Echos du Printival 2018 : Zèbre à trois et Davy Kilembé
Printival, 19 avril 2018, Illustre théâtre,
Nous déambulons dans l’allée des platanes qui va à l’Illustre théâtre de Pezenas.
- Salut, tu t’appelles comment ?
- Marius
- Tu as quel âge ?
- J’ai 6 ans !
- T’en as une belle chemise, dis donc !
- Ouais, elle est rouge avec des éléphants jaunes
- La même couleur que les costumes des quatre gais lurons qui seront sur scène dans quelques minutes. Comment je sais ça ? Eh bien, il y en a déjà trois dans la salle avec nous.
Ils discutent avec la marmaille qui piaille à tout va. C’est joyeux.
Ben tiens, le quatrième arrive sur scène : c’est Laurent Chièze, le contrebassiste. Dans la lumière qui se tamise, le silence s’installe. Il caresse sa contrebasse et lui fit émettre de jolis sons. Ses trois compères sur des chouettes arrangements vocaux viennent le rejoindre. Il y a Sylvain Hartwick à la guitare, Ludovic Chamblas le batteur, percussionniste, harmoniciste, cubiste… euh non, pas cubiste. Pour finir, Hervé Peyrard, chanteur, guitariste, clarinettiste, dentiste euh non pas dentiste mais avec d’autres surprises musicales. Ils entonnent tendrement La rue Berthe (« J’descends le trottoir de la rue Berthe, les deux pieds sur ma trottinette, le slalom de la mort qui tue, Les jeux olympiques de la rue ») c’est émouvant tout de go.
Au fil du spectacle, Hervé va interpeller les enfants et leur donner des espaces de liberté, de liesse communicative. Leur quatuor est créatif comme une explosion : « Les mots de Momo / Momo il dit des mots, c’est un jeteur de mots / Des mots démodés / Mais des mots sans grumeaux ». La scénographie invite au voyage. Avec son rythme juste, la mise en scène nous offre une multitude de tableaux vivants. On aura le plaisir d’entendre Marie, Pierre et Charlemagne de Maxime Le Forestier sur des arrangements musicaux enlevés. Il y a une sacrée pêche qui se dégage de cette affaire. Ce spectacle interactif avec et pour les enfants est fait pour leur donner le goût de la chanson française. Les arrangements musicaux sont de grande qualité. La complicité entre nos compères est quasi palpable. Leur jeu scénique est un vrai plaisir. On notera que « Lazard le lézard avait confié sa vie au hasard ». Puis Hervé arrive costumé et crée sous nos yeux le personnage de Tom Bonbadilom de Jacques Higelin. Il se déchaine littéralement et grimpe sur les fauteuils au milieu des bambins en transe. Il nous transporte dans un univers magique et c’est l’apothéose. On sera passé en cinquante minutes de temps par des styles de musiques variés (swing, rock, ballade…). On finit sur Zèbre à trois (« C’est quoi ton zèbre à toi / Ton zèbre de Troie / C’est quoi ton zèbre à toi / Nous c’est un zèbre à trois »).
- Alors Marius, c’était comment ?
- J’ai trouvé bien. J’ai aimé le grand avec la guitare et j’ai préféré le morceau avec la cuillère.
On en ressort le sourire aux lèvres, le cœur léger et les oreilles pleines de mélodies.
SYLVIE HILDESHEIM
Le site de Zèbre à trois, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.
Le site de Davy Kilembé, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.
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