CMS

Mabz : Apollinaire, le bleu soldat d’un rêve

(photo )

(photos Bernadette Thumerelle)

« Je suis le seul poisson de ton océan voluptueux / Toi ma belle sirène /Je suis l’alpiniste de tes montagnes neigeuses / Ô mon alpe très blanche / Je suis l’archer divin de ta bouche si belle / Ô mon très cher carquois » Ainsi chante Mabz (Martin Beziers), réincarnant Apollinaire, à Madeleine Pagès dans ce CD des chansons de la pièce éponyme, tout juste sorti des presses. Illustré en noir et blanc de calligrammes et dessins du poète, de peintures de nu de Michel Vautier, de photos d’archives familiales de la guerre (toutes illustrant le rideau de scène de la pièce) et d’une photo du spectacle (Bernadette Thumerelle), voici ce bel objet qui pourrait faire un plaisant cadeau de fin d’année, pour soi ou pour autrui.

« ET L’ACIER S'ENVOLE AUSSI », LA PIÈCE On emportera dans ses souvenirs l’émotion, la sensualité, la sensation de l’urgence de la vie, de belles images : Madeleine tournoyant dans sa robe blanche, trois soldats fumant la pipe en regardant les étoiles,  des percussions improvisées sur un casque ou des notes égrenées au Kalimba. (…) Il lui parle de poésie, elle répond Villon, se trouble de ne pas connaître le nom Guillaume Apollinaire. Elle lui laisse son adresse comme on jette une bouteille à la mer, il lui baise la main. Elle part, se retourne, il la rattrape, elle sent son souffle sur sa nuque… « Au revoir, Mademoiselle. » (…) Un échange passionné puis torride, ponctué de poèmes « Mon amour, je pense à ton corps exquis divinement toisonné, et je prends mille fois ta bouche et ta langue - Gui. » Il y aura mille lettres en moins de deux ans ! (…)  Le 17 mars 1916, Apollinaire est blessé à la tempe d’un éclat d’obus. Trépané deux fois, il change de caractère, refuse de revoir Madeleine, avant de se marier avec… une autre, Jacqueline. Madeleine déchire la lettre qui le lui apprend. Six mois plus tard, Apollinaire décède de la grippe espagnole. Madeleine ne se mariera jamais. « Mais quel fou rire sous le masque / Blancheur éternelle d’ici / Où la colombe porte un casque / Et l’acier s’envole aussi » CATHERINE LAUGIER,  8 août 2016

« ET L’ACIER S’ENVOLE AUSSI », LA PIÈCE
On emportera dans ses souvenirs l’émotion, la sensualité, la sensation de l’urgence de la vie, de belles images : Madeleine tournoyant dans sa robe blanche, trois soldats fumant la pipe en regardant les étoiles, des percussions improvisées sur un casque ou des notes égrenées au kalimba. (…)
Il lui parle de poésie, elle répond Villon, se trouble de ne pas connaître le nom Guillaume Apollinaire. Elle lui laisse son adresse comme on jette une bouteille à la mer, il lui baise la main. Elle part, se retourne, il la rattrape, elle sent son souffle sur sa nuque… « Au revoir, Mademoiselle. » (…) Un échange passionné puis torride, ponctué de poèmes « Mon amour, je pense à ton corps exquis divinement toisonné, et je prends mille fois ta bouche et ta langue – Gui. » Il y aura mille lettres en moins de deux ans ! (…)
Le 17 mars 1916, Apollinaire est blessé à la tempe d’un éclat d’obus. Trépané deux fois, il change de caractère, refuse de revoir Madeleine, avant de se marier avec… une autre, Jacqueline. Madeleine déchire la lettre qui le lui apprend. Six mois plus tard, Apollinaire décède de la grippe espagnole. Madeleine ne se mariera jamais. « Mais quel fou rire sous le masque / Blancheur éternelle d’ici / Où la colombe porte un casque / Et l’acier s’envole aussi »
CATHERINE LAUGIER, 8 août 2016

Le contenu vaut le contenant : un choix de quinze poèmes ou courriers dessinant la trame épurée de l’aventure fusionnelle de Madeleine et Gui, de la rencontre lue, au poème de l’ultime blessure chanté en un dernier murmure. Des poèmes de guerre (oh, cette tragique mais sensuelle Tranchée !) et des lettres, échanges passionnés des amants, mis en chansons, dont on trouve les textes dans le livret. D’autres lues sur une illustration musicale, comme la si forte Lettre beauté de Madeleine, qui ne font pas l’objet d’une transcription écrite. Le tout en  forme de jazz opéra, lyrique odyssée d’émotions de vie et de mort mêlées.

Ce disque a été enregistré en studio par Cédric Cartaut avec les voix chantées ou parlées de Mabz aux clavier et mélodica, Florence Hautier et Samuel Bobin à la batterie. Il a fait l’objet d’une présentation au public ce 29 novembre, incluant des extraits ou inédits en public, la projection du clip La tranchée et deux chansons de Brassens interprétées à la manière d’une surprise : La guerre de 14-18 et Les ricochets « Allons de ce pas / Donner, débonnaires / Au pont Mirabeau / Un coup de chapeau / A l’Apollinaire… »

 

MABZ Et lacier s'envole aussi 2016Mabz, « Et l’acier s’envole aussi » Apollinaire, Madeleine et la guerre, autoproduit Les disques Brûlants 2016. Le site de Mabz, c’est ici ; celui du Théâtre du Maquis, c’est là. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Mabz, c’est ici.

La pièce continue sa tournée le vendredi 9 décembre 2016 à La Cité du Livre à Aix en Provence. Elle sera précédée d’une conférence