The Pirouettes ne comptent pas pour des cacahuètes
Bruxelles, Le Botanique, 14 novembre 2018,
The Pirouettes. Un nom de groupe qui fleure bon l’insouciance et la jeunesse. Un choix qui colle parfaitement à ce que le combo propose : de la pop fraîche et enjouée, dont les maîtres d’œuvre doivent avoir tout juste 50 ans à eux deux. Car The Pirouettes est en réalité un duo. Unis à la ville comme à la scène, nos Stone et Charden new look se font surnommer Vickie Chérie et Leo Bear Creek. Après un premier CD en 2016 (Carrément, carrément), ils débarquent sur scène armés de leur nouvel album encore tout frais, Monopolis, entourés d’un batteur et d’un bassiste. Le public est venu nombreux et prêt à faire la fête. Il ne sera pas déçu.
Le show débute bille en tête avec Si léger. Pour les vieux de la vieille, un sourire pointe instantanément aux lèvres : on dirait un Lilicub de derrière les fagots ! Le public, majoritairement de l’âge des artistes, n’en a probablement cure. Des références à la pop des années 80, il y en aura d’ailleurs à foison durant le concert. Comme des réminiscences de Lio, des Rita Mitsouko (dont le Marcia Baïla est ouvertement cité dans un des morceaux), et – bien évidemment – de l’incontournable Etienne Daho. The Pirouettes s’inscrivent dans la mouvance du revival des eighties, comme leurs confrères La Femme, Voyou ou Paradis, n’hésitant d’ailleurs pas dans leurs interviews à ériger Michel Berger en maître à penser.
La suite du concert montrera heureusement que le groupe ne doit pas être limité à ses influences. Tout sourire, le duo se donne à fond, elle dansant sans cesse derrière son micro, lui se déchainant sur son clavier ou sa batterie électronique. Ils sont heureux d’être là, de jouer pour nous, rient et dansent avec entrain. Et ce plaisir est irrésistiblement communicatif. Les morceaux s’enchaînent sans temps mort, mêlant la totalité des nouvelles chansons à quelques-unes du premier album. Les ambiances sont variées, la scénographie efficace (un grand mur-panneau, réceptacle à diverses projections, qu’ils escaladeront à quelques reprises pour mieux nous inciter à remuer du popotin), les éclairages puissants. Bref, déjà une coquette production pour un groupe encore débutant, mais appelé à prendre de l’essor.
Bien sûr, on ne va pas voir un groupe comme The Pirouettes comme on va applaudir Anne Sylvestre. Ils nous proposent de la pop légère et colorée, marquée du sceau de l’amour juvénile, faite pour se détendre et danser. Peu de chances de les applaudir un soir à Barjac… Mais pour peu que l’on ne soit pas rétif à ce style de musique, rien à redire, l’affaire tient plutôt bien la route ! Et quand, en conclusion du concert, ils entonnent L’escalier, chanson-phare de leur premier album, c’est tout le public qui chantera avec eux, sans se faire prier, trop heureux de partager un moment de joie simple et belle. Le chanteur, entre deux morceaux, ne nous a-t-il pas dévoilé son programme : Est-ce que vous êtes ravis ? Tant mieux, car c’est notre objectif principal. Tout est dit.
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