Gilbert Laffaille « Le maître d’école »
(…) Il est parti sans sa valise
On n’a pas pu lui dire adieu
Ils vont prier dans les églises
Et font la guerre au nom de Dieu
J’aimais bien le maître d’école
Son bon sourire et ses yeux doux
Il était libre de paroles
Et nous donnait confiance en nous
Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
Il est tombé devant mes yeux
J’ai vu le sang sur sa chemise
J’ai quatorze ans et je suis vieux.
Gilbert Laffaille
Paroles et Musique Gilbert Laffaille. Extrait de l’album « Ici » (1994)
Enregistrement public à Oissel avec au piano Nathalie Fortin.
Ecouter l’enregistrement d’origine de l’album, avec l’arrangement de Richard Galliano à l’accordéon, et Jean-Marc Phillips au violon.
Gilbert Laffaille nous dit dans Kaléidoscope, son livre autobiographique, qui est aussi une anthologie de ses chansons, relire l’article de NosEnchanteurs, qu’il ne la chante plus sur scène, car elle suscite trop d’émotion, préférant donner envie de la paix plutôt que faire horreur de la guerre. La chanson a été inspirée à l’époque par les évènements de Bosnie.
« Tuer des instituteurs, des médecins, des femmes, des enfants, juste parce qu’ils appartiennent à un autre groupe humain (…) cela est toujours d’une sinistre actualité. Aucune religion, aucun conflit, ne sauraient le justifier. »
Que dire lorsqu’on tue pour un dessin ?
Cette chanson, poésie qui bouleverse, accessible immédiatement.
Mais…. sur la radio nationale on préfère expliquer, décoder, traduire de l’anglais, donner les clés l Du matin au soir, « en même temps », ils disent porter la « nouvelle scène française… »