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Tirtiaux, Puyalto, Streel : un plan à trois liégeois

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François Puyalto, Gaëtan Streel et Ivan Tirtiaux (photos Eliot Lambert)

Liège, 15 avril 2018,

Copieuse soirée chanson que nous proposait le Hangar liégeois en ce dimanche soir. Dame, trois concerts d’affilée (limité à 30-40 minutes chacun, soyons raisonnables !) pour un prix d’entrée ridicule. Que demande le peuple ?

30742600_10214295728614510_8017465994618339328_nC’est à Ivan Tirtiaux que revint l’honneur d’ouvrir le bal. J’avais déjà eu l’occasion de l’applaudir en ce même endroit voici un an (voir compte-rendu ici). Depuis lors, nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous mettre autre chose sous la dent, l’artiste étant toujours en train d’enregistrer son nouvel opus, pour une parution prévue fin de cette année. Ce sont donc des chansons extraites de son disque L’envol qui nous auront régalés ce soir (Charlatan, Présage, Je me brûle les ailes et au final, la superbe Marche du soleil écrite par Polo), agrémentées de trois chansons du futur CD (L’oasis, La plage et La ruade), ainsi que d’une berceuse horrifique du début du siècle dernier, signée Théodore Botrel, Le grand Lustucru, jadis chantée également par Colette Magny. Huit chansons en tout, que le chanteur nous aura interprétées accompagné de sa seule guitare (mais l’artiste suivant est venu le rejoindre à deux reprises) et armé de son talent grand comme ça. Une excellente mise en bouche.

31059654_10214295731614585_6926425502638931968_n30743755_10214295735694687_2321239320213585920_nVenait ensuite le tour du Français de service, François Puyalto. De multiples participations à son actif, une collaboration poussée avec Emily Loizeau, un CD sous le coude, Le nom des animaux, dont NosEnchanteurs vous a entretenu voici quelques mois. Originalité : s’il s’accompagne également à la guitare, c’est avec une basse électrique qu’il officie, distillant un son chaud et lourd qui colle à merveille à son univers de blues-jazz. Le chant est splendide, doux mélange de Michel Delpech et d’Arthur H, la diction parfaite. Les chansons ne s’offrent certes pas toutes seules, tant pour les textes poétiquement obscurs que pour les musiques flirtant parfois avec le free-jazz. Pourtant, guidé par la chaleur de la voix et la sympathie naturelle de l’homme, le public se laissera embarquer pour gagner les confins de son univers. Le temps d’une belle reprise de La mémoire et la mer de Léo Ferré et d’un morceau accompagné de ses seuls battements de mains, il était déjà l’heure de le quitter, sur un Demain qu’Ivan Tirtiaux reviendra jouer avec lui. Un set dense et trop court, vivement la prochaine !

LA FOI DU CHANSONNIER Cette soirée était une initiative d’un collectif de doux-dingues liégeois, rassemblés sous le nom si sympathique de « chansonniers ». Noble ambition que la leur, puisqu’ils souhaitent organiser un concert tous les 2-3 mois regroupant plusieurs artistes, créant des passerelles entre les genres (pop, jazz, rock, musiques du monde ou Chanson Française…) et décloisonnant les publics. On ne peut que leur souhaiter de réussir leur rêve.

LA FOI DU CHANSONNIER
Cette soirée était une initiative d’un collectif de doux-dingues liégeois, rassemblés sous le nom si sympathique de « chansonniers ». Noble ambition que la leur, puisqu’ils souhaitent organiser un concert tous les 2-3 mois regroupant plusieurs artistes, créant des passerelles entre les genres (pop, jazz, rock, musiques du monde ou Chanson Française…) et décloisonnant les publics. On ne peut que leur souhaiter de réussir leur rêve.

La soirée s’est achevée sur la prestation d’un artiste du cru, Gaëtan Streel. Notre liégeois à dreadlocks donne dans la pop mâtinée de soul. Venu lui aussi muni de sa seule guitare, il utilisera cependant abondamment sa machine-que-je-sais-pas-comment-ça-s’appelle, qui lui permet d’enregistrer sa propre voix ou ses maracas, et donner ainsi l’impression qu’ils sont tout un groupe sur la scène. La majorité de son répertoire est en anglais, hormis deux chansons dans la langue de Maupassant (c’est vrai quoi, pourquoi toujours Voltaire ?), sur la nostalgie de ses 20 ans (jolie formule : les petits plaisirs d’aujourd’hui sont les grands regrets de demain) et sur l’égoïsme (Chacun pour soi). Cela ne nous aura pas empêché d’apprécier l’énergie positive qu’il dégage et la grande variété de son chant. La fin de soirée idéale pour s’en retourner dormir le sourire aux lèvres.

 

Le site d’Ivan Tirtiaux, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

Le site de François Puyalto, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

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