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L’ange Gauvain Sers et le diable Angot

Christine Angot vs Gauvain Sers (copie d'écran)

Christine Angot vs Gauvain Sers (copie d’écran)

Encore Gauvain Sers ! C’est à qui, à NosEnchanteurs, n’a pas écrit sur lui l’an passé. Là, le jeune chanteur creusois fait l’actualité par sa participation à l’émission On n’est pas couchés de Laurent Ruquier…

Sers est un peu notre actuel hérault, notre coin enfoncé dans le showbiz qui a toujours ignoré une part belle de la chanson. Lui en fait partie et, sans changer quoi que ce soit de ses vers et de ses notes, recueille le succès là où, justement, cette chanson est passée sous silence. Comme quoi la chanson qu’il incarne – n’en déplaise aux esprits chagrins – peut gagner le grand public à la condition qu’elle connaisse une exposition médiatique, une diffusion.

Christine Angot est un personnage créé par et pour les besoins de la télé : une méchante (qui a remplacé dans ce rôle et à cette place le fâcheux et facho Zemmour), un peu la fée Carabosse, Cruella, Carmen Cru ou Tatie Danièle… comme celle qui, mal dans sa peau, conspuant (en un mot comme en deux) le monde entier et ses invités, raye les voitures de ses voisins et en casse les rétros. Une cousine, peut être, de celle qui naguère les dénonçait à la Kommandantur. Elle est là pour blesser, humilier, polémiquer pour la simple jouissance de polémiquer. C’est son méprisable job ; c’est le prix à payer pour faire de l’audimat. On peut éventuellement s’en féliciter quand elle se fait les dents sur aussi vilain et bête qu’elle : un Ménard ou une Morano ; on s’en émeut quand elle tente de bouffer tout cru, de ridiculiser un Gauvain Sers qui, lui, n’a jamais fait de mal à personne. Que voulez-vous, ça doit être les hormones Simone !

Christine Angot, donc, pas particulièrement fine : « Je sais que les jeunes artistes, faut les préserver… mais alors là, pas du tout ! D’abord on vous entend pas, on entend la référence, on ne pense qu’à ça : Renaud ! Mon fils est parti au Jihad, un truc d’une bêtise noire, une bêtise… on se dit « je rêve » ! Pardon, vous avez 28 ans, c’est pas une raison : on peut être fin à 28 ans ! » Et de considérer que Gauvain Sers véhicule une image à la Amélie Poulain : ça tombe bien, Christine Angot déteste Amélie Poulain (c’est son réalisateur, Jean-Pierre Jeunet, qui a réalisé le clip de Pourvu, chanson de Gauvain Sers).

Oui, il y a pour l’heure, en Gauvain Sers, un peu beaucoup de l’ADN de Renaud. Et alors ? Nous le savons et l’apprécions en partie pour cela, certains que nous sommes qu’il reprend ainsi le flambeau d’un artiste chancelant. Certains et souhaitant aussi que sa personnalité s’affirmera plus encore en s’éloignant du référent qu’est Renaud. Ce n’est d’ailleurs pas autre chose que l’autre chroniqueur de cette émission, Yann Moix, disait, en s’adressant à Gauvain Sers : « au bout d’un moment il faut lâcher l’étreinte (…) c’est ce que vous êtes en train de faire ».

C’est si simple d’ainsi le dire, sans agresser, sans inutilement humilier un jeune artiste. Mais tel est le sort que la télé réserve à la chanson, qui ne l’honore, par ses images d’archives (s’il y en a), que quand un chanteur défuncte. L’honore alors tellement qu’elle en fait des tonnes, comme le mois passé avec Johnny Hallyday, comme hier avec France Gall. Je ne sais s’il est nécessaire à tel point d’honorer les morts, mais il est indispensable de respecter les vivants.

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18 Réponses à L’ange Gauvain Sers et le diable Angot

  1. Jean HUMENRY 8 janvier 2018 à 15 h 27 min

    Madame Angot, n’ayant plus rien à dire et n’osant pas se l’avouer se met à détester tout ce qui passe à sa portée. Les dents en avant, elle pourrait ressembler à Louis Ferdinand Céline avec sa détestation des noirs, des juifs, des femmes.
    Pourquoi tant de haine ?
    Mais quand elle s’adresse à un politique, elle lit sa longue question, préparée pendant 10 jours. Si peu sûre d’elle. Alors qu’elle reste dans son « aventure » la littérature !
    Je ne suis pas un passionné de Gauvain Sers (si loin de la qualité de plume de Renaud) mais laissons les artistes se construire, se trouver ! Maxime Leforestier disait : « Il faut au moins 10 bonnes années »
    Et que Madame Angot continue sa propre thérapie !

