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Spa 2018. Calogero, il joue de la musique et plutôt pas mal !

Calogero à Spa

Calogero à Spa (photo Christelle Anceau/Francofolies Spa)

21 juillet 2018, Francofolies de Spa,

 

La plaine est noire de monde, évidemment, davantage encore que pour Francis Cabrel la veille. On sent de l’électricité dans l’air. Notre vedette du jour allait-elle en profiter pour y brancher sa guitare, comme dans son dernier succès ?

Le noir se fait et en guise d’introduction résonne bizarrement une musique de Morricone. Manière pour notre vedette de rappeler ses origines italiennes ? Allez savoir. Ses quatre musiciens prennent place et apparaît l’homme, blouson de cuir sur tee-shirt noir, le cheveu rare et le sourire aux dents, qui se lance d’emblée dans un percutant Face à la mer, provoquant immédiatement une marée de bras levés et une reprise du refrain par des milliers de gosiers avides de faire la fête. Devant une telle ferveur spontanée du public, la critique est-elle encore d’une quelconque utilité ? Calogero est un artiste très populaire : quand on a dit cela, on a tout dit !

Le concert se déroulera comme attendu, lorsque l’on a affaire à une star de ce calibre : light-show impressionnant, succession de morceaux issus de son dernier opus Liberté chérie (Julie, 1987, On se sait par cœur, Voler de nuit…), d’anciennes chansons moins connues (Aussi libre que moi, Fidèle) et de tubes incontestables, qu’on se surprend à chantonner avec l’assemblée (En apesanteur, C’est dit, Un jour au mauvais endroit, Yalla…), orchestrations mettant les guitares en avant mais osant des embardées électro-industrielles ou un délicat détour par une harpe… Nous aurons aussi droit au traditionnel « moment d’émotion », à la mi-temps du concert, avec deux chansons interprétées en solo au piano. L’intermède un peu bateau, mais qui permet toutefois d’apprécier deux jolies chansons bien écrites au parfum de nostalgie : Fondamental et Les feux d’artifice.

AH OUI, AUSSI… L’autre vedette de la soirée, en prélude à Calogero et sur la même scène, était Christophe Willem. Très communicatif (parfois trop, quel bavard !), la révélation de la Nouvelle Star - en 2008 déjà -, devenue vedette confirmée, nous a offert un concert d’électro-pop conçu pour bouger et danser. Pas désagréable pour qui aime ce genre. J’aurais bien voulu vous en dire plus, mais malheureusement, je n’ai aucune idée de ce que racontent ses chansons ! Notre tortue chante en effet d’une façon telle (à l’anglo-saxonne : la mélodie avant tout) qu’on ne comprend qu’un mot sur deux. Pour le reste, le public aura apprécié sans enthousiasme excessif, ne se libérant véritablement que pour les deux derniers morceaux (vous l’aurez deviné, il s’agissait des deux seuls vrais tubes de la vedette : Jacques a dit et Double jeu). PHOTO MICHEL HOCKS/FRANCOFOLIES SPA

AH OUI, AUSSI…
L’autre vedette de la soirée, en prélude à Calogero et sur la même scène, était Christophe Willem. Très communicatif (parfois trop, quel bavard !), la révélation de la Nouvelle Star – en 2008 déjà -, devenue vedette confirmée, nous a offert un concert d’électro-pop conçu pour bouger et danser. Pas désagréable pour qui aime ce genre. J’aurais bien voulu vous en dire plus, mais malheureusement, je n’ai aucune idée de ce que racontent ses chansons ! Notre tortue chante en effet d’une façon telle (à l’anglo-saxonne : la mélodie avant tout) qu’on ne comprend qu’un mot sur deux. Pour le reste, le public aura apprécié sans enthousiasme excessif, ne se libérant véritablement que pour les deux derniers morceaux (vous l’aurez deviné, il s’agissait des deux seuls vrais tubes de la vedette : Jacques a dit et Double jeu). PHOTO MICHEL HOCKS/FRANCOFOLIES SPA

Armé de sa basse électrique, Calogero est tout sourire et se donne à son public sans lésiner, poussant parfois le bouchon un peu loin : est-il vraiment nécessaire de conclure son C’est dit par une remarque démago (« Mes amis ce soir, c’est vous ») ou de faire scander par le public un péremptoire « Plus jamais ça » en conclusion de son Un jour au mauvais endroit ?

Au final, un spectacle bien rodé et soigné. Que l’on soit un fan de base ou que l’on n’ait qu’une connaissance imparfaite de l’œuvre du chanteur, difficile de ne pas apprécier et ne pas être admiratif du boulot accompli. L’enfilade de titres permet d’ailleurs de dégager des constantes dans ses chansons (l’enfance, ses racines d’immigrant italien, le racisme et autres faits de société…), qui l’éloignent de l’étiquette superficielle de chanteur pour ado que l’on pourrait, à tort, être tenté de lui coller. Professionnel et efficace, mais non dénué d’émotion. Un concert qui respecte son public (Calogero ira jusqu’à rechanter au final son Face à la mer, dont la version d’ouverture avait été gâchée – à ses oreilles seulement : personne n’avait rien remarqué ! – par un problème technique) et lui donne ce qu’il est venu chercher : une soirée de partage avec un chanteur sympathique en diable. Contrat rempli.

 

Le site de Calogero, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

« La fin de la fin du monde, clip » Image de prévisualisation YouTube

 

 

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