Gilles Elbaz « Pays de colère (Ireland) »
Il attendait la mort sans sourire
Il avait oublié d’avoir faim
Sur ce pays noyé de brume
Le rivage écorché se moque des crignes
C’est le visage de ses digues
Où la pluie dit-on s’accorde avec le vent
Et lorsque le soleil saigne parfois sa lumière
C’est toujours et encore une renaissance
Une seconde naissance
Non il ne meure pas dans sa cellule
Il se transforme en cerf ou en saumon
Il parcourt la plaine et le creux des rivières
Gilles Elbaz
Paroles et musique Georges Elbaz. Extrait de l’album « Le reflet dans la vitre » (1984)
Gilles Elbaz (14 juin 1946 – 18 juillet 2009), lauréat de La fine fleur de la chanson française en 1970, faisait partie de la Bande des cinq, avec Jacques Bertin, Jean Vasca, Jean-Max Brua et Jean-Luc Juvin. En 1995 et 1996 il a interprété une Anthologie de la Chanson française du XVe au XIXe siècle sous la direction de Marc Robine, puis du XXe siècle (1970-1980).
Un jour il faudra mesurer l’apport de Gilles Elbaz dans la chanson de langue française !
Rythmant la pulsation originelle, sa voix chaude s’élevait sur des boucles répétitives sur lesquelles les musiciens pouvaient s’exprimer…
Il avait gagné « la Fine Fleur », concours France-Inter de Luc Bérimont, grâce à ses « Sept soldats », revenant de toutes les guerres, basé sur un riff de guitare de John Lee Hooker…
1er album avec Magma (Christian Vander-Teddy Lasry-Claude Engel…), ensuite travail complice avec Siegfried Kessler et ses claviers…
Inscrit dans les éléments, invoquant le soleil en face, comme un indien « sachant la mesure de son sol », il était comme un arbre, planté face aux bourrasques des vents contraires…
Je le salue depuis la terre…
Salut Gilles, tu étais un grand monsieur, un novateur, un poète ailé et un bel humain. N’oublions pas son oeuvre essentielle !
Merci Catherine pour cette chanson du jour.
Un grand Monsieur, qui ne faut pas oublier…