Dynah « C’est moi qui choisis »
Laisse moi parler
Je n’ai pas fini
Encore plein de choses à dire
Je prends la place
Ici je ne passe pas
Je reste
Femme petite fille
Je suis dame héroïne
Pas si fragile
je peux changer de costume
augmenter le volume
C’est moi qui choisis
Dynah
©Pierrick Guidou
Ecrit et composé par Melody Linhart, Manon Iattoni et Nicolas Gueguen. Extrait du six titres « Dynah », Musigamy 2020
Une vidéo participative réalisée par Jeremy Vissio. « Des images tout en visages et en paillettes pour s’assumer un peu plus, pour que corps, mots, désirs et décisions demeurent libres. »
D’une famille de chanteurs, son père, Jan Linhart, anglais et de culture italienne, sa mère française, son frère, John Linhart, d’expression anglaise, Melody Linhart a dix ou quinze ans de carrière dans des styles différents, principalement dans le jazz, le soul ou le folk. Après avoir beaucoup chanté en anglais, sa langue paternelle, seule ou au sein du groupe pop rock Why Elephant avec Julien Le Nagard, Melody a participé à un très beau groupe vocal bilingue polyphonique a cappella, Ommm, entre trip hop et chanson, que nous vous avions fait connaître en 2017, qui a beaucoup voyagé dans le monde, et qui a réalisé en avril 2020 une coopération à distance bilingue anglo-française Déconfinez-moi.
La voici dans un style bien différent cherchant sa libération et un nouvel élan, avec un message sensuel, poétique et vivant, comme des courts métrages, qui s’adresse en français directement à son public.
Musicalement, l’album plaira aux amateurs de pop électro assumée, sous la houlette de Nicolas Gueguen, qui co-écrit et co-compose, produit et enregistre cet album avec également Martin Chourrout, également à la programmation et aux claviers, avec l’addition de plusieurs autres musiciens et choristes.
Lucide sur ses appétits qui la grisent Comme une idole « En overdose de moi-même », prenant sa destinée en charge, c’est le sujet de notre chanson du jour, et également de cet Origami : « Dans ton petit monde bien rangé / Je suis un animal en papier (…) Je ne plie pas sous tes doigts / Comme de l’origami », elle repousse les amours qui l’encombrent « Loin de toi (…) laisse-moi briser l’enchantement » et pourtant achève l’album sur un descriptif des symptômes d’une passion qui débute : « Tu t’assois à côté de moi / J’ai le sang trop à l’étroit / Les joues enflammées je crois / Je voudrais disparaître ». Qui gagnera, de la volonté d’indépendance ou de la passion dévorante ? Ceci est une autre histoire…
Tout a commencé avec ce cri « Donnez-moi du vide, donnez-moi du temps (…) une seconde chance », dans cette chanson, Page blanche et son beau film chorégraphié, qui symbolise tant un virage vers un style plus électronique que, peut-être, un désir de libération plus intime « Pour recommencer, prendre ma revanche ». Cette chanson prend un autre sens avec l’actualité, pouvant se lire comme un programme de renaissance après la période incertaine de la pandémie, ou encore, de façon plus universelle, une incitation à sans cesse recréer sa vie et aller de l’avant.
Il est intéressant du point de vue de la francophonie, qu’au moment ou Dynah choisissait ce virage vers le français, la franco-brésilienne Elisa Fingermann, qui donne des cours de Francês Ativo sur son site, instagram ou sa chaîne YouTube sélectionnait Page blanche dans sa playlist A la française et se servait du texte comme support de son cours.
En concerts, Dynah est sur scène, quelquefois à la guitare et au clavier, avec Manon Iattoni au sampleur, percussions, et chœurs, voir l’enregistrement de Salamandre en confinement. Dynah fait partie des six lauréats du Grand Zebrock 2021. À suivre sur sa page facebook, voir les belles vidéos des Évasions sonores dans le cadre magnifique du Café des Arts, où vous pourrez apprécier sa présence sur scène, sa voix claire et prenante et découvrir de nouveaux titres.
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