Alex Beaupain « Love on the beat »
Love on the beat
Natale deviner tes pensées
Mais toi déjà déjà tu tangues
Aux flux et reflux des marées
Love on the beat
Ma belle enfant écartelée
Là j’ai touché le point sensible
Attends je vais m’y attarder
Alex Beaupain
Paroles et Musique Serge Gainsbourg. Original extrait de l’album éponyme 1984. Figure dans l’album « Beaupain Love on the beat » 2021
Chanson de la période la plus provocatrice de Gainsbourg, époque Gainsbarre, qui passerait difficilement actuellement, même si déjà à l’époque les réactions étaient vives…
Poème orgasmique qu’Alex Beaupain prend à bras le corps si l’on peut dire mais en douceur, et c’est presque plus vénéneux que l’original.
Beaupain reprend dans son album paru le 22 octobre l’intégralité des chansons de l’album d’origine de Gainsbourg, celui qui l’a marqué enfant (même s’il ne comprenait pas tout !) et lui a donné l’envie de devenir chanteur. Sa photo de couverture est une déclinaison numérique de celle de Gainsbourg par Claudia Rafaël. Avec Valentine Duteil pour les arrangements des cordes et Pierre-Emmanuel Mériaud au son, et les (love on the !) beats de Saint DX (Saint pour Synth, chanteur et producteur qui a aussi accompagné Charlotte Gainsbourg), un album réalisé sous la direction artistique de Julien Bescond…
La version faussement suave de Beaupain souligne particulièrement l’écriture de Gainsbourg et ne tombe pas dans la surenchère, déroulant une histoire de toutes les amours d’un point de vue essentiellement sexuel, sauf peut-être dans Sorry Angel. L’album en ressort moins ouvertement provocateur mais tout autant sulfureux, et qui a écouté un peu Beaupain n’en est pas étonné.
Beaupain nous conte l’importance de Gainsbourg dans son trajet d’artiste ici et là.
Dans l’album de 1984 Gainsbourg se moque de tout et de lui-même en particulier, ni Edgar Poe ni Rimbaud, avec des jeux de mots premier degré « J’ai des doutes, j’ai des affreux / Hmm hmm hmm / Les affreux de la création » ou Harley David son of a bitch, fait danser en boîte sur Love on the beat, joue à être la proie sur I’m the boy « j’enfonce dans la fange / où s’étreignent les brutes / et se saignent les anges » et frôle le Lemon incest avec Charlotte, « L’amour que nous n’f'rons jamais ensemble… », bref pousse le Gainsbarre dans ses extrêmes « Affirmatif » tel l’enfant qui teste ses limites…
Et puis cette chanson de fin d’amour, Sorry Angel « C’est moi qui t’ai suicidée / Mon amour/ Je n’en valais pas la peine »…
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