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Mort Shuman « Brooklyn by the sea »

SHUMAN Mort Amerika1972Brooklyn by the sea
Dimanche après-midi
C’est une vieille promenade
Sur de longues planches malades
C’est la mer Noire en petit
Tout le long de Brighton Beach
A Brooklyn by the sea
A Brooklyn by the sea
Les vieillards assis
Se racontent les histoires

Mort Shuman

Paroles Etienne Roda-Gil, Musique Mort Shuman. Extrait de l’album « Amerika » 1972

Il y a 30 ans disparaissait à Londres, dans la nuit du 2 au 3 novembre 1991, Mortimer Shuman. Né à Brighton Beach dans l’arrondissement de Brooklyn  à New York en 1938, d’origine juive polonaise, francophone et francophile, l’auteur compositeur s’était fait connaître dès 1966 par la comédie musicale  « Jacques Brel Is Alive and Well and Living in Paris » qu’il avait composée pour présenter aux USA Jacques Brel, rencontré lors de ses voyages en Europe. Il avait tout d’abord écrit dans les années 50-60 de nombreuses chansons, notamment  avec Doc Pomus pour Elvis Presley et d’autres chanteurs anglo-saxons.

C’est avec ce premier album en français, « Amerika », dont les textes sont écrits par Etienne Roda-Gil et les arrangements de Jean-Claude Petit caractéristiques de l’époque que Mort Shuman devient une vedette en France. Relire ce que nous en disions en 2018 à propos du Lac Majeur. Grand succès aussi avec le Papa Tango Charly (avec dans la vidéo Desproges, Les Charlots…), et en anglais, son Sorrow de 1976.  Par la suite ses albums remporteront moins de succès populaire bien que comportant de belles chansons telle  Voilà comment tu m’as laissé (1973), L’accordéon naufrageur (1976)  écrites aussi par Roda-Gil, ou cette La lampe (1977) coécrite avec sa première épouse Elisabeth Moreau. Si beaucoup sont « Des chansons sentimentales », du titre de son album de 1974, il pointe toujours de la mélancolie sous L’optimiste (Claude Lemesle).

Quant à cette jolie ballade, Brooklyn by the sea, elle évoque la petite Odessa, « La mer noire en petit » et tous les juifs exterminés en Ukraine ou ailleurs, les survivants réfugiés à New York « Les défaites et les vieilles gloires /  Les exodes et les fusils » près de cette plage de Brighton, « ses rires ou ses lézardes / Où tous ses rêves ont vieilli » et la mémoire qui s’efface « Cette race va disparaître ». Et Roda-Gil ne manque pas d’évoquer discrètement la Spartacus Brigade tandis que tournent les La la la de la musique Klezmer… 

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