Barjac 2018. La genèse et la jeunesse de la chanson
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On a usé de beaucoup de qualificatifs pour parler de Barjac, ce festival objectivement à nul autre semblable. C’est, comme on l’a dit, le plus petit de tous les grands festivals, une manifestation à échelle humaine où les artistes ne sont pas isolés du public par des herses de barrières, des hordes de vigiles, où l’argent n’est pas roi. Un festival où le public est composé d’amateurs du genre, non de fans. Où les décibels ne font pas la loi, histoire de masquer comme c’est souvent le cas l’indigence des propos, la vacuité de la pensée. Où on ne farde pas non plus les paroles par une insipide couche de pop. Où, pour autant, attaquée, humiliée de toute part, la chanson ne s’y réfugie pas à la manière d’un village gaulois, dans ses derniers carrés, ses certitudes, ses chapelles. Car, malgré les temps difficiles qu’elle connaît, la chanson est ici plurielle, en constant renouvellement, en partage : les jeunes artistes y côtoient leurs aînés, apprennent d’eux. Et nous enchantent pareillement.
Ce sera le troisième été de Jean-Claude Barens, le directeur artistique de Barjac m’enchante. Et force est de constater que, sans renier – loin s’en faut – les fondamentaux qui président à Barjac, la programmation se diversifie, offre plus de facettes encore de cette chanson qu’on peine parfois à découvrir tant elle est vaste, foisonnante d’esthétismes, de réalités et de séductions.
C’est vrai aussi que Barjac a rajeunit son plateau d’artistes. Qu’Eric Guilleton et Marie-Paule Belle (deux passionnants artistes qu’il soit dit !) vont y être cette année les doyens. Ces chanteuses et chanteurs que nous allons y applaudir doivent nous dire la permanence et la pertinence de la chanson, celle qu’on aime, et doit nous donner les outils et les arguments pour la partager avec plus jeunes que soi. Garance, Pauline Dupuy (c’est elle, la Contrebrassens), Govrache, Davy Kilembé, Géraldine Torrès, Erwan Pinard et quelques autres sont les plus beaux arguments que la chanson puisse désormais offrir pour aller chercher un nouveau public, une relève. C’est à nous, public de Barjac, pour la plupart médiateurs de la chanson, de s’en emparer pour à notre tour partager.
C’est du reste ce que Jean-Michel Bovy (le président de Barjac m’enchante) et Jean-Claude Barens, font avec cette programmation pour jeune public qui bourgeonne de plaisirs toujours renouvellés.
Un festival d’exigence, qui fédère cette chanson qui n’intéresse pas les grands médias, mais passionne toujours pour peu qu’on sache qu’elle existe. Un festival de résistance, oui, qui contre vents et marées, s’obstine et désormais fait le pari de l’avenir jusqu’à secouer plus encore son public en lui proposant aussi ce qu’il n’attend pas forcément mais participe déjà à sa passion de la chanson.
Un festival idéal en quelque sorte, passionnant, que NosEnchanteurs tentera de vous faire vivre au quotidien.
Le programme, jour par jour :
Samedi 28 juillet. Eric Frasiak / Loïc Lantoine & Le Very big expérimental Orchestra ; Les Nuits du Chat montrent leur nez à minuit sous le chapiteau.
Dimanche 29 juillet. Compagnie Ernesto Barytoni (15 h), Garance (17 h), ?ôme -Pierrick Vivares- (18 h 30). En soirée : Contrebrassens / Alexis HK.
Lundi 30 juillet. Compagnie Goutes y donc (15 h), Marie d’Epizon (15 h 30), Marion Cousineau (17 h 30), Govrache (18 h 30). En soirée : Pascal Mary / Marie-Paule Belle.
Mardi 31 juillet. Hervé Lapalud (15 h), Christian Laborde « raconte Claude et dit Nougaro » (15 h 30), Leila Huissoud (17 h), Davy Kilembé (18 h 30). En soirée : Mouchès et Sourigues / Les Escrocs.
Mercredi 1er août. Eric Guilleton « effeuillages poétiques Pierre Barouh » (15 h 30), Erwan Pinard (17 h), Victoria Delarozière (18 h 30). En soirée : Presque Oui / Amélie les crayons.
Jeudi 2 août. Sarclo chante Dylan (15 h 30), Léopoldine HH (17 h), Wallace (18 h 30). En soirée : Géraldine Torrès / HK.
Le site de Barjac m’enchante, c’est ici. https://barjacmenchante.org/
Bonjour les amis,
Quand aurais-je le privilège d’être programmé à Barjac?
Richard