Yvette Théraulaz « Fais attention »

Tu es le plus grand maintenant tu devrais comprendre / Si tu n’es pas sage maman va tomber malade / Si tu désobéis je le dis à papa (…) Ne pleure pas c’est bon pour les filles / C’est les fous qui pleurent / C’est pas pour toi c’est un jeu de garçon (…) La paresse est la mère de tous les vices / Il faut savoir refréner ses désirs / Un homme doit dominer ses instincts / Une fille doit sauvegarder son honneur (…) Qu’est-ce que les gens vont dire (…) Et puis on va gagner sa vie / Sans savoir vraiment laquelle (…) Tu sais l’hospice c’est très ensoleillé (…) Quelle mère quelle épouse / Comme il était jovial / Quel bon vivant il aimait bien son verre / Un bon travailleur il est parti de rien (…) C’est plus dur pour ceux qui restent.
(Extraits)

Yvette Théraulaz

Paroles Yvette Théraulaz, Musique Jean-Pascal Laedermann. Extrait de l’album éponyme (1978)
(Archives de son passage télé sur RTS en 1979)

Yvette Théraulaz, comédienne et chanteuse que NosEnchanteurs vous a déjà présentée à Barjac et à Nogent au Festival Bernard Dimey, est un peu l’équivalent suisse de notre Anne Sylvestre.

Cette chanson emblématique est un vrai répertoire des injonctions conformistes enseignées aux humains, de l’enfance à la vieillesse et à la mort. La  somme des poncifs, du chantage affectif à la menace, souligne l’absurdité des convenances, particulièrement dans la société suisse de l’époque. Elle  débouche sur une sorte de performance apocalyptique, grâce aux talents de comédienne de l’interprète. Elle garde toujours une grande actualité dans l’analyse du rapport dominé / dominant.
 On peut écouter ici la version de l’album, encore plus terrifiante.

Après un album en 2013 reprenant son spectacle Les années chroniqué à Barjac, son album Mon Barbara sorti en 2017 est un spectacle musical conjuguant textes personnels et réinterprétations où elle mêle sa propre vie à celle de Barbara. Rien qu’à l’entendre, une merveille. 
Une des chansons personnelles de l’album, Au mac l’élan.  Attention, texte et images choc.