Louis Chedid est vivant, ici, aujourd’hui, maintenant…
26 novembre 2021, W:Hall, Woluwe Saint-Pierre, Bruxelles,
Rendez-vous ce soir avec Louis Chedid au W:Hall. Un rendez-vous, manqué en 2020 pour cause de pandémie, qui se tient dans des conditions difficiles car les chiffres ne sont pas bons en Belgique. Le concert a pourtant lieu mais avec l’obligation de présenter son CST (« Safe Ticket ») à l’entrée et le port du masque pendant toute la durée du concert. Un contrôle strict est mis en place avec bonhommie mais rigueur par le personnel du centre culturel avant d’entrer dans la salle de spectacle.
Voilà qu’apparaît Louis Chedid entouré de quatre musiciens, claviers, guitare, guitare basse et batterie. Au premier abord c’est un septuagénaire, petit ventre rond et moustache, qui se présente sur scène mais ne vous fiez pas aux apparences. Tout d’abord la voix reste intacte et notre homme rajeunit à vue d’œil au fil des chansons. Il a vite fait d’installer un climat de confiance, de bonne humeur et de sympathie avec un public venu nombreux l’applaudir. Chedid et ses musiciens ont la pêche, ils sont heureux et complices sur scène, cela se voit et surtout cela s’entend. Pendant tout la durée d’un récital de deux bonnes heures, nous serons debout la moitié du temps à taper dans nos mains, à reprendre en chœur les refrains et à montrer que nous aimons ce sacré bonhomme.
De son dernier album Tout ce qu’on veut dans la vie, sorti en mars 2020, il va nous offrir la majorité des titres qui s’installent dans les têtes dès la première écoute. Si j’avais su, Danser sur les décombres, Tout ce qu’on veut dans la vie », Dis-toi qu’t’es vivant ou Chasseur de papillons semblent déjà avoir été adoptés par le public. Les versions de concert sont enlevées et rythmées et laissent de l’espace aux musiciens pour mettre en avant leurs qualités de solistes. Heureux d’être sur scène et très à l’aise avec le public, Louis Chedid demande même l’autorisation de descendre dans la salle au rythme du Cha-Cha de l’insécurité qui prend un relief particulier en ces temps de coronavirus. Du premier au dernier rang, tout le monde y va de son « check » ou « fist bump », comme disent les anglophones, une manière de se saluer en tapant du poing le poing fermé de son interlocuteur.
La salle est emballée et le restera crescendo jusqu’au bout du concert. Des chansons plus intimes et douces alternent avec les plus grands succès du papa de -M-. Ainsi soit-il, La belle, Egomane, Tu peux compter sur moi, Anne ma sœur Anne, Tas beau pas être beau sont ainsi repris en grande partie par la salle qui manifeste sa joie et son enthousiasme. Pour la chanson « Dis-moi qu’t’es vivant », nous scandons à tue-tête « vivant ! » entre chaque phrase : « Respirer, toucher, ressentir / Vivant ! / Regarder, écouter, aller-venir / Vivant ! / Imaginer, rêver construire / Vivant ! / Chanter, danser, aimer à en mourir / Vivant !«
Comme un signe visible et audible de symbiose, les derniers chansons seront interprétées par Chedid entouré au plus près de ses musiciens pour finir en douceur avec On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime : « Qu’y a-t-il de plus important ? / La raison ou les sentiments? / On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime / On ne leur dit jamais assez / Qu’on les aime / Je vous aime ! »
Deux heures d’intense émotion et de joie pour se dire que Louis Chedid est vivant, ici, aujourd’hui et maintenant pour paraphraser une de ses plus récentes chansons. Si d’aventure sa tournée 2021-2022 passe près de chez vous, saisissez l’occasion d’aller l’écouter et l’applaudir . Vous sortirez de ce concert plus léger et le sourire aux lèvres.
Le site de Louis Chedid, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.
Et à noter la présence à la basse électrique aux côtés de Louis Chedid de l’immarcescible Askehoug dont nous vous conseillons l’écoute des albums toutes affaires cessantes..!