Leblanc nous va si bien
Lisa Leblanc (photos Lola Reynaerts)
Liège, Le Reflektor, 13 décembre 2016.
Elle déboule sur la scène dans sa tunique à fleurs et c’est déjà quasi-gagné ! Le plaisir qu’elle a de jouer ce soir devant nous est immédiatement perceptible et dès le premier morceau, on devine que la soirée s’annonce bourrée d’énergie positive et de musique à vous donner des fourmis dans les pieds. Nous ne serons sera pas déçus.
Elle, c’est Lisa Leblanc, jeune artiste canadienne de 26 ans. 2 albums à son actif et plein de concerts dans sa besace. Alors, emmener le public en un tour de main, c’est son affaire ! S’accompagnant à la guitare et au banjo (qu’elle malmène parfois pire qu’Angus Young sa Gibson…), voire au triangle, elle est entourée d’un trio de musicos aussi doués que barbus : Jean-Philippe Hébert à la guitare, Benoît Morier à la basse et Maxime Gosselin à la batterie. Ils nous offriront à quatre une bonne heure et demie de country-folk, aux accents parfois traditionnels de Louisiane. La voix est puissante (Lisa n’est pas du genre à chuchoter), le son excellent, le public partant pour la fête. Que demander de plus ? Les amateurs de musique cajun seront aux anges, les autres décideront de s’y adonner sans retard.
Le répertoire est mixte : en anglais pour les songs du nouvel album de la belle (voir encadré), en français pour les tounes issues de son premier CD (mais c’est le français de là-bas, hein, celui qu’on ne comprend pas bien !). Le tout se marie agréablement, mis en valeur par les interventions pleines d’humour de l’artiste, qu’il s’agisse de nous parler de sa vieille tante Germaine, qui pue de la bouche, radote un peu et cuisine des gaufres, ou simplement de nous annoncer sa chanson I love you, Idon’t love you, I don’t know comme étant un morceau pour les indécis !
Cerise sur le gâteau, Lisa Leblanc sera rejointe au final par les régionaux de l’étape, le groupe Dalton Télégramme, dont NosEnchanteurs vous a déjà entretenu, pour une version dynamitée de J’pas un cow-boy. Elle nous chantera toutefois encore son tube incontournable Ma vie c’est de la marde, avant, en guise de conclusion, de descendre avec ses musiciens au cœur du public, armée d’un violon, pour un ultime morceau acoustique.
Déjà en balade en France actuellement, Lisa Leblanc sera à coup sûr à l’affiche de nombreux festivals d’été. Ce ne sont donc pas les occasions de l’applaudir qui vont manquer. Profitez-en, c’est sa tournée !
Les photos illustrant cette chronique ont été prises par Lola Reynaerts, collaboratrice sur la radio liégeoise Equinoxe FM de l’émission Tabarnak, animée par Aurore Davignon. Sa page Facebook est ici. Mille mercis à elle.
D’autres clichés, de notre collègue et ami Vincent Capraro cette fois, à découvrir là.
Enregistré à Montréal, l’album Why you wanna leave, runaway queen ? est composé essentiellement, comme son titre le laisse présager, de chansons en anglais, à l’exception d’un Eh Cher bilingue et d’un Ti-gars (qui est parti avec le char de la chanteuse) à l’accent local. Cela n’empêchera évidemment pas nos lecteurs de s’y intéresser, pour peu qu’ils apprécient les rythmes country-folk. Originaire du Nouveau Brunswick, Lisa Leblanc est bien entendu bilingue et nous serions malvenus de lui reprocher d’utiliser son autre langue, qu’elle estime plus adaptée et authentique à ce style musical. Quoi qu’il en soit, un CD idéal pour la voiture, quand il vous faut tracer tout en rêvant de grands espaces. Lisa Leblanc, Why you wanna leave, runaway queen ?, Tôt ou tard 2016.
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