Barbagallo, le batteur battant
Sauvé dans En scène, L'Équipe, Pol De Groeve
Tags: Barbagallo, Nouvelles
2 juin 2017, Paris, Forum des Halles,
Il y a parfois de bonnes surprises qui nous attendent au coin de la rue. Prenons un exemple au hasard : le mien ! Figurez-vous que j’avais quitté mes terres belges pour un petit périple parisien de trois journées. Dans l’après-midi du premier jour, je me suis rendu comme il se doit dans le temple du commerce que constitue le Forum des Halles, aux fins de faire l’acquisition dans un grand magasin que je ne citerai pas (mais dont le nom commence par FN et se termine par AC) de quelques CD fraîchement sortis et/ou chaudement recommandés par mes estimés collègues de NosEnchanteurs.
Et que découvris-je ébahi ? Qu’à 17h30, sur le patio dudit Forum, en bouchée apéritive du festival Rock en Seine (à venir en août), allait se produire gratuitement le sieur Barbagallo, dont j’avais eu grand plaisir à découvrir son CD Grand chien (voir ma chronique ici). L’occasion était trop belle d’avoir la confirmation scénique de la bonne impression que la galette m’avait produite et de m’offrir également une petite mise en jambes avant les festivals d’été qui s’annoncent à grands cris.
Le pari était de taille. Comment transposer sur les planches un album de pop à tendance psychédélique, dont le plaisir d’écoute réside avant tout dans ses orchestrations voluptueuses ? Disons d’emblée que le défi a été relevé. Entouré de trois musiciens (guitare, basse et synthés), le chanteur-batteur adopte forcément une sonorité plus rock. Mais les envolées des claviers et les chœurs fournis par ses acolytes restituent la tonalité globale de l’album, tandis que la voix souvent haut perchée de l’artiste nous emporte dans son univers festif et coloré. Bien que les conditions étaient loin d’être idéales (podium ouvert en plein jour, pas de possibilité de jeux de lumière, public mouvant…), Barbagallo a réussi à retenir l’attention d’un public nombreux et pas forcément intéressé au départ. La qualité et le talent finissent toujours par payer.
Nouveau Sidobre, Mungibeddu, Moitié de moi… Nous avons eu droit à la quasi-totalité de son nouvel album, ainsi qu’à un titre de son opus précédent. Les amateurs de rythmes pop étaient aux anges, esquissant même çà et là une petite chorégraphie. Le final, avec le titre La vérité porté par un hypnotique crescendo à la batterie, achèvera de mettre tout le monde d’accord.
Petite particularité : le chanteur s’accompagne à la batterie (à part Phil Collins, qui fait cela ?) ! Cela ne nuit en rien à la qualité du show (il assure les deux parties avec aisance) mais limite forcément son jeu scénique. On lui conseillerait volontiers de revoir l’orchestration de certaines chansons pour lui permettre de se libérer de son instrument et de chanter face au public, libre de ses mains. Le contact s’en trouverait forcément enrichi. De même gagnerait-il probablement à travailler un minimum ses enchaînements et à ne pas se limiter à bredouiller le titre de la chanson à venir en rappelant qu’elle se retrouve sur son album. Rien de bien grave toutefois, tant le bonhomme nous a semblé d’une simplicité authentique et dégage une sympathie immédiate. Juste quelques rouages à huiler encore.
Quoi qu’il en soit, je ne peux que vous inciter à partir à la découverte, sur disque ou sur scène, de ce bel artiste qu’est Barbagallo. Et non, ce n’est pas un nouveau membre de la famille des Barbapapa (cherchez pas le rapport, c’est juste le plaisir de faire un rapprochement pourri) !
Le facebook de Barbagallo, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.
Commentaires récents