Le temps a bien fait son office avec des mots forts bien dans l’esprit du moment. Paisiblement radical.
Adrien Gallo Là où les saules ne pleurent pas (Parlophone/Warner). L’enfant de la pop anglo-saxonne trouve les mots justes et les mélodies douces pour traduire de beaux états d’âme. Une belle surprise pour les amateurs de chansons de caractère avec cet artiste de moins de 35 ans venu du rock, s’inscrivant dans une longue filiation d’artistes.
Clara Luciani Cœur et Juliette Armanet Brûler le feu (Romance Musique/Universal). Faut-il les associer ? Les deux jeunes femmes arrivent en force dans le registre chansons grand public. Les sentiments amoureux à l’heure où tout est plus ou moins bouleversé. Et avec le talent de renouveler les couleurs musicales. Elles font parler et ne s’en laissent pas conter. Quand la fragilité allume des feux de désir.
ANNE-MARIE & FRANCIS PANIGADA
Pascal Mary – Du vide plein les poches. Le disque d’une maturité forgée par le temps et les épreuves, de celles qui donnent au regard une lucidité, une vision de l’existence, de sa vacuité et confèrent à ce cinquième album une sérénité, une légèreté. Un artiste qui sait rendre palpable l’essentiel, le fait avec tout ce qui le caractérise : du charme, du talent et de l’élégance !
Thibaud Defever et le Well Quartet – Le temps qu’il faut. Thibaud Defever fait peau neuve passant du presque au oui ! Quelle belle affirmation ! Thibaud est là dans tout son éclat, en orfèvre du verbe et des notes. Maitrise et virtuosité sont au rendez-vous pour offrir toute la place à l’émotion, la délicatesse, la sensibilité, le mystère, la rêverie, le tout magnifié par les orchestrations du Well Quartet. On approche de la perfection
AnneliSe Roche – 6 rue du Chêne. AnneliSe nous convie dans lamaison qui fut celle de sa jeunesse. On y pénètre pour une promenade sereine dans son jardin secret. Là est tout le charme d’AnneliSe, la douceur de sa voix, la finesse du trait, une force d’évocation qui donne vie à chaque objet, chaque lieu, chaque pièce pour un voyage dans son intimité. Elle nous fait partager souvenirs, états d’âme, émotions et indignation. Ce disque est une confirmation. Une grande maturité derrière une apparente fragilité !
Christian Camerlynck / Nathalie Fortin – Amis de bel ouvrage. Passeur de chansons, Christian Camerlynck s’emploie à faire de l’interprétation un art noble, essentiel. Au cœur de ce double album prend place Gilles Vigneault entouré d’Anne Sylvestre, Michel Bühler, Félix Leclerc… un voyage au fil de la mémoire, un parcours d’une évidente cohérence, un agencement soigné pour souligner la proximité de ces univers poétiques. Avec la belle complicité de Nathalie Fortin, Christian fait ici un travail d’artisan pour un ouvrage exigeant, sobre, respectueux.
Hélène Piris – Non mais on va s’en sortir. Par ces temps moroses, face aux craintes des virus sanitaires ou politiques, voila un disque salutaire. Le chant virtuose d’Hélène se fait ici tranchant, vif, rapide, la rythmique est dynamique, survoltée et le propos décapant, incisif. Voila une belle grenade dégoupillée et balancée sur notre société ultralibérale ! Elle tire à vue et fait mouche : banque, pôle emploi, hôpital, égalité des chances, condition féminine, climat… Tout y passe et bon sang ! Que ça fait du bien !
Pascale Gueillet , extraits concert « 13 lunes » :
Les Excellents « Style, Standing – Elle sonne jeune » :
Adeline Guéret et Marie Mazille « Le Tourdion du confinement » :
Carole Masseport (en duo avec JP Nataf) « En équilibre » :
Louis-Jean Cormier « Les lignes de ta main » :
Pascal Mary « Je veux partir content » :
Oui, échange et découverte, on n’en a jamais fini de s’émerveiller… Parmi ceux que vous citez, du goût vraiment pour les opus de Romain Didier, Sarclo, Emily Loizeau… et puis subjectivement: Mouchès toujours aussi fin, Sapho (1er disque de chansons originales depuis 10 ans), l’élégant Chamfort Symphonique, Sanseverino bientôt aussi prolifique que Murat, Thiéfaine et Lavilliers en maitres, Tire le Coyote qui fait un beau chemin, Marka qui est plus que le père d’Angèle, la bouleversante L, les flamboyants Feu!Chatterton, et un mot spécial pour le somptueux Hemenetset de Jorane, chanté dans aucune langue connue et qui renverse tout sur son passage… Bonne année à toute l’équipe, on attend la suite de cette histoire qui jamais ne finit…
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