Ben Cagnasses « Le P’tit bar »
J’ai fréquenté longtemps un pt’it bar de quartier,
Où le temps se prenait, où le temps se figeait,
Le patron s’appelait François le bien aimé,
On venait y manger ou boire un p’ti café des fois pas trop rasé.
Quand on ouvrait la porte souvent s’en échappaient
A travers le quartier
Quelques nappes de brouillard mais le soleil rentrait
Il aimait prendre un verre parler à ses clients
Raconter des histoires avec ses mains bavardes, exagérer tout l’temps.
Ben Cagnasses
Paroles et Musique Benjamin Cotte alias Ben Cagnasses. Extrait de l’album « Fait maison » 2021
Dans cet album que vous pouvez trouver sur les plateformes et commander sur bandcamp, Ben nous conte des histoires de gens réels ou fictifs, de lieux aussi, joue avec les mots et les notes qu’il triture en mélodies chansons, comme en variations jazz-rock (il est professeur d’éducation musicale). Il critique avec esprit nos addictions (Ah bien joué sur la chanson du même nom ! ) et nos faiblesses, et ceux qui en tirent les ficelles. « En espérant des jours meilleurs et des nuits plus claires ».
Si le P’tit bar lui semble un lieu de convivialité essentiel, la vie nocturne si pleine de rêves qu’elle permette tous les espoirs, « Le noctambule a des faiblesses / De vieilles histoires enfouies sans cesse / Bien oubliées sous le bitume / Il s’invente des vies de fortunes », les grands temples de la consommation lui paraissent plus tenir de la drogue légale et même recommandée : « Tous les paniers percés s’y retrouvent sans s’presser / Le citron bien rempli et prêt à dépenser / et les radins confits s’invitent sans souci ».
Ses chansons d’amour décryptent les sentiments avec perspicacité : « J’ai fais mon choix plus d’un million de fois / Et c’est comme ça, ça tombe toujours sur toi (…) On s’est éreinté sur d’la plume d’oie
Il a fallu que l’on se mette à plat / Pour repartir farouche cent ans de plus » ou, de tant de passion, fleurettent avec l’absurde : « Elle a sur son visage si nature / La griffe des grands maîtres en peintures / Elle a sur son visage des ratures / C’est ce qui la rend belle ça c’est sûr / J’aime une fille que moi j’trouve belle / Qu’elle en a 4 paires de nez 8 grandes narines bien affutées / Qu’elle met mes sens dessus dessous ».
Le CD physique est au pressage pour juin, à commander en mp sur son adresse facebook.
Commentaires récents