François Cha « Ton copain »

Je l’aimerai sûrement jamais autant que toi
Il me fait peur et je le veux pas chez moi
Il a vraiment l’air de tout, sauf d’un gars bien, ton copain
Tu voulais l’accompagner jusqu’à chez lui
Gentiment j’avais donné mon parapluie
Au passage il m’a pas rendu mon pépin
Ton copain

François Cha

Paroles et Musique François Charpentier. Extrait de l’album « Club sandwich » (2019)
Visuel album arcimboldesque de Pierre Wetzel.

Une chanson d’une grande délicatesse que de nombreux « meilleurs amis » éconduits pourraient prendre comme hymne. Belle idée aussi que ce clip reprenant des échanges sur messagerie, réalisé par François Cha lui-même.
La preuve qu’une chanson courte peut en dire autant qu’une longue ballade.

François Cha (pour Charpentier) combine une formation musicale (classique et jazz) et artistique à un métier d’infirmier psychiatrique dans la vraie (?) vie.

Débutant par un quatuor de jazz loufoque, Les brutes épaisses, il mêle dans son répertoire un univers burtonien (Tim) ou Yanowskien, style grand guignol – écoutez Le coutelier - ou film d’horreur muet avec Dead with me, de son dernier album, et un espace de tendresse subtile à l’écriture inventive.

Après un premier album court de sept titres en 2017, Chance, il sort en 2019 un album de douze titres, Club Sandwich accompagné au piano par Benoît Coussot, qui reprend quatre des plus belles chansons du précédent, Didier, sensible chanson sur la différence, Chance et Mon cœur va bien : « Mon cœur va bien / Il ne bronche pas / Mon cœur va bien / Je suis encore là / Un jour, mon cœur a trébuché / On l’a, bien sûr, rabiboché / Depuis que vivent les courgettes / Le diamant blond des pâquerettes ».

Il y fait preuve de dérision compatissante ( Les giboulées) et d’auto-dérision, à propos de ses chansonnettes et de ses amourettes, avec légèreté dans Bricole, avec une profondeur toute poétique, à la fois réaliste et philosophique quand il évoque le mal d’enfant dans Mon ventre.  
Le piano, qui fait penser à des mélodies romantiques, accroît encore la mélancolie des beaux titres Ma solitude, Bureau dormant – incitation à ne pas perdre sa vie pour la gagner - ou Je ne pleure plus.

L’album autofinancé est en vente ou en écoute sur les plateformes de téléchargement.

 A suivre sur sa page facebook.