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Mal Armé « Au fil de l’aube »

MALaRMÉ 2019 Sous nos ciels tremblantsIl y a la plume,
Il y a le sang
Il y a la brume, il y a le vent
Il y a l’écorce et le sérail,
Il y a l’enfant et le nomade
Il y a l’azur, il y a le bruit
Il y a le corps, il y a l’envie
Il y a les traces sur la plage
Il y a les embruns du grand large

Mal Armé

Paroles et Musique Hugo Benin, Simon Andre et Morvan Sohier (Mal Armé). Extrait du cinq-titres « Nos ciels tremblants » 2019

Réalisé et monté par Nicolas Benin.

Mal armé, c’est la rencontre d’un amoureux des mots et de la chanson, Hugo, et d’un guitariste baigné de rock anglo-saxon, Simon, amis depuis l’adolescence, dans le duo Automne Blanc, vite rejoints par le bassiste-claviériste Morvan Sohier. Le trio lyonnais a déjà publié en 2016 un premier quatre titres, simplement nommé Mal armé. Il faut écouter et voir Des larmes et des voiles « Je navigue à la volée, bras ouverts et vent de face », avec les danseuses de la RésidanSe du Lac de Privas au Volcan du Montpeloux. 

Leur inspiration en chanson française se voit dans la sélection des titres qu’il leur arrive de reprendre, et qui nous font d’autant plus plaisir à écouter depuis le départ de ces deux monuments de la chanson, Anne Sylvestre avec Les gens qui doutent, et plus récemment Morice Bénin, père du chanteur, Marins de Terre, avec AnneliSe Roche et Charlène Gruet. 

Le récent EP, publié en novembre 2019 à la veille de la pandémie, n’a sans doute pas eu le retentissement qu’il mérite. C’est un très bel album qui prouve que l’on peut faire un rock tour à tour intense ou planant – écoutez en concert Les continents – créant à chaque chanson des atmosphères différentes, sur un texte en français, engagé et poétique sans lourdeur verbeuse, dit ou chanté. Le premier titre, Poésie chronique est en quelque sorte leur manifeste : « Je suis atteint de poésie chronique face à la misère du monde. Une envie de balancer l’austérité par-dessus le marché, de câliner les politiciens et les traders chevronnés, de balbutier que je les aime, quand même. De passer en boucle les sonates de Mozart à la place de l’hymne national. De faire parader les bergers et leurs troupeaux, le jour du 14 juillet, devant la tribune présidentielle. De monter une tragédie grecque dans les couloirs de l’assemblée (…) ». Quant à « Au fil de l’aube », c’est un peu l’apothéose de l’album, avec ses anaphores et sa montée en puissance musicale et vocale, ses plages de repos, son retour au silence.

On peut les suivre sur leur page facebook et acheter/écouter leurs albums sur leur BandCamp, ou sur les plateformes légales. 

 

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