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  2. SeBB 8 janvier 2018 à 17 h 13 min

    Il semble effectivement que son rôle se cantonne à détester tout ce qui lui passe sous les yeux, et dans les oreilles … et passe son émission dans une recherche éperdue de la polémique … C’est usant et navrant pour le modeste téléspectateur que je fus ; en ce qui concerne ce programme … Ne pas aimer quelqu’un ou quelque chose ne signifie pas que ce soit mauvais, ou médiocre …

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  3. Legrand 8 janvier 2018 à 19 h 32 min

    C’est qui « soi-même » mon brave Yan Moix ?

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  4. Jerry OX 8 janvier 2018 à 20 h 14 min

    Christine Angot est une vieille bique acariâtre dont les livres me rebutent et me débectent . Elle a le droit de ne pas aimer mais de là à pratiquer une attaque facile , c’est assez désagréable. je soutiens et aime Gauvin Sers qui VRAIMENT beaucoup de talent et un sens aisé de l’écriture . Cet épisode télé va lui permettre de vendre encore davantage d’albums et d’accroître les diffusions radios de son nouveau single « Dans mes poches » et c’est tant mieux ! Concernant Christine Angot , je doute fort qu’un de ses romans tel « Quitter la ville » ne trouve preneur cette semaine.

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  5. Sara Do 8 janvier 2018 à 20 h 22 min

    Gauvain Sers aime Renaud qui l’inspire ? …et alors ? Il cite Leprest, jolie référence que cet amoureux des mots pas assez reconnu à mon goût.
    Nous avons tous été inspirés par des artistes qui nous touchaient le coeur et à qui nous devons nos premières émotions, nos écrits et la musique qui s’ensuit.
    Après, on aime ou on n’aime pas… libre à l’oreille d’être attentive. La mienne a bien voulu accueillir les mots de Gauvain et franchement, je découvre un auteur prolixe qui ne renie pas ce qu’il aime et il a bien raison.
    Il n’est pas sans me rappeller ma jeunesse par ses préoccupations politico sociales et j’aime sa façon de décrire des scènes de vie en chansons, qui portent des images dans la tête…un peu comme au cinéma de la vie.

    ONPC reste une émission que je regarde de temps en temps. Parfois, c’est riche en thème et parfois, c’est limite (comme avec Madame Rousseau).

    Belle continuation à Gauvain Sers qui j’en suis sûre, a trouvé son public.

    D’étoilement ☆

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  6. Michel 9 janvier 2018 à 1 h 13 min

    Permettez-moi de défendre un peu Christine Angot : pour une fois où on a une personne qui annonce cash qu’elle n’aime pas (c’est son droit) plutôt que tous ces mielleux qui portent aux nues des « loulou et boutin », des « coco na chanel », des « métépala » à foison et autres « sur la plage, Coco câline sur la plage Coco ».
    Alors soit, dans le cas de Gauvain Sers, je trouve le procès d’intention exagéré notamment pour le premier album d’un jeune artiste. Reconnaissons que ses chansons sont quelque peu consensuelles, que « Mon fils est parti au Djihad » enfonce des portes ouvertes mais également qu’il aime la chanson française, qu’il cite feu Leprest, auteur trop méconnu.
    Alors oui, Christine Angot a exagéré ses propos (mais c’est le style de l’émission), mais ça rassure aussi que des propos non édulcorés puissent toujours être dit!
    Et nul doute que Gauvain, je lui souhaite, va apprendre et tirer profit de cette mésaventure.

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  7. Catherine Laugier 9 janvier 2018 à 20 h 04 min

    Le poids des mots, le choc des photos…Les regards suffisent
    (Mon CAPTCHA, comme par un hasard diabolique, c’est SADE !)

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  8. tvpoubelle 10 janvier 2018 à 13 h 01 min

    pourquoi relayer ce qui se trame dans cette TV débile ?
    ça ne SERS à rien
    et c’est encore relayer ce qui a déjà été relayé qui a fait le buzz en faisant le buzz d’un truc relayé etc.
    je préfère lire des articles construits, critiques, et analysant le pour / contre /+ou – contre-pour…, que de la réaction à des trucs déjà nuls à la base où les dés sont pipés…
    L’artiste ne s’y laissera plus prendre, je pense…

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  9. Pinteveille 10 janvier 2018 à 18 h 37 min

    Drole qu’apparemment tout le monde s’en prenne a Angot et moins au responsable principal du show, Ruquier. Il est vrai qu’il n’est qu’un lampiste parmi d’autres dans notre florilege de présentateurs médiocres. Enfin je parle de ce que je ne connais pas. Quelques minutes une fois ou deux m’ont suffit, je ne me complets pas a avoir le nausée.
    Quant-a Gauvain y avait ka pas y aller.

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  10. Juton 10 janvier 2018 à 22 h 35 min

    Sa réponse revente en forme de chanson est ntelligente et bien tournée. Mais cela ne m’empêche pas de trouver Gauvin Sers un peu « juste » artistiquement et tellement  » copié/collé » de Renaud. Si il ne mérite pas les invectives d’Angot je suis d’accord par contre avec les remarques faites par Moix. Qu’il « lâche le bateaux Renaud » auquel il est attaché actuellement et trouve son écriture propre qui se doit, à mon avis, de monter d’un cran !
    Et laissons Johnny Hallyday et France Gall de côté !

