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Les Oreilles en Pointe 2021. Amélie, jusqu’au bout des Doigts

Amélie et les Doigts (capture d'écran youtube)

Amélie et les Doigts (capture d’écran youtube)

12 novembre 2021, Le Majestic, Firminy,

 

« Et je suis avec vous / Au Bal des vivants / Et je suis avec vous / Dans un tableau géant / Un manège envoûtant… » Amélie les crayons a désormais un tel répertoire qu’elle peut se permettre d’y piocher dedans, d’assembler, de recomposer à volonté. De le marier à d’autres artistes. Ce nouveau spectacle est un hymen, pas sexualité de groupe mais… Les époux sont cinq, cinquante doigts de la main et pas mal de cordes dont ils sont experts : c’est la déclaration des Doigts de l’Homme. Amélie s’est mis les cordes au cou et ça lui va bien, ça l’inspire.

Du Chant des coquelicots à Mille ponts, ce sont nombre de chansons revisitées, réorchestrées, censées illustrer ce mariage.

On a connu nombre de formules musicales d’Amélie les crayons, toutes probantes, enthousiasmantes mêmes. Celle-ci de dépare pas, qui se permet même de longues et belles apartés purement musicales, histoire d’apprécier ce groupe pour ce qu’il est. Et ça nous permet d’envisager des chansons par nous connues sous un autre éclairage, sous d’autres facettes, de les faire vivre autrement. Même si L’errant semble moins effrayant que le version originale…

C’est brillant, virevoltant. Revers de la médaille on ne comprend pas de partout toutes les paroles, forcément c’est gênant. Amélie chante-t-elle trop vite, mange-t-elle ses mots au demeurant délicieux, les Doigts courent-il trop vite et trop fort sur les cordes, toujours est-il que c’est là où la bât blesse. Ou ne serait-ce que cette salle, au demeurant rénovée de fraîche date, qui ne sait distribuer de partout le même rendu du son… C’est en final, lors des prolongations d’usage, quand Amélie et ses cinq gars sont au bord de la scène, sans micros, qu’on comprend tout, sans nulle difficulté.

Mais ne boudons pas ce plaisir d’avoir revu Amélie, de se replonger dans son univers un rien fantasque, joyeux, follement amoureux, qui plus est dans l’écrin de cette très belle salle appelouse qu’est Le Majestic, salle habituellement dévolue au septième art : ça tombe bien, Amélie les crayons y faisait son cinéma, en travelling comme en panoramique, en technicolor, avec un sens de l’image et du son qui n’appartient qu’à elle.

 

Le site d’Amélie les crayons, c’est ici ; celui des Doigts de l’Homme c’est là. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’Amélie les crayon,s c’est ici.

« Amélie chante avec les Doigts (de l’Homme) » : Image de prévisualisation YouTube

 

EN LEVER DE RIDEAU

251350524_3096821557268812_5229820574595590510_nUne harpe pour principal accompagnement est assez rare en chanson et fait toujours son effet. Nul ne connaît ici Annelise Perriguey, qui fait dans le « Pop’Haarpe » (voix & harpe pop-rock). Tibert nous la présente comme ACI et interprète. Si elle dit chanter aussi dans la langue de Lennon, son set est ici en français. Deux reprises, une d’Arthur H, La boxeuse amoureuse, et une autre d’un dont elle nous laisse deviner l’identité : Le vent l’emportera…

Au son de son instrument, qui parfois étrangement revêt le timbre d’un piano, et d’un échantillonneur, Annelise Perriguey aime à chanter des amours déchus en d’agréables dramaturgies des sentiments. La voix est belle qui s’étire jusqu’à l’aigu, suggérant un peu de magie qu’amplifient les cordes de sa harpe. Tout demande sans doute à être plus travaillé encore, mais cette artiste sortie de nulle part (en tout cas dans le cercle de la chanson) semble être belle promesse qu’il convient de suivre de près.

Le facebook d’Annelise Perriguey, c’est ici.

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