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Oldelaf « Novembre »

OLDELAF 2020 L-AventureBen alors novembre? Tu veux jouer au con?
À nous faire comprendre, qu’il allait faire bon
À nous faire miroiter, que c’était toujours l’été
Qu’on allait pouvoir rester à la terrasse des cafés
Ben alors novembre? Mais qu’est-ce qu’y t’as pris?
On croyait comprendre, que tu serais joli
Qu’est-ce qu’on t’avait fait au fond, pour que telle une chape de plomb
Tu t’abattes sur Paris pour nous plonger dans la nuit?

 

Oldelaf

 

Paroles et Musique Olivier Delafosse, alias Oldelaf. Extrait de l’album « L’aventure » 2020

Cet album – réalisé en  France, dans un camping-car, entre juin et juillet 2019 – semble comme les précédents placé sous le signe de l’humour (Allo, C’est Michel, Patrick Bruel – qui traduit quand même une sacrée peur de vieillir !) et de la satire de notre époque, drôle ou désabusée. (On y va) Tout droit, « Quand on aura coupé / Le tout dernier des chênes (…) Que pourront-elles acheter / Nos poches pleines ? » paraît bien convenir en ce moment à nos blas-blas gouvernementaux  qui ne débouchent sur rien. 

Novembre, malgré sa jolie mélodie plutôt entraînante, y occupe une place à part. Pas chanson de circonstance, publiée cinq ans après, elle rend bien compte de notre incompréhension, de notre  sidération, de notre impuissance, de l’irréparable blessure que ce 13 novembre a laissée : « Car j’ai peur quand on voyage, j’ai peur juste pour un bagage / J’ai peur quand je prends un verre, j’ai peur quand je vois un concert / J’ai peur quand on voit un film, j’ai peur quand je chante des rimes / J’ai peur quand je suis tout seul, j’ai peur même quand j’suis pas tout seul ». L’album entier d’ailleurs prend dès ce septième titre un aspect plus mélancolique, où l’espoir s’amenuise… « Le monde est un pédiluve / Où l’on n’atteint jamais le bassin, non non ».

Novembre, même déguisé en été indien, est un mois redouté depuis longtemps, sans doute le plus générateur de dépression. Seul le retour des oiseaux dans les haies de nos jardins nous laisse un semblant d’espoir… Il faut dire qu’il cumule jours déclinants, débuts du froid et souvent précipitations abondantes, retour des pandémies, fête des morts, anniversaire du 11 novembre avec sa kyrielle de cérémonies qui semblent plus célébrer la guerre et l’héroïsme patriotique que rendre hommage aux millions de victimes innocentes des guerres… Alors « S’il te plait novembre, il faut dégager! / Laisse un peu décembre nous faire espérer! »

 

 

 

 

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