Stavelot 2017. Faon Faon cucul ? Pas vraiment !
Stavelot, festival « Une chanson peut en cacher une autre », 20 octobre 2017.
Pour ouvrir le bal de la 16ème édition de leur festival « Une chanson peut en cacher une autre », les programmateurs ont misé sur la fraîcheur, allant puiser dans le (trop maigre) vivier des jeunes pousses s’exprimant en français. Bonne pioche en l’occurrence, puisque le groupe choisi est en train tout doucement de grimper les échelons de la notoriété, après avoir trusté les premiers prix de divers concours (dont le Franc’Off de Spa, où nous l’avions découvert cet été).
Le groupe ? « Duo » serait un terme plus approprié. Composé de deux jeunes femmes au caractère bien trempé, qui en remontraient à tous les Weinstein du monde. Son nom ? Faon Faon. Drôle de blaze pour deux drôles de nanas. Une brune et une blonde. Une grande élancée (qui fut mannequin dans une autre vie) et une moyenne plus en formes (styliste par ailleurs). Comme les Brigitte, alors ? Y’a de ça.
Faon Faon donne dans l’électro-pop. Claviers et boîtes à rythmes (avec bruitages divers à l’occasion) d’un côté, percussions et ukulélé de l’autres. Les 2 membres au chant et à la danse. Et par-dessus tout, du plaisir à nous faire découvrir leur univers. Le répertoire n’est pas très grand (elles n’ont encore qu’un LP de 6 titres à proposer) mais cohérent. Des chansons enlevées souvent, plus planantes et mélancoliques parfois. Il y sera question d’écologie et de fonte de la banquise (Eskimo), de chagrin d’amour (Gravité) et d’espoir après la chute (Et toi la montagne, tu crois que tu m’ fais peur ?, crânent-elles). Entre deux compositions personnelles, un clin d’œil à leur enfance pas très éloignée, avec la reprise du générique de Cat’s Eyes, dessin animé diffusé en son temps dans le Club Dorothée. C’est frais et moderne, c’est rythmé, c’est bien chanté par deux artistes à l’enthousiasme communicatif. Que demander de plus ? Le propos de leurs chansons gagnerait certes à être plus clair et la construction des textes plus percutante, mais laissons-leur le temps de s’aguerrir.
Le concert s’achève sur Mariage, leur chanson la plus directe et accessible (qui est celle que chacun retient, est-ce un hasard ?), plaidoyer très girl-power sur l’amour sans entrave, qui nous révèle que la noble institution est comme le latin : c’est beau mais ça sert plus à rien ! Une non-demande en mariage du Maître Georges version XXIème siècle, en quelque sorte. Efficace et drôle.
Les deux membres Faon Faon se prénomment Fanny et Olympia. D’une part le nom familier donné au « capot » en matière de pétanque, de l’autre celui du music-hall le plus célèbre de France. Comment dans de telles conditions ne pas croire en leur bonne étoile ?
Le facebook de Faon Faon, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs à déjà dit d’elles, c’est là.
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