Sheila piquée au vif par Castex
Ce fut d’abord une savoureuse info du Canard Enchaîné ; c’est désormais un post viral – je n’ose dire pandémique – sur les réseaux sociaux, au slogan de « Laisse les thromboses à Denise », qui orne l’amoureux portrait de Sheila et Ringo…
Notre besogneux Premier ministre pourfend vaillamment la Covid là où celle-ci a l’outrecuidance de s’installer sans titre de séjour. Et appelle a son secours une nouvelle Jeanne-d’Arc nationale, cette « petite fille de Français moyen » qui, même ayant largement dépassé l’âge de la retraite, n’en est toujours pas à « l’heure de la sortie ».
Jean Casse-tête, dont la popularité chancelle, se cherche une héroïne* aussi populaire que sacrificielle, pour tenter de refourguer son stock d’AstraZeneca, dont plus personne ne veut, particulièrement l’actuel public-cible des plus de cinquante-cinq ans. Pour une telle opération de com, le Service d’information du gouvernement veut faire dans le grand, et a même convaincu TF1 et d’autres chaînes de participer (aux frais de l’État) à cette campagne en diffusant les images de stars de plus de 55 ans en train de se faire piquer en direct-live à l’AstraZeneca : un remake médicinal à la tournée « Âge tendre et tête de bois », avec pour tête de proue celle, désormais sans couettes, de l’immarcescible Sheila.
Dire qu’à une certaine époque, on aurait bien piqué Sheila pour la faire taire… Toujours est-il que l’actuel locataire de Matignon en est fan, en pince et en pique pour elle. Bloquée dans l’espace-temps, l’émotion chansonnière de Castex en est restée à l’inoubliable interprète des Rois mages (label AOP). Faut dire que, piqûre de rappel, Sheila vient de tenter il y a quelques jours un énième come-back…
Moi je m’inquiète de ce vaccin hypocrite qui pourrait altérer notre idole plus encore que ne l’ont fait ses cinquante derniers liftings. Va-t-elle, après injection, ressembler à la calamiteuse pochette de son nouvel album ?
Castex vise donc les réticents plus de cinquante-cinq ans, pour qui la crainte d’une thrombose sinon pulvérise au moins réduit l’enthousiasme. Encore faut-il plonger loin dans ses souvenirs de variétoche pour raviver une possible flamme.
Quant aux plus jeunes, euh… (c’est qui, au fait, cette Sheila ?) À chaque classe d’âge, Castex devra séduire son lot d’idoles. Qui pour les quarante-cinq/cinquante-cinq ans, qui pour les trente-cinq/quarante cinq ans, qui…(remarquez que, pour ceux-là, on peut intelligemment recycler Chantal Goya). Les services de Matignon devront faire parler, chanter, suer, les classements d’alors au top 50.
Castex est un bien mauvais camelot, son produit d’appel est suspecté de toute part, vilipendé même. Il semble n’avoir pour ultime recours que de faire appel à un produit « non essentiel ». Non-essentielle, c’est la culture qui semble l’être. À savoir si Sheila émarge dans cette catégorie, je laisse la question à votre appréciation…
*Notons que Darmanin n’aime pas bien ce mot…
Sur sa page facebook, l’indignation de Sheila :
« Un grand manque d’élégance !
Je n’ai absolument aucun contact avec le gouvernement et Je trouve très embarrassant de se retrouver associée à un projet de campagne de vaccination lié à une marque de laboratoire sans avoir été contactée ni de près ni de loin.
Je ne souhaite pas entretenir la confusion dans l’esprit de chacun où aujourd’hui les raccourcis vont plus vite que la vérité. La Rumeur doit stopper. Sheila. »
Je ne sais pas quelle motivation poursuivait Castex mais il lui faudrait prendre l’avis de « La Faculté » car avec Sheila (et quelques autres) il faut se poser le problème de la compatibilité du vaccin et du Botox. En effet, compte tenu de l’affinité particulière du virus pour le système nerveux, on pourrait craindre de déclencher une forme du « syndrome Courtemanche » (le comique Québécois que sa mère avait « démoulé trop chaud »).
Ceci dit, j’avance doucement mais sûrement dans « Ecrits & Cris » et me régale toujours autant en même temps que je suis sidéré et conforté en constatant la proximité de nos combats, de notre approche et même des métaphores ou formules que nous utilisons, toi dans tes chroniques, moi dans mes émissions pour pourfendre les programmateurs et animateurs de radios-TV et les concepteurs des fameuses « SMAC » dont un lamentable exemple sévit à Montluçon et dont la mise en silence forcé par la pandémie a permis le retour des chants d’oiseaux, ces derniers détestant les usines à décibels .