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Chanson plus Bifluorée : « Vous allez tant nous manquer… »

(détail de la pochette)

(détail de la pochette)

Les Chanson plus Bifluorée sont comme les Messieurs plus de la pub : plus de chocolat, plus de cacahuètes fondantes. Plus de chansons. Quand ils viennent vous présenter leurs petites dernières, ils convoquent aussi les précédentes : pour le même prix vous avez le plaisir de découvrir les nouvelles et le confort de retrouver les anciennes. Pour le coût, pour le coup, ça vous fait quand même cinquante-deux titres, autant d’occasions de rire franchement. Sauf peut-être en écoutant Quand on a que l’humour. aux martyres de Charlie dédié. Ça et quelques autres, comme L’argent, Ecrit après la visite d’un bagne (de Victor Hugo) ou la superbe Marseillaise de la paix.

Dans nos préférences nous oublions trop souvent de citer les Cherrier, Puyau et Richardot, nos Chanson plus Bifluorée à nous. Quand nous les écoutons, nous réparons notre fâcheux oubli : ils sont la précision, le talent, la perfection incarnée. Bien sûr pour leurs parodies des plus fameuses (peut-on oublier Mon pieu, Moi je fais la vaisselle, Le moteur à explosion, Grosse chignole de nos amours… ?, toutes reprises ici). Et pour celles qu’on ne connaissait pas encore…

Les nouveautés ont pour beaucoup le doux parfum, le toussotement, la fièvre et l’enivrante fragrance du Covid : Ah la chloroquine (parodie de Ah les crocodiles), Le temps du confinement (parodie du générique de L’île aux enfants), Corona (parodie de l’insubmersible Qui saura)…

Le terme en vogue est celui de « goguette ». Autre école, autre classe, eux font de la « parodie », genre qu’ils ont élevé au rang d’un art bien plus que raffiné. En ce domaine, ils sont inégalés.

De la parodie, mais pas toujours. Ils se fendent aussi d’un hommage au père Brassens par un Quand les cons sont braves richement orchestré. Et perfidement font « shaker » de chansons, intervertissant paroles et musique : Antoine et Brel, Ferré et Trenet, Cloclo et Brel encore… ça déconne, ça détonne.

(pour commander ce double-disque, cliquez sur la pochette)

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Deux disques gorgées de belles et bonnes chansons (avec nombre de vois et chœurs invités, dont la groupe vocal Évasion), un livret gorgé de tant de photos que ça ressemble à une rétrospective, une chanson-titre énigmatique qui laisse présager… Serait-ce que nos trois gars annoncent ou entament leurs adieux ? Nous feraient-il le coup de nombreuses stars du showbiz, étalant leur départ sur trente ans ? « Les chansons finissent un jour / Les spectacles ne durent qu’un temps / Vous allez tant nous manquer / Après toutes ces tournées / Derniers saluts sur cette scène / On voudrait vous dire à la prochaine / Est-ce que la vie continue / Quand le public n’y est plus ? » Après les Frères Jacques, après Le Quatuor, après Entre 2 Caisses et d’autres, ces diablotins-là s’apprêtent-ils vraiment à lâchement nous abandonner, à déserter notre plaisir ?

Raison de plus pour ne pas se priver de cet album au prix dérisoire, qui se doit de parader sous votre sapin, de chantonner à table, entre le pangolin rôti et le sorbet de chauve-souris. C’est rien que du délice !

 

Chanson plus Bifluorée, Au revoir et Merci !, EPM/Universal 2021. Le site de Chanson plus Bifluorée, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de ce trio, c’est là.

 

En concert au festival de Bourg la Reine le samedi 29 janvier pour l’avant première du spectacle « Au revoir et merci »

 

Pas encore de vidéo pour les nouveaux titres. On se console avec ce Tango Corse, présent sur l’album : Image de prévisualisation YouTube

Et avec L’ami Mélenchon : Image de prévisualisation YouTube

Et en cadeau ce concert à Saintes, avec l’Orchestre de chambre et le chœur de classes FM du Conservatoire de Saintes : Image de prévisualisation YouTube

2 Réponses à Chanson plus Bifluorée : « Vous allez tant nous manquer… »

  1. Bruyere Eve 7 décembre 2021 à 12 h 32 min

    Je vous adore depuis le début

    Répondre
  2. Christian PIERREDON 12 décembre 2021 à 4 h 43 min

    Ces trois là, je les ai connus lorsqu’ils n’étaient pas encore réunis sous leur nom, il étaient 2 duos, avec robert Fourcade aujourd’hui disparu. C’était l’époque où Barjac n’existait pas mais naissait du coté d’Alès avec un festival au sein du théâtre municipal qui ne s’appelait pas encore le Cratère. Que c’est bon de se souvenir de cette époque si riche, ces souvenirs font de moi un milliardaire.

    Répondre

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