Boucieu-le-Roi 2017. Barbara, de la montagne et Deschamps
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Tags: Augustine Hoffmann, Barbara Deschamps, Boucieu-le-Roi 2017, Nouvelles
4 août 2017, festival Mélodie des Mots à Boucieu le Roi,
Si Barbara Deschamps est vedette, c’est dans son département de l’Ardèche, là où la montagne est belle. Et guère ailleurs. Elle y est connue et appréciée, avec raison, souvent avec passion. En le regrettant, on se demande bien pourtant son chant ne porte pas plus loin : il y a en lui un peu beaucoup de l’universel qui ferait du bien à qui puisse l’entendre.
Re-connue en Ardèche à tel point qu’elle marraine cette première édition du festival « Mélodie des mots » de Boucieu-le-Roi, village qui se targue d’être un des plus beaux de France. A tel point que Sœur Marie-José, la modeste patronne du lieu (la communauté religieuse de la Maison Pierre-Vigne), milite pour dédier une rue, une place ou un chemin de la commune, tout sauf une voie sans issue, « à Barbara ». Alors qu’elle et le maire de la commune se la jouent souvent « Don Camillette et Pepone », il est dit que l’élu du peuple soutient la sainte proposition…
Barbara Deschamps, donc. Avec un beau et chaleureux répertoire qui travaille l’amour et le bon sens, avec empathie, solidarité et propension à semer des graines de bonheur, espérant les voir pousser… Il y a beaucoup de Mannick en elle (un peu d’Anne Sylvestre aussi), d’abord et avant tout dans la douceur des mots, dans leurs mélodies. Barbara Deschamps s’accompagne à la guitare : on préférerait lui offrir, non un grand orchestre, mais quelques instrumentistes qui puissent rehausser, souligner les phrases musicales pour plus de relief encore, pour mieux accompagner les mots, les enrichir. Mais elle a à son service un atout plus riche encore : sa fille, Céline, qui est comme l’ourlet de ses chansons, la surpiqure, le judicieux et magnifique écho.
Les chansons de Deschamps parlent avec justesse et émotions des gens, des sentiments qui les animent, des bouleversements de la vie aussi, du début à la fin. Et se permettent quelques coups de griffe qu’on ne prendra pas pour autant pour chansons engagées sauf à toutes les prendre ainsi : un titre sur l’usage immodéré des insup-portables, un autre sur ces gens qui arrivent en pays conquis mais n’en supportent ni les clochers, ni les coqs ni les fontaines : « D’où que tu viennes / Essayes au moins de respecter les fondations ». Dans une Ardèche facilement colonisée par les gens des grandes villes, cette chanson pourrait devenir un hymne. Département qu’elle aime au point de souvent le chanter et d’affirmer avec raison que « tous les villages de l’Ardèche ont une légende à raconter ». Elle en est un des chantres.
Le site de Barbara Deschamps, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là. Le site d’Augustine Hoffmann, c’est là.
Je suis le travail d’Augustine Hoffmann depuis quelques 5 années.
Et la 1ère fois que je l’ai entendue, j’ai compris qu’elle avait beaucoup des atouts d’une grande chanteuse.
Maintenant, elle a juste besoin d’être épaulée pour ne pas perdre un temps inutile et faire les bons choix.
Pourvu que ce soit le cas !
Car on tiendra alors une vraie singularité féminine de cette chanson qu’on aime tant…