Jacques Debronckart « Écoutez, vous ne m’écoutez pas »
Écoutez,
Vous ne m’écoutez pas
Alors ce n’est que ça la vie, ce fatras, ce brouillamini ?
J’croyais qu’on répèterait moi
Mais non, on joue directement
Personne ne connaît la pièce on improvise les mots, les gestes
Alors c’est mauvais forcément
Faudrait pouvoir apprendre non ?
Faire 40 ans d’apprentissage
Tout ressentir, devenir sage
Et puis renaitre pour de bon,
Ça ce serait bien
Je suis là, je suis là en face de vous
Jacques Debronckart
Paroles et Musique de Jacques Debronckart. Extrait de l’album « Je vis » (1973)
Jacques Debronckart (13 janvier 1934 – 25 mars 1983 )
Toujours aussi bouleversante ! Et chaque écoute me fait trouver la version de Cyril Mokaiesch chaque fois plus fade et appliquée. Cela n’a aucun sens de chanter cela à son âge, faut qu’il grandisse et prenne des tripes d’abord !
Evidemment j’aime la version originale…
Mais il faudrait savoir, quand Mokaiesh est dans le pathos, on lui reproche d’en faire trop, quand il est plus retenu, on lui reproche de manquer de tripes… Je l’ai trouvé touchant, juste dans ses reprises des Naufragés.
A la publication de Debronckart j’ai eu des commentaires qui préféraient Mokaiesh. Sensibilités différentes. Disons que son interprétation ne te touche pas, et c’est bien ton droit.
J’aime qu’il y ait des jeunes pour faire vivre les chansons de ceux qui ne sont plus. Il est assez grand pour le faire, pas besoin d’attendre quatre-vingts ans. Il a 32 ans, Debronckart 39 quand il a enregistré la chanson. Et c’était courageux de faire un disque de reprises de chanteurs méconnus parce que peu diffusés, mais avec lesquels il se sentait en communauté d’émotion.
A quoi sert de comparer, de classer ?
Bien sûr que je ne parle ici que de mon ressenti, je serais bien présomptueux de prétendre avoir la vérité absolue ! Mais il n’empêche que je trouve que certaines chansons demandent du vécu pour être interprétées. C’est le cas de celle-ci et, à mon goût, Mokaiesch n’a pas encore l’étoffe pour être crédible. J’ai cette même impression quand j’entends « Avec le temps » chanté par un jeune… Sans une certaine bouteille, de tels titres n’ont guère de saveur.