Nicolas Peyrac « Son Errol Flynn »
Du rouge dans la nuit
Les feux du taxi
Laisser la chambre
Et quelques cendres
C’est sa vie qu’elle déchire
N’en rien ressentir
Sa main qu’on lâche
Son cœur qu’elle casse
Banale banale spirale
l’entraîne
Fatals fatals dédales
J’vous aime
Pas d’regrets pas d’remords
Surtout plus d’amour
Banale banale la trame
Du film
Vaut pas une larme
Son Errol Flynn
Nicolas Peyrac
Paroles et Musique Nicolas Peyrac. Extrait de l’album « Autrement » (1998)
Chanson chantée en direct le 21 mai.
Pendant le confinement Nicolas Peyrac a donné pas moins de huit concerts d’une heure trente, revisitant en acoustique avec sa seule guitare une très grosse partie de son répertoire d’une vingtaine d’albums de 1975 à maintenant. L’occasion de nous rendre compte de l’actualité de ses chansons, de sa façon toute personnelle d’évoquer ce qui le touche ou le révolte dans la vie avec une simplicité magistrale et une grande poésie, sans jamais être lourd ni manichéen mais avec une grande justesse. Les mots prennent toute leur valeur dans l’épure acoustique, la voix est toujours aussi présente et les sentiments dépeints avec sensibilité et émotion.
Ces concerts pourraient faire l’objet d’une diffusion CD-DVD ou plus vraisemblablement par clé USB, qui permet plus de contenu, et peut se lire sur un ordinateur ou en voiture. On n’épiloguera pas sur le regret du bel objet-disque, les derniers CD digifiles sont souvent très attractifs, et les nouveaux vinyles sont un marché qui reste modeste mais en progrès. Les DVD produits à moins du tiers d’il y a dix ans…
Depuis le 12 mai Nicolas Peyrac donne régulièrement des chansons reprises de ses concerts confinés ou albums, en choisissant celles qui résonnent le plus avec l’actualité. Il a d’abord réalisé deux mini-concerts d’une demi-heure sur le thème La tolérance et la paix. On y trouve T’entends pas (1998) : « Ça ressemble à ces avant guerre / Dont on disait c’est la dernière / Qu’on leur laissera jamais faire / T’entends pas » ou Quelque part en Barbarie (1977) , inspirée par le Guernica de Picasso : « Et la main est retombée comme une colombe blessée / Dans cet hiver de néant où ne fleurit que du sang », ou encore Quand elle dort (1986) : « Quand elle s’endort y’a plus la guerre / Les dragons sont couchés / Y’a plus d’cavale dans la poussière / Plus de Dieu à prier », et bien d’autres encore.
Puis encore d’autres, chansons d’amour, Les bouteilles à la mer (1982) ; d’amour mêlé d’aventure, Dans une ville un peu fragile (1978), quasi cinématographique, qui prend une profondeur encore plus grande en acoustique ; d’amour et d’amitié, Ceux qui nous aiment (1993), d’histoire et de souvenirs Il neige sur Madrid (1976) ou espoir de tolérance, Plus j’avance (1986).
Et puis le 6 juin, cette chanson nouvelle qui fait écho à bien d’autres – telle Les mots qu’on apprend à dix ans (1978) : « Suffit d’un coup de feu ou bien d’un coup de poing / Ou bien de quelques mots prononcés quelque part / Par quelqu’un d’important se prenant pour César / Drapé dans son mépris pour les Blancs et les Noirs » :
« J’peux plus respirer / Mais tu t’en fous / Tes potes à côté rigolent (…) Dire qu’j’le savais qu’un jour / J’f’rais l’mauvais choix un jour / Mauvais endroit et j’tombe sur toi / Qui tombe sur moi »
Merci de cet excellent billet qui permet de mettre en avant cette période de confinement en compagnie de Nicolas Peyrac.Cet artiste de talent a revisité sa discographie et nous a offert des Acoustiques maisons de grande qualité, en toute simplicité, avec toujours l’envie de partager,d’échanger. Des rendez-vous hebdomadaires ,que nous attendions avec impatience dans ces temps si peu ordinaires. Un grand merci à lui!Merci à vous .
Bravo ! Très bel article et juste à la fois … Ici sur Facebook on a un endroit chaleureux où on adore notre artiste et partager avec lui . Venez nous rejoindre à l’occasion dans le groupe « Ceux qui vous aiment » ou faites un tour directement sur le site officiel https://nicolaspeyrac.com/ Merci à vous .