Aubercail 2017 [2/4]. Y’a d’la joie en ces Fouteurs-là
Place aux Fouteurs de Joie, pour une seconde partie de soirée de folie douce. Le groupe composée d’une bande d’amis de 15 ans, réunit tous les talents, auteurs, compositeurs, multi-instrumentistes, comédiens. Nicolas Ducron, Alexandre Léauthaud, Christophe Dorémus, Laurent Madiot et Tom Poisson sont fous. Quelle chance pour le public, ils en ont fait leur métier. Tous mènent plusieurs carrières de front et jamais un groupe n’aura aussi bien porté son nom. L’objectif est clairement identifié : donner de la joie, une grande bouffée de délires tendres et poétiques. Ces gars-là vont au-delà de l’interprétation de chansons. Ils sont la quintessence même du spectacle. Du théâtre, de la chanson intelligente et drôle, du rythme, une alchimie jubilatoire qui nous invite à sauter dans le chaudron de leur potion magique. Les Fouteurs de joie concentrent un savant mélange de burlesque et de textes subtils. D’ailleurs, le spectacle est tellement riche qu’on a déjà envie d’en reprendre une lampée en écoutant l’album La belle vie. Si le jeu de scène est clownesque (masques de vieux ou de lapin, accessoires délirants, lunettes qui clignotent, guitares cassées), les textes laissent entrevoir l’engagement clair de ces artistes pour l’écologie, les problèmes de société, autour du travail, de l’exclusion, de la vieillesse…
La scène, assez dépouillée, laisse la place au jeu des cinq joyeux lurons. Comme seul décor, les instruments ont été pendus à des fils. L’esthétique est parfaite pour une mise en valeur des personnages. Guitare, banjo, ukulélé, accordéon, saxophone, contrebasse, grosse caisse, sont décrochés tour à tour pour les besoins du spectacle, à un rythme effréné. Tout le son est acoustique, capté par des micros de façade qui renforcent l’esprit du band et la proximité avec le public.
Même l’amour prend sa place dans le spectacle : pas vraiment romantique, encore moins bucolique. il s’agit là plus d’une aventure éphémère près d’une baraque à frite… On n’oubliera pas le running gag du spectacle : Laurent Madiot qui, tout au long de la soirée, à l’insu de ses camarades de scène, tente d’indiquer au public avec beaucoup de conviction un itinéraire pour aller déguster chez un charcutier un pâté de foie de volaille… Nous repartirons tout de même frustrés. A bout, ses camarades l’interrompront dans ses indications en fracassant sa guitare (rassurez vous : aucun instrument vivant n’a été maltraité pour la réalisation de ce spectacle).
Tout ce beau bordel organisé, millimétré, est impressionnant. Quel beau boulot ! la déconnade c’est du sérieux et on rigole pas avec ça.
Le site des Fouteurs de joie, c’est là ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là. L’album photo de Vincent Capraro est visible ici.
Merci de partager ce teaser et de relater ce groupe.
Ca donne très envie d’aller partager leur bonne humeur quand ils passeront dans la région.