Gaël Faye, Mamani Keita « Président »
Ma bien-aimée, j’écris cette lettre avec l’espoir que tu puisses me lire
Les hommes sont bêtes, l’Afrique est belle, fais pas l’erreur de la haïr
Avec toi je voulais vieillir sur ces collines, dans cette maison
Mais l’horizon s’arrête ici, je suis venu chanter mon oraison
Il m’enlève le galbe de tes hanches, le suave de tes lèvres
Sans trêve, « Umugwaneza », lumière de tous mes rêves
Je dois quitter ce port, mon âme quitte son corps
Mais mon amour je resterai toujours à deux encablures de ton cœur
Je vais partir dans les minutes qui suivent
Ma peine est lourde, j’espère que tu recevras cette missive
J’écris ces vers d’espoirs, des fleuves de tourterelles
Des tours de rêves, de brèves trêves de querelles
Il est trop tard les soldats envahissent la parcelle
Ma belle, j’écris des mots d’amours que je parsème
Sur ce cahier, je finis ma vie et ce poème
La guerre m’a pris de court pour te dire : je t’aime
Gaël Faye, Mamani Keita
Paroles Gaël Faye et Jose Adelino Barcelo de Carvalho ; Musique Guillaume Poncelet. Extrait de l’album « Pili Pili sur un croissant au beurre » (2012)
Gaël Faye, Prix du premier roman, Prix Goncourt des lycéens, Prix du roman des étudiants France Culture-Télérama pour son roman « Petit Pays ». Un nouvel EP « Rythmes et Botanique » est sorti en avril 2017 dans l’attente d’un futur album.
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