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Claude Besson, 1948-2019

Claude Besson (photo non créditée prélevée à sa profil facebook)

Claude Besson (photo non créditée prélevée à sa profil facebook)

L’histoire nous dira un jour à quel point les hootnanny de Lionel Rocheman, au Centre américain de Paris, participèrent durablement à la vie de la chanson, à l’éclosion de multiples talents, à la fin des années soixante. On le sait de Stivell, de Yacoub, Marcel Dadi, Julos Beaucarne, Claude Lemesle, Steve Waring, Roger Mason, etc. Aussi de Claude Besson qui la première fois s’y essaya. Puis créa dans la région parisienne un atelier de lutherie (dulcimers, psaltérions et harpes) tout en chantant en divers petits lieux. Nous entrons alors dans les années folk : le retour aux sources, la musique traditionnelle, le régionalisme connaissent une incroyable vague, avant d’en partie rentrer dans leur lit une décennie plus tard.

Premier 45 tours en 1972 (Damdidalididam, Les prisons de Nantes) ainsi qu’un album qui participe à la grande histoire de la chanson bretonne : N’oubliez pas l’Armor. C’est l’Olympia en 1973, un an après Stivell, et Bobino. C’est aussi Kerouze, formidable chanson hommage à son village. Grand Prix mérité de l’Académie du disque Charles-Cros en 1974.

Auteur interprète discret, nous lui connaissons neuf albums originaux (et quelques compilations dont Made in Kerouze, en 2004, qui regroupe trente-cinq titres, et un Claude Besson chante Georges Brassens), le dernier en octobre 2016 : Le sens du beau. Besson travaillait ces temps-ci sur un nouvel album pour lequel il avait déjà quelques maquettes. Il a composé une centaine de chansons. Perfectionniste, il faisait depuis longtemps tout lui-même, en véritable artisan de son art, enregistrements comme pochettes.

Claude Besson a beaucoup tourné avec Louis Capart : ce dernier avait d’ailleurs repris son Kerouze en 1997 sur le disque Rives gauches de Bretagne et d’ailleurs… Aujourd’hui, Capart commente sobrement sur sa page facebook : « Un long parcours en commun (près d’un demi-siècle), de Saint-Denis à la Bretagne, tant de scènes partagées, tant d’éclats de rire, de révoltes… Aujourd’hui, mon immense tristesse. Salut Claude. » Autre de ses amis, Dominique Babilotte écrit ce matin : « Il y avait deux « arbres à chansons » (Brassens et Brel) pour Claude Besson et nombreux sont ceux pour qui Claude fut le troisième. Arbre de bois tendre et élégant. Fort et fragile. Majestueux et humble. Claude s’est éteint cette nuit. Il était mon ami. »

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5 Réponses à Claude Besson, 1948-2019

  1. Jean-Pierre Lienard 23 mars 2019 à 15 h 32 min

    Je me souviens d’un album instrumental de dulcimer / psaltérion. Instruments découverts à cette occasion. Et plus particulièrement d’un titre de cet album… mais j’ai la mémoire auditive qui flanche. Il faudrait retrouver le vinyl.

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  2. François Feldman 23 mars 2019 à 15 h 33 min

    Je l’ai vu en première partie de Gilles Servat et beaucoup de souvenirs sont remontés quand j’ai vu Louis Capart chanter Kerouze dernièrement.

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  3. Bruno Barral 23 mars 2019 à 15 h 34 min

    De magnifiques textes et mélodies que j’écoute régulièrement. Triste d’apprendre la disparition d’un artiste qui aurait mérité une reconnaissance bien plus grande.

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  4. Yannick Vilto 23 mars 2019 à 15 h 38 min

    Mon coeur est vraiment triste… Son album « Arbres » de 2008 coïncidait à la naissance de mes enfants et ils leurs avaient dédicacé « aux deux petits arbustes »… vraiment bouleversé !

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  5. Marie hélène & Thierry LE YOUDEC 24 mars 2019 à 15 h 25 min

    Il chantait avec une infinie tendresse « mon ami Pierre du Québec »… « Mon ami Claude de Kérouze » a rejoint tout à la fois ses racines et le vaste monde d’en haut.
    Il était en première partie des Soeurs Goadec à Bobino il y a quelques décennies. Il les a rejointes pour veiller sur notre patrimoine poétique et musical, qu’il a si profondément et amoureusement enrichi par la subtilité de ses poésies.
    On s’émerveillait de ses dons de compositeur et guitariste, il continuera de nous enchanter … et de nous éveiller l’esprit par ses incommensurables talents de poète.
    Il chantait aussi, il y a longtemps : « Il faudra du temps pour retrouver Marig… » Il nous faudra prendre tout notre temps pour retrouver Besson à travers ses mots et ses notes… dix ou vingt printemps ?

    Tu as fini ton douloureux parcours de combattant contre le crabe dont tu nous parlais encore il y a quelques semaines. Mais tu appelais surtout pour prendre des nouvelles de la santé de notre fille Aurore, dont tu avais mis un poème en musique…

    Merci Claude pour ce « Vent de liberté » qui continuera de souffler sur nos âmes en quête du Large.

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