Les Tit’Nassels, vingt ans c’est épatant !

Romain Garcia (batterie), Sophie, David Granier (basse) et Axl (photo ji-fotoloft)

Nous sommes en pleins anniversaires. Des 30 ans (Têtes Raides, Marcel et son orchestre, Tryo…), des 25 ans (Les Wriggles, Les Ogres de Barback, Debout sur le zinc, Babylon Circus, Karpatt…), des 20 ans (La Rue Kétanou, Weepers Circus…). Le duo des Tit’Nassels est de ces derniers qui, pour ses deux décennies, s’offre un double album forcément d’anthologie avec nombre d’invités.

Il y a vingt ans, Sophie (Sophie Perrin-Signoret) et Axl (Aurélien Mathot) étaient étudiants à Saint-Etienne, qui le soir aimaient à chanter les chansons des autres (Mano Solo, les Beatles, Barbara, Brel…), le plus souvent chez Axl et peu à peu dans les bars de la ville. Ainsi qu’au Théâtre de poche, dont l’intitulé indique bien la jauge, qui chaque jeudi organise des scènes ouvertes. Sophie et Axl n’en ratent alors pas une. Un beau jour le patron du lieu les encourage à écrire leurs propres textes. Dans le landerneau stéphanois, ce petit lieu fait grand bruit et sera le tremplin d’un duo qui ne sait pas encore qu’il s’inscrit dans la durée… Il leur faut un nom. Ce sera Les Tit’Nassels, avec ce couple en scène (en non à la ville) qui se partage les rôles. A lui de faire l’intello, à elle le rôle de l’idiote, la blonde, celle qui n’a qu’une seule et unique réplique dupliquée à l’envi : « pareil ! ». Leur troisième album (le premier chez un label, en fait une compilation des deux précédents), en 2004, s’intitulera Pareil. Axl aurait pu dire « pas mieux ! ». Leur répertoire ? Il n’a guère varié en vingt ans, simplement enrichi, régénéré de multiples titres : des chansons drôles, douces et amères. Avec de ci de là quelques coups de griffes bien venus.

Persistance dans le temps, comme si celui-ci n’avait pas prise sur eux. Toujours la même formule, toujours les mêmes éléments visuels (de la première cassette à maintenant, c’est Aurélien Durier qui dessine les pochettes). Si immuables que ça ? Non, ils doublaient l’effectif, passant à quatre : dynamique nouvelle et bien plus d’arrangements possibles. Mais le quatuor reste bien un duo aux yeux, surtout aux oreilles, de tout le monde. C’est un duo + deux. Qui a célébré ses vingt ans l’an passé dans leur antre, à Roanne, en public au Scarabée. Avec Les Wriggles, Babylon Circus, Les Mirabelles Kitchen, Cristini, l’Harmonie du Coteau, Jocelyn et Anne Guichon, Lou’Jo, la chorale Côté Cœur et Kent. Ce sont ces instants généreux, précieux, qui font ce double album anniversaire. On y trouve « des classiques de notre répertoire, des collaborations, des rires et surtout beaucoup de joie ». Ça s’entend et c’est contagieux. Survol de vingt ans de chansons (on y retrouve même Les cendres de Cassandre des tout débuts), parfois de celles des autres (La petite Olive et Monolithe des Wriggles, Panorama de Kent…).

Un disque festif qui acte de ces vingts ans. En attendant avec encore plus d’impatience le et les suivants.

Les Tit’Nassels, Le live des 20 ans, At(h)ome 2020. Le site des Tit’Nassels, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là.