INA, la mémoire qui chante du service public de radios et télévisions

« J’ai la mémoire qui flanche. Je me souviens plus très bien » (Rezvani, interprété par Jeanne Moreau). Une petite visite sur le site de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel) et voilà que des pépites musicales pour les amateurs de chansons de caractère et les autres registres sont de nouveau disponibles. A voir ou à revoir. Ce véritable grenier à musiques, chansons et émissions de variétés, est riche trouvailles, tout particulièrement concernant la période à partir des années soixante. Ce qui explique que l’institution INA se préoccupe de rendre accessible ces contenus au plus grand nombre. C’est en octobre dernier que l’INA a, par exemple, produit un concert patrimonial exceptionnel en hommage à Alain Bashung (voir sa première télé ci-dessous). Le concert évènement sous la direction musicale du guitariste Yan Péchin, un des musiciens fidèles de Bashung, a été donné au Grand Rex à Paris (Il devrait être diffusé sur le service public prochainement). Des chansons de Bashung devenues des classiques (reprises par Feu ! Chatterton, Miossec ou Raphaël) ont été conjuguées à des images d’archives extraites du fonds de l’INA et, pour la première fois, proposées sur grand écran.

Depuis 2006 et le lancement du site ina.fr, cet outil offre 80 % des archives en visionnage gratuit. Au 1er janvier 2018, le site ina.fr (site et plateformes associées) comptait 49 260 heures de documents télévisuels et radiophoniques en ligne. La mémoire des services publics de télévision et de radio. Près de 835 000 heures de programmes audiovisuels ont été numérisés. Après des accords signés avec Dailymotion dès 2011, l’INA a également conclut en mars 2012 un accord avec YouTube, qui diffuse depuis une partie des vidéos de l’INA contre un partage des revenus publicitaires (1). En 2018, l’INA comptabilise au total 452 millions de vidéos vues. Une chaîne Youtube et des pages Facebook complètent l’offre.

Dans cet ensemble le fond musique, chansons et variétés tient une place appréciable. Éric Legendre, un des responsables du traitement des collections précise que le fond compte 86 000 émissions et 4 000 extraits de chansons. C’est dans ce patrimoine que viennent puiser bien des amateurs de chansons et de producteurs de télévision. Les particuliers ne manquent pas à l’appel. Une formule d’abonnement payant complète l’offre. Sur INA chansons, il est possible de retrouver Barbara, Brel, Souchon, Johnny Hallyday, Claude François, Sacha Distel, Pink Floyd, Rolling Stone, Mike Brant, Sardou, Gainsbourg, Nicole Croisille, France Gall, Eddy Mitchell, Michel Delpech, Joe Dassin, Fugain, Dutronc, Jonasz, Sylvie Vartan, Marcel Amont, Nougaro. Et bien d’autres filmés pour des émissions comme « Discorama » de Denise Glaser qui a tenu la chronique chansons avec le talent que l’on sait, hebdomadairement puis mensuellement, de 1959 à 1975 sur la télévision publique. Parmi les autres ressources des archives on peut encore citer en radio « Cabaret de la plume d’Autruche » (1^ère émission de variétés en 1948 également diffusée en télé), « Entrée des artistes », « Music-hall dans un fauteuil », « La Joie de vivre », « Dimanche dans un fauteuil », « Dimanche pour tous », « Le Pop club  Et pour la télévision « La Joie de vivre », « Trente-six chandelles », « Age tendre et tête de bois », « Le Petit Conservatoire de la chanson », « Le Palmarès des chansons », « La Grande Farandole », « Télé Dimanche », « Sacha show »,  « Top à », «  Numéro Un », « Les Raisins vert »s, « Midi première », « Le Grand Echiquier, « Système deux », « Cadence 3 », « Champs-Elysées », « Pop 2, « Chorus », « les Enfants du rock », « Taratata… ». Tout un programme.

Ina sélection chansons :

https://www.ina.fr/premium/musique

Brève anthologie :

?  La première télé d’Alain Bashung (pas sur ina.fr d’où lien YT) :

?  Cora Vaucaire chante « Trois petites notes de musique » : c’est ici.

?  Jacques Brel et Marcel Azzola « Vesoul » : c’est là.

(1) La première télé de Renaud.