Blair « Fonctionnaire »
L’ennui me consume, et je veux profiter de ma mononucléose
Pour prendre la plume et me laisser aller à faire de jolies choses
Et il pleut, et j’ouvre grands les yeux sur la ville et ses clochers d’or
Et il pleut, et j’ai un pied qui veut sortir et un pied qui s’endort
On ne dit plus messe à travers le royaume depuis qu’une nuit d’orage
La jeune princesse a croisé le fantôme du roi, son vieux père, en rage
On a vu des gens à moitié nus qui blasphémaient la sainte Bible
Ils invoquent des raisons équivoques et pas toutes compréhensibles
Blair
Paroles et Musique Blair. Extrait de l’album « Contes centristes de l’éternel déclin » (2019)
« Le Fonctionnaire incarne la permanence des choses à travers les péripéties du Monde. Il est le prêtre de la religion Centriste. Ce troisième titre de l’album Contes centristes de l’éternel déclin lui est dédié. Il s’agit ici de la version provisoire d’un clip d’Alexandre Moisescot. Aucun centriste n’a été maltraité, poussé à bout ou contraint à l’enthousiasme pour réaliser cette vidéo. »
Le groupe français Blair (anciennement Blair et le peuple de gauche) se présente ainsi sur BandCamp :
« Blair est bourgeois. Avec Jean-François Domingues, Etienne Gaillochet et Emmanuel Reveneau, Blair multiplie les notes et les mots pour exprimer trop de trucs à la fois dans une frénésie maniaco-dépressive qui se traduit parfois en albums : Les Choses ne sont pas bien (Bondage), la Pantomime des Bouffons (Disques Bien), Contes Centristes de l’éternel déclin. »
Comme ce sont des spécialistes du verbe, j’ai préféré leur laisser la parole.
Des chansons qui ressemblent à des contes philosophiques sur le temps qui passe, écoutez Les pissenlits par les deux bouts. « Mais je préfère mes regrets à vos désirs / Mes orgies de souvenirs / A vos partouzes d’enfants mongoliens / Et si vous voulez bien / Laissez-moi prendre en paix / Mes vessies pour des feux-follets ». Ou des dystopies futuristes, des comptines surréalistes, des fables modernes telles Chocapic, ou des discours politiques trop réalistes comme La leçon d’économie : « Prends ce qu’on te donne et dis merci (…) Ta part est bien assez grosse ». Le tout sur des musiques construites, des mélodies à l’ancienne ou au contraire des dissonances splendides… Comme un croisement improbable entre Brassens, Jacques Higelin et Thomas Fersen…
On peut tout lire / écouter / acheter sur leur BandCamp.
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