DécOUVRIR à Concèze, au Bonheur de l’été
Sur vos écrans, du 3 juin au 2 septembre 2020, tous les mercredis 10 vidéos, en partenariat avec France 3 France-Aquitaine.
François Corbier nous a quittés il y a deux ans, un 30 juin 2018. C’était un habitué du Festival DécOUVRIR de Concèze, qu’il considérait comme le plus beau festival de France et auquel il participait tous les ans depuis pas loin d’une décennie. En août 2018 c’est son fils Wilfried Roux (le nom de naissance de François Corbier est Alain Roux) qui reprenait une chanson inédite, La vieille en noir, au cours de l’hommage qui lui fut rendu par plusieurs artistes. Programmé encore cette année là, c’est bien involontairement qu’il fit faux bond.
Cette année 2020, pandémie oblige, le festival se réalise en numérique sur tout l’été, à l’instigation de Matthias Vincenot, mêlant comme à l’habitude poésie et chansons : on peut les retrouver sur le site du Festival et sur la chaîne Youtube de DécOUVRIR.
En chanson on a déjà pu déjà entendre Estelle Meyer avec Cantique, Babet, de Dionysios, dans un Piano monstre qui nous emporte, Sophie le Cam avec Les garçons sur un synthé-jouet, Nelson Monfort reprenant entre chien et chants d’oiseaux l’Orage de Brassens, 21 juin le Duo et leur réjouissante « chanson-bonbon » Paradise ainsi qu’ Hello, incitant avec légèreté au dépassement de soi , Céline Caussimon et la poignante Soirs de Septembre.
Nicolas Peyrac chante On court : « Après la lune après l’amour / Après l’inaccessible objet on court on court / Après l’argent après le temps / Pour qu’il nous laisse notre jeunesse on court on court », Almée, au piano numérique, Odessa et Plonger, Gervaise, Chanson d’amants , Christian de Raft dénonce Aux dieux les cieux : « Y’a pas de, mais non, pas de Messie ». Jean Alambre, l’écrivain auteur compositeur de Montmartre et Limousin d’adoption, chante les artistes , « les passeurs de mots », sur un beau montage de photos où l’on retrouve Corbier parmi tant d’autres.
Je vous salue
En ce qui concerne la poésie, nous pouvons entendre de nombreux auteurs dire leurs œuvres, assez souvent sur fond musical. Ecoutez Viktor Lazlo, chanteuse, actrice et écrivaine, lire un extrait de son roman Trafiquants de colère (2020) qui mêle destinées individuelles et Grande Histoire de 1945 à 2010. Ou Sylvestre Clancier évoquant, sur fond de chants d’oiseaux, la barbarie humaine et l’espoir porté par le poète.
Le discobole du futur
Une pléiade d’acteurs célèbre les poètes et écrivains disparus. Ainsi la jeune actrice Maïra Schmitt lit Baudelaire, Patrick Poivre d’Arvor Le lac de Lamartine, Marie-Paule Bell une lettre de Françoise Mallet-Joris, Antoine Coesens le discours de Victor Hugo à l’Assemblée Nationale en 1849, demandant l’abolition de la misère.
Pierre Aussedat s’attache à des poésies sur le thème du vin, de l’alcool ou de l’ivresse, de Baudelaire, Richepin et François Coppée. Le truculent Jean Claude Dreyfus déclame Les animaux malades de la peste de Jean de la fontaine d’une remarquable actualité, sur fond de musique dissonante.
Jean Louis Guitard, le peintre poète nous enseigne le secret du bonheur : « N’ayez pas peur ! » Claude Percutio nous parle de voyage et de poésie avec Matthias Vincenot, Boris Vian, Louis Aragon, Bernard Dimey. Thierry Beccaro conte avec simplicité la Chronique des choses humaines et des lunes orangées, d’Alexandre Vialatte, l’étonnant chroniqueur philosophe et poète auvergnat qui terminait toutes ses chroniques par « Et c’est ainsi qu’Allah est grand ».
Didier Flamand met en lumière le poème A travers la fenêtre de Matthias Vincenot sur la musique d’Etienne Champollion, avec ce merveilleux ensemble de clarinettistes de tous âges, le tout en multicam.
Nous n’en sommes qu’à fin juin. Juillet et août sont promesses d’autres découvertes, accessibles à la France entière (et même au monde entier !), qui nous consoleront un peu de la pénurie de spectacles vivants.
« Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. » Charles Baudelaire
Le site de François Corbier, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, là.
Le site de DécOUVRIR de Concèze, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, là.
Retrouvez toutes les vidéos retrouver sur le site du Festival et sur la chaîne Youtube de DécOUVRIR.
Le 12 août 2020 Wilfried Roux reprenait l’émouvante « Drosera », chanson de l’album « Tout pour être heureux », 2006 de François Corbier, avec Evie au piano et Chloé Perrault aux percussions vocales.
https://www.youtube.com/watch?v=Lr8kia8HzUc