The glossy sisters « Sous tes doigts »
Allez cache ta peau sous ton maquillage
Peins en noir tes yeux, travaille ton image
Une manip ou deux, floute ton visage
Mais sous ton corps filtré défile encore ton âge
Sous tes doigts le vide…
Allez rentre dans le rang et deviens leur modèle
Mais surtout parle moins fort, ne joue pas les
The glossy sisters
Paroles et Musique The glossy sisters. Extrait de l’album « C’est pas des manières » (2019)
Les glossy sisters (Marion Chrétien, Lisa Caldognetto et Claudine Pauly) font partie de ces jazz-band vocaux féminins à la technique irréprochable, au physique glamoureux, en fusion tant dans leurs voix que dans l’effet produit…
Prix du public du concours Crest Jazz vocal en 2015, « divas du jazz » pour le Jazz magazine en 2018, entre harmonies vocales et percussions corporelles, elles chantent a cappella, ou accompagnées du contrebassiste Jéremy Bruyère mais ne dédaignent pas pour autant la guitare électrique, la batterie ou les cordes si besoin.
Leurs reprises vont d’Edith Piaf (L’accordéoniste n’a pas d’accordéon, mais des guitares swing en sus de la battante contrebasse) à Beyoncé en passant par Mathieu Bogaerts, écouter la bouleversante J’me fume. Elles apportent toujours un petit quelque chose de différent, une énergie, un charme, une profondeur sous le glossy, un peu comme les Brigitte. Ecoutez I kissed a girl (Kate Perry) où Tous les mêmes de Stromae.
Leur récent album sorti le 15 novembre présente onze titres en français, dont neuf créations. Si elles semblent adopter les codes de séduction féminins dans leurs atours comme dans les sentiments exprimés dans leurs chansons, dans la légèreté des musiques (la demande en mariage de Curieuse, la soumission au code des apparences de Je suis un visage, la Jalousie reprise de Mademoiselle K) elles ne sont pas dupes pour autant. Ecouter le Sale pute – en deux parties – « Starlette, tu monopolises la soirée » et les revendications qui se font jour dans Laisse-moi choisir, dans Toi aussi « L’argent tue les gens / C’est pas la cigarette […] J’en ai marre de l’argent / J’en ai marre des gens » (1) ou dans Mon corps, repris d’Ariane Moffatt : « Quoi faire avec mon corps, l’exciter, l’exhiber / Ou encore lui donner tort ».
Un brillant qui n’est pas du toc.
(1) Elles vous y laissent même une plage de silence pour exprimer vos revendications !
Présentation d’album au Café de la danse à Paris le 27 novembre. Autre dates sur leur site.
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