Printival 2021. Lo’Jo, explorer des ailleurs…
26 août 2021, Printival Boby-Lapointe à Pézenas,
« Transe, parabole, black bird, titube, vérité… » quelques mots calligraphiés parmi d’autres flottent en fond de scène, en référence au dernier album de Lo’Jo, « Transe de papier ». La scénographie est aussi sobre que soignée. Accrochés sur des pieds de projecteurs, éclairés par des lumières cachées, les mots vibrent au fil des éclairages. Les sons s’élèvent. Ils sont cinq sur scène. La tribu de Lo’jo s’est un peu réduite au fil des ans. Créé en 1983, le groupe a compté jusqu’à seize musiciens, avec, durant de nombreuses années, une moyenne de sept à neuf personnes sur scène. Qu’importe, les samples s’additionnent à la musique de ceux qui sont là. Une musique aux incantations ethniques, de racines…
Si Denis Péan, le leader emblématique de Lo’Jo, vient du Maine-et-Loire, on pourrait s’imaginer qu’il est originaire d’un pays beaucoup plus lointain, de nulle part et de partout. Il a su s’imprégner de ce que le monde pouvait offrir à ses oreilles et le partager. Car la musique est essentielle, primordiale pour Lo’Jo. Les morceaux s’enchaînent, les vocalises de Nadia et Yamina Nidel-Mourid magnifient le tout. Toutes deux jouent de la batterie et de petites percussions. Il y a le gros son de la basse, jouée par Alex Cochonnec, qui s’additionne à celui de la grosse caisse et nous imprègne, morceau après morceau. Au violon alto, Richard Bourreau ajoute une strate de sons venus d’ailleurs.
C’est cela Lo’Jo, cette façon de nous donner le frisson, cette recherche de l’ailleurs, cette appropriation du lointain. Amis de la chanson, amateurs de l’octosyllabe, jouisseurs du texte qui raconte une histoire, soyez prévenus : Lo’Jo est avant tout un voyage musical, riche et envoûtant. L’écriture (quand elle est en français) est plus énigmatique qu’expressive, plus support de sons ou d’images que de sens. Dans ce festival de « chansons françaises » c’est pour nous l’opportunité de sortir de notre zone de confort, d’aller avec eux explorer d’autres ailleurs…
Le site de Lo’Jo, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là.
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