Come on, Comme John
Dixit Wikipedia : « La musique pop (ou simplement la pop) est un genre musical apparu dans les années 1960 au Royaume-Uni et aux États-Unis. Ces chansons parlent en général de l’amour ou des relations entre les femmes et les hommes. Elle met l’accent sur la chanson individuelle plutôt que sur l’album, et utilise essentiellement des chansons courtes avec des rythmes associés à la danse. »
Quand un groupe prend comme patronyme Comme John en hommage à John Lennon, on imagine aisément qu’il compte œuvrer dans le genre musical dont, encore aujourd’hui, les Beatles restent l’incarnation parfaite. Vous ne serez donc pas surpris qu’il soit question dans ces lignes d’un album répondant aux caractéristiques de l’indispensable encyclopédie en ligne.
Or donc, voici deux sœurs originaires d’Auvergne, Claire et Gaëlle Salvat, qui ont regroupé leurs talents de parolières et de musiciennes multi-instrumentistes, pour former un détonant duo s’adonnant au plaisir coupable de la musique légère et dansante. Premier album en 2017, second opus actuellement dans les bacs et sur les plateformes. Entre les deux, des concerts à la pelle, avec des premières parties pour la Grande Sophie, Oldelaf ou Barcella. Et le meilleur reste assurément à venir.
L’album porte le joli nom de Douce folie. Au recto de la pochette, un cornet de glace aux pétales de rose, au verso un ballon menacé par une épingle. Visuel lumineux et parfait résumé du contenu : des chansons-friandises prêtes à éclater pour répandre la joie. Douceur et folie mêlées.
Neuf chansons pour 26 minutes de pop immédiate. Celle qui va droit au cœur en passant par les jambes qui trépignent. Celle qu’on écoute le sourire aux lèvres. Celle qu’on se surprend à chantonner malgré soi. Celle qu’on n’analyse pas doctement, mais qu’on écoute pour se sniffer une dose de légèreté.
Douce folie, ce sont donc neuf titres mélodieux, classieux et soignés, rappelant le meilleur de la pop française des années 60 à 80, de Véronique Sanson à Amélie Morin. L’électro s’y fait léger, les guitares caressantes, la batterie discrète. Belle production mettant en avant les talents vocaux du duo. Une réalisation de Victor Roux, qui chante lui-même sous le patronyme de Grimme et dont vous avons récemment chroniqué le dernier album.
Pop oblige, l’amour, encore et toujours, est le sujet central des chansons. L’album s’ouvre sur l’espoir d’un amour naissant avec Au loin et se clôt sur un amour accompli et parfait, avec Nous finirons ensemble. Entre ces deux extrêmes, seront au rendez-vous mélancolie et ennui (L’après-midi), l’optimisme volontaire comme bienfait collatéral de l’amour (Même si), le blues de la séparation (Viens danser), l’obsession toxique de l’âme-sœur (Réveille-moi), la nostalgie de la jeunesse (le disco Eté 80), le triste constat de la rupture (Les beaux jours)… Autant d’étapes et de sentiments exprimés en mots simples, sous la forme récurrente et systématique (un peu trop !) de deux couplets et deux refrains. Des chemins certes déjà empruntés, mais à la fraîcheur intacte.
Résumons donc : Comme John, c’est doux et fou, chic et choc, pop et pas toc. Une bulle de savon, un parfum de rose, un papillon qui s’envole. 26 minutes de plaisir. A prendre ou à lécher.
Comme John, Douce folie, Comme John Prod, 2020. Le site de Comme John, c’est ici.
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