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Les Nouveaux Compagnons, Les (nouvelles) Parisiennes : rien de nouveau sous le soleil

1507-1Comment faire son lit dans la chanson, sans passer par la case galère, en accédant tout de suite aux grands médias, aux plateaux télé ? Donc, logiquement, au succès qui va avec ? En faisant du neuf avec du vieux. Coup sur coup, on vient de ressusciter Les Parisiennes et Les Compagnons de la chanson : tant qu’on peut presser pour en tirer du jus…

Ça fait bien longtemps que nous avons quitté Les Compagnons de la Chanson, ceux d’origine : depuis février 1985 où ces neufs-là donnèrent leur ultime concert après 44 ans de bons et loyaux services.

Les nouveaux Compagnons (au passage, on a zappé le si vilain mot de « chanson ») sont au nombre de neuf aussi, la chose est entendue : ça devrait entrer en résonance avec les médias. Arme suprême, la présence dans le groupe du fils cadet de Joe Dassin : Julien, frère de Jonathan, lui aussi chanteur.

Selon eux « le plus bel hommage qu’on puisse rendre aux œuvres du passé n’est pas de les traiter comme des pièces de musée mais de les célébrer comme si elles étaient plus modernes que jamais ! » A lire leur argumentaire : « Ces titres, vous ne les avez jamais entendus comme cela : à mi-chemin entre performance vocale et sketch, Les Nouveaux Compagnons font vivre la mémoire de la variété tout en la dépoussiérant… Ils redonnent ses lettres de noblesse à la discipline d’orfèvre qu’est le chant a cappella. Sans jamais imiter les classiques, ils livrent des versions imagées et jubilatoires de titres qui trouvent là une seconde jeunesse. Un bain de jouvence qui rassemble des publics de tout âge autour de “Madeleines de Proust“ musicales ». Comme si le chant a capella n’existait pas sans eux…

Les nouveaux Compagnons ne vont pas chercher bien loin paroles et partitions. Ben tiens, il n’y a qu’à tout prélever au gigantesque patrimoine de la chanson. Le contenu de leur disque ? Qu’est-ce qu’on attend (pour être heureux), Les play-boys, Le jour où la pluie viendra, Le téléfon, Scoubidou (des pommes, des poires), L’incendie à Rio, Salade de fruit. Et Le marchand de bonheur, Si tu vas à Rio, Les comédiens, Un mexicain, pour l’authentification : ces chansons-là ayant été des grands succès des Compagnons de la chanson. Et, bien sûr, Les Trois cloches, que jadis le groupe mené par Fred Mella interpréta en « duo » avec Edith Piaf. Enfin, pour la bonne bouche, Les Dalton : à ce moment-là, les caméras de télé fixeront le visage du fils Dassin, des fois qu’il trahisse une émotion, que perle une larme.

Répertoire convenu, sans aucune prise de risque.

Les-ParisiennesPas plus que leurs consœurs Les Parisiennes, pour le coup les (nouvelles) Parisiennes, reprennent « les succès pop et drôles du groupe culte des années 60 et 70 » (on peut nous expliquer en quoi le répertoire original des vraies Parisiennes était « pop » ?). Avec, pour curiosité, Arielle Dombasle (actrice et égérie, qui philosophe au lit avec Bernard-Henri) aux côtés de Mareva Galanter (actrice, animatrice et mannequin, Miss France 1999), Inna Modja (aussi actrice et mannequin) et Helena Noguerra (actrice, écrivaine, auteure de théâtre et demi-sœur de Lio). Un tel casting est forcément bon pour l’audimat.

Là, c’est copié-collé avec la matrice d’origine, ce quatuor des années soixante alors réuni sur une idée de Claude Bolling (en 2018, c’est sur une idée de Laurent Ruquier…). Que des titres des Parisiennes : pas de « pop » (excusez-les, le terme « pop » est bien plus à la mode que « chanson » et comme on ne fait que dans le biznesse…) mais du « yéyé ». Ne défile que le répertoire des antiques Parisiennes : Il fait trop beau pour travailler, Les Parisiennes, Ah c’qu’on est bête, Je te déteste, Ce soir à Saint-Tropez, On n’a vraiment plus rien à se mettre, Un tout petit pantin, L’argent ne fait pas le bonheur….

C’est agréable à écouter, rafraichissant, pétillant, comme quoi la date de péremption est loin d’être dépassée. Mais rien de nouveau sous le soleil de Paris : c’est désespérément identique, pareillement sympathique.

Une tournée française débutera le 24 mai 2018 aux Folies Bergère.

 

Le facebook des Nouveaux Compagnons, c’est ici ; la page Wikipédia des Parisiennes (celles d’origine comme les nouvelles), c’est là.

Les nouveaux compagnons, Le mexicain Image de prévisualisation YouTube
Les Parisiennes, Ah c’qu’on est bête Image de prévisualisation YouTube

 

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2 Réponses à Les Nouveaux Compagnons, Les (nouvelles) Parisiennes : rien de nouveau sous le soleil

  1. Bernard Pithon 6 mai 2018 à 10 h 53 min

    Compagnons de la chanson : Les légendes ne meurent jamais !

    Répondre
  2. Marc Gicquel 6 mai 2018 à 10 h 55 min

    Article très juste sur ce que j’ai vu des Parisiennes dans un reportage de promo sur la télé

    Répondre

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