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Leonid « 507 heures »

LEONID 2020  Du ventLes mélodies sont dans l’air
Il faut juste les attraper
Les mots sont cachés sous terre
Il suffit de creuser
Il faut être un peu chasseur
Et un peu jardinier
Pendant 507 heures
Pour en faire un métier

Leonid

Paroles et Musique Fabien Daïan. Extrait de l’album « Du vent » (2020)

Un petit film en noir et blanc à l’image de Fabien Daïan et de son cousin et alter ego Rémi Daversa, le duo de Leonid,  filmé par Maxime Bruchet : des questions profondes sous la foisonnante fantaisie apparente, de l’humour, du rythme, de l’inquiétude et  de la tendresse. Comment faire une chanson, fastoche nous dit-il, il suffit d’attraper au vol les notes et les mots, et de choper des subventions : mais non, « La création / Ça nous coûte pas un rond /  Il faut être un peu bosseur / Et désintéressé ». 

Dans l’habituel mélange de chansons plus engageantes qu’engagées, il y a la reprise de sa chanson politiquement incorrecte, Fumer tue, certes « A trop jouer avec le feu, on s’brûle le cœur, on se pique les yeux », mais  « Mourra bien qui mourra le premier » et celle, longue auto-analyse, qui jette un pavé dans la mare : « Je ne comprends plus rien à c’que j’pense /  J’crois plus un mot de c’que j’dis /  Si vous voulez mon avis demandez-le à autrui ». Celles concernées par les injustices du monde qu’il dénonce, Le Prince du RSA, ou les reprises de Renaud (Oscar) et Fugain via Vidalin, Chiffon rouge,  qui vont si bien aux deux cousins élevés par des parents communistes, toutes deux chantées avec une tendresse communicative.

Dans la vie comme elle va, séparation « Dégage », mémoire d’enfance d’un héros qui se carapate, La tache d’encre et ses assonances et allitérations .., ressortent deux titres particulièrement significatifs.  La chanson portrait du grand enfant qu’est toujours Fabien, un duo avec sa P’tite sœur de cœur, Djazia Satour, amical, frais, lumineux, dansant et plein d’auto-dérision. Et puis cette bouleversante chanson qui met en parallèle enfance encensée, et vieillesse honnie : « Qu’il est puissant le premier cri / La plus belle des mélodies  / Le dernier est si dissonant / Que son timbre glace le sang/  Entre les deux il n’y a qu’un bruit, autrement dit / Entre les deux il y a la vie ». 

Un album à commander sur leur site en attendant la reprise des concerts, car le duo est totale révélation sur scène, un miracle rencontré en 2017 et qui s’est renouvelé en 2019. 
Écouter en concert Tout compte fait et Fumer tue. 

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