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  11. ALAIN 10 janvier 2018 à 22 h 39 min

    sa récente réponse en chanson est intelligente et bien tournée. Mais cela ne m’empêche pas de trouver Gauvin Sers un peu « juste » artistiquement et tellement  » copié/collé » de Renaud. Si il ne mérite pas les invectives d’Angot je suis d’accord par contre avec les remarques faites par Moix. Qu’il « lâche le bateaux Renaud » auquel il est attaché actuellement et trouve son écriture propre qui se doit, à mon avis, de monter d’un cran !
    Et laissons Johnny Hallyday et France Gall de côté !

    Répondre
  12. Gallet 11 janvier 2018 à 10 h 20 min

    Je trouve que le message d’ALAIN est davantage un »copié/collé » de celui de Juton que les chansons de Gauvain Sers ne le sont de celles de Renaud !

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  13. C3PO 11 janvier 2018 à 15 h 59 min

    T’aurais pas du le Gauvain Sers aller ce soir-là jouer les artiss’ ♫ ♪, t’aurais du rester chez ta mère …comme un bon fils ! ♫ ♪ ta ta tan…

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  14. Christophe Novelet 11 janvier 2018 à 20 h 02 min

    Tant qu’à faire référence, pas révérence à Renaud,
    je préfère, et de loin, Benoit Dorémus.

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  15. Jacques 25 janvier 2018 à 19 h 01 min

    Je ne comprends pas l’engouement actuel des journalistes ou chroniqueurs de la chanson pour ce jeune auteur compositeur. Du sous Renaud, à mon humble avis. Serait-il sur le devant de la scène sans l’aide et l’adoubement de Renaud ?
    Je ne comprends pas plus qu’il ait été se fourvoyer dans cette émission poubelle montée par l’animateur le plus hystérique du PAF pour faire le buzz, autour de chroniqueurs roquets qui lui servent la soupe en dénigrant et vociférant à tout va…
    Faute de cracher leur bile sur un Renaud fatigué, ils se rabattent sur son dauphin désigné. C’est petit, c’est mesquin, c’est lâche, c’est la télé aujourd’hui.

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    • Michel Kemper 25 janvier 2018 à 19 h 35 min

      Je ne parlerai pas d’engouement, mais l’intérêt des journalistes chroniqueurs de la chanson pour Gauvain Sers est antérieur à sa médiatisation : il est de ceux que nous avons suivis et suivons dans des lieux où les caméras de télé sont toujours absentes. Bien sûr que son accès aux grands médias (merci Renaud !) à attiré ceux qui ne seront jamais que des suiveurs. Et un très large public que Gauvain n’avait alors pas. Il me semble que, pour l’essentiel, ce soutien journalistique est bienveillant mais critique. C’est l’avenir qui précisera ce regard critique.

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  16. Duran Floréal 18 mars 2018 à 23 h 20 min

    Je ne suis angophile ni angophobe même si le personnage ou le rôle qu’elle prétend jouer dans ONPC est souvent antipathique mais là, pour le coup, elle n’avait pas tort. Néanmoins pour en revenir au vrai sujet, Gauvain Sers, j’avoue être perplexe. Je trouve en effet que la référence à Renaud est évidente. N’aimant déjà pas trop ce dernier, il va de soi que cette pâle copie est d’une telle fadeur que je me suis endormi en voulant écouter son album. C’est vieillot, dépassé, faussement rive gauche comme si on voulait faire plaisir à quelques baba cool en mal de misérabilisme. On veut nous faire avaler que la chanson à texte canal (pré)historique existe toujours et que deux accords de guitare suffisent pour créer une oeuvre musicale. A mon avis, c’est raté. Quant à la casquette pour faire plus prolo, ça frise la caricature démagogique.

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  17. Gallet 19 mars 2018 à 19 h 13 min

    Je ne vois pas trop ce que l’anglophobie, ou l’anglophilie a à voir dans l’histoire.
    Vous vous dites perplexe, vous n’êtes pas dans l’incertitude, mais dans la démolition… Faut y arrêter !…(expression limousine !) Gauvain Sers a sa propre expression, immédiatement reconnaissable, et c’est pas rien, il peut porter une casquette, comme d’autres des tatouages ou des bretelles, et si les salles sont remplies, et si, pour une fois, des jeunes se déplacent, tant mieux. Je ne suis pas guitariste, mais les deux guitares entendues au concert me conviennent et bien plus. Pour finir, Gauvain Sers invite souvent des premières parties, et pas de moindres: Govrache… Frédéric Bobin, Pierre Paul Danzin, etc Ce qui fait qu’à Isle, près Limoges, la salle était pleine pour Leiïla Huissoud et Govrache. Une des raisons de ce remplissage pouvait être attribuée au concert Govrache / Gauvain Sers qui avait eu lieu précédemment à Limoges.

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