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Spa 2019. Gaëtan Roussel, veni vidi vici

Gaëtan Roussel sur la scène de Spa (photos CD)

Gaëtan Roussel sur la scène de Spa (photos CD)

Francofolies de Spa, 18 juillet 2019,

 

La grande foule s’est rassemblée pour un concert annoncé comme incontournable de cette édition des Francofolies. L’artiste est loin d’être un novice en matière de folies spadoises puisque c’est déjà sa troisième venue en solo. Le public sait donc qu’il peut s’attendre au meilleur et est venu en confiance. Et disons d’emblée qu’effectivement, ce fut une bonne pioche.

Fort d’un répertoire en béton, armé de quelques solides tubes, Gaëtan Roussel n’a qu’à se baisser pour récolter des lauriers bien mérités. Cette aisance est toutefois le fruit d’un travail acharné (entre ses disques en solo ou en groupe, ses multiples collaborations et ses tournées qui s’enchaînent, quand dort-il exactement ?) et d’un talent évident pour capter l’air du temps, qui lui fait prendre le train qu’il faut sans pour autant changer de cap. S‘il a teinté son rock de couleurs électro, c’est bien moins par opportunisme que par curiosité. Cette soif insatiable de découvertes qui le pousse aux rencontres et aux expériences, sans égard pour les chemins balisés de sa zone de confiance.

Le plateau est parsemé de fines tiges de néon, le découpant en un enchevêtrement de cages dans lesquelles prendront place les musiciens. Les voici justement qui entrent en scène, deux par deux. Un batteur, un claviériste, deux guitaristes, un couple de choristes-percussionnistes. Notre vedette peut se présenter à son tour, déclenchant un tonnerre d’applaudissements. Pourtant, en jean et polo blanc, vous trouverez difficilement moins glamour ! Mais qu’importe l’emballage quand le contenu ne souffre aucune discussion.

67185083_496478514434400_5276411750277709824_nEn ouverture, Eolienne. Comme un programme pour la soirée qui s’annonce : « Laissons les courants d’air frais / Circuler / Laissons tout le vent enfermé / Au fond de nos postes de télé / S’évader / Toute l’énergie éolienne / Que nos existences contiennent / S’envoler ». Un challenge tenu de bout en bout, puisqu’évasion et énergie vont se côtoyer une heure durant, à grands coups de chansons tendres (Dis-moi encore que tu m’aimes, sa reprise du Il y a qu’il a écrite pour Vanessa Paradis…) ou de mélodies remuantes. Parmi celles-ci, la palme revient sans conteste à son tube inoxydable, période Louise Attaque, Ton invitation, identifié dès le roulement de baguettes de son intro et chanté du début à la fin par le public, trop heureux de renouer avec ce beau souvenir.

Le concert se déroulera sur un tempo parfait, enchaînant morceaux connus et moins connus, livrant une prenante reprise du J’envisage de Bashung/Gainsbourg ou une jolie version interprétée seul à la guitare de son duo avec Hoschi Je vous trouve un charme fou. Le final, après un Inside Outside inutilement tiré en longueur (seul petit point noir : Gaëtan Roussel a-t-il vraiment besoin de faire bouger, s’accroupir et sauter le public ?), verra se succéder Help Myself, Léa (retour jouissif à Louise Attaque) et son dernier succès en date, l’imparable Hope et son efficace leitmotiv « Tu te rappelais pourtant de tout ».

Pour ma part, je me rappelle d’un Gaëtan Roussel fermé, statique et hiératique à l’époque de Louise Attaque, et encore timide et maladroit lors de la tournée qui avait suivi son 1er album solo. Le succès et l’âge lui vont décidément bien. Il est à présent tout sourire, communicatif avec son public et arpente la scène en maître du jeu. Il est petit à petit devenu un showman aguerri. Une belle évolution, qui n’est certainement pas encore arrivée à son terme. On aurait donc tort de se priver de la suite de ses aventures.

 

Le site de Gaëtan Roussel, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Image de prévisualisation YouTube

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