CMS

Les Oreilles en pointe 2021. Tibert et mer nourricière

Denis Favrichon et Tibert (collection personnelle Tibert)

Denis Favrichon et Tibert (photos d’archives – collection personnelle Tibert)

20 novembre 2021, Le Firmament à Firminy,

 

« Pose ton sac où tu veux / Tu es chez toi chez moi / Ce n’est pas bien grand / Mais on voit le ciel et la mer » Qu’au sein de son propre festival, Tibert se mette en scène n’étonnera ni ne choquera personne : c’est au moins une tribune qui lui est offerte. Car notre voyageur est rare sur les scènes et c’est toujours un privilège de l’applaudir à terme échu, quand il se permet un nouveau disque, qu’ainsi il nous donne de ses nouvelles.

Ça fait longtemps… (oh, on ne compte plus !) qu’il se produit avec l’helvète Denis Favrichon, luthier et présentement musicien (avec un cellobass à nouveau remarquable de son et de conception) : fidèle et plus sûr ami de Tibert, les notes au sortir de l’instrument ne le trahissent jamais.

« Et je ferai de ces bouts d’hier / Un fier vaisseau de haute mer… » Une voile sur la scène, la mer qui y est projetée, le son de celle-ci qui parfois surimpressionne les chansons, Tibert évoque ce grand large que deux ans de pandémie ont laissé au port. Le grand large et l’amour ont toujours nourri de belles poésies les textes de ce Stéphanois qui, comme l’autre et fameux, va toujours on the road again.

tibert1Le set de Tibert est très musical, très mélodique, tant que c’en est confortable. On vogue sur une mer de sentiments, de mélancolie, de regrets à venir… Il élargit la chanson que nous aimons à d’autres horizons, dommage que les voyages soient si loin, les escales si courtes : « Mais la mer crépite au feu du crépuscule / Et que faire de ma vie poussière / Je reviens danser / Danser avec elle ».

Pourquoi donc cette chanson ne porte-t-elle pas plus loin ? Pour être voyageur, faut-il s’inventer des Brésil et des geôles ? Peut-être… « J’ai fait le tour de ma prison / Dévoré le gardien / Et dévoré ses chiens / Les clés jetées au loin… ».

Le site de Tibert, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

« Mon cœur vacarme » : Image de prévisualisation YouTube

 

ET AUSSI

(photo non créditée)

(photo non créditée)

Un millier de personnes pour applaudir Maxime Le Forestier, c’est carton plein, c’en est réjouissant, surtout en ces temps de doutes, d’après et d’avant confinement. S’il continue de défendre sur scène les titres de son dernier album, Paraître ou ne pas être, sorti il y un peu plus de deux ans, c’est à n’en pas douter les plus anciens de son répertoire que le public vient chercher, histoire de remonter le temps : on vient y chercher ce qui fut et n’est plus. Le Forestier le sait et n’est pas avare de ces chansons d’anthologie : Mon frère, San Francisco, Les jours meilleurs, Comme un arbre dans la ville, Passer ma route, Chienne d’idée, Né quelque part, Fontenay-aux-Roses, La rouille… Deux chansons plus remarquables encore. L’une, La visite, qui salue de la plus belle façon qui soit le centenaire de Sète (et « parce qu’il ne sera pas dit que je n’ai pas chanté Brassens à tous mes concerts », cette fabuleuse et émouvante La maîtresse d’école) ; l’autre, Caricature, pour se souvenir de l’ami Cabu et, par lui, de ses copains martyrs de Charlie-Hebdo.

Trois guitares (le fabuleux Manu Galvin, ainsi qu’Arthur Le Forestier et Bruno Guglielmi), une contrebasse et une discrète batterie : bien rodée, la formule musicale est épatante. Cinquante ans après, la p’tite musique de L’éducation sentimentale tourne encore follement dans nos têtes, et c’est bien.

Le site de Maxime Le Forestier, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

« La maîtresse d’école » : Image de prévisualisation YouTube

« Les filles amoureuses » : Image de prévisualisation YouTube

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives