Jeanne Moreau « Le vrai scandale c’est la mort »
Le vrai scandale c’est la mort
Les membres, la tête, le corps
La destruction de l’innocence
Le règne obscur de la souffrance
Pourquoi mépriser, torturer ?
Pourquoi s’acharner à tuer ?
Tous ces hommes, ces corps si doux
Ces lèvres chaudes, ces genoux
Ces mains souples, ces pieds agiles
Ces yeux graves, ces yeux rieurs
Cette poitrine où bat le cœur
Ces artères, cette peau fragile
Le vrai scandale c’est la mort
Les membres, la tête, le corps
La destruction de l’innocence
Le règne obscur de la souffrance
Pourquoi mépriser, torturer ?
Pourquoi s’acharner à tuer ?
Ces femmes, ces hanches dociles
La larme qui se mêle aux cils
Au milieu des cris de plaisir
Les bras, les chevilles, les reins
Les cheveux, le dos et les seins
L’ambre noir des secrets désirs
Le vrai scandale c’est la mort
Les membres, la tête, le corps
La destruction de l’innocence
Le règne obscur de la souffrance
Pourquoi mépriser, torturer ?
Pourquoi s’acharner à tuer ?
Tous ces enfants, ces mains en fleurs
Les regards clairs si vite en pleurs
Les ventres doux comme des oiseaux
Les doigts maladroits, légers
Les mouvements vifs comme l’eau
Leurs rires, leurs jeux, leurs baisers
Pourquoi ?
Jeanne Moreau (23 janvier 1928 – 31 juillet 2017)
Paroles, Jeanne Moreau, Musique, Antoine Duhamel. Extrait de l’album « Jeanne chante Jeanne », Polydor 1970
En 1970 Jeanne Moreau, engagée, s’élevait contre la mort, mais la mort donnée. La chanson est chantée au cours d’un entretien avec Denise Glaser.
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