Daniel Darc « C’est moi le printemps »
D’un ventre épais, j’ai foutu l’camp
Mais scarifié, mais en pleurant
Mais sacrifié, mais en passant.
J’ai rien demandé, ouais mais pourtant
J’ai déchiré, à grands coups de dents
Le fil d’acier m’emprisonnant
Daniel Darc (20 mai 1959 – 28 février 2013)
Paroles Daniel Rozou dit Darc, Musique Laurent Maurinbert. Extrait de l’album « La taille de mon âme » (2011)
Chanson légère et souriante quand on n’écoute pas les paroles, elle fait bien pourtant bien partie du répertoire mélancolique, voire tragique*, de Daniel Darc. Il aimait les références littéraires, citant en la revisitant la célèbre phrase du film Les enfants du Paradis, « Paris est tout petit pour ceux qui, comme nous, s’aiment d’un aussi grand amour. » (dialogue de Jacques Prévert, qu’on entend en original au début de La taille de mon âme, du même album) : « Il est tout p’tit pour les gens qui s’aiment comme nous le printemps ». La chanson emprunte encore son premier vers à Louis Ferdinand Céline : « La Seine a gelé cette année-là. Je suis né en mai. C’est moi le printemps. » (Mort à crédit, 1936)
* « Quand j’s'rai foutu, il rest’ra le vent
Quand j’m'en irai, quand j’s'rai partant
Je parlerai, soyez contents »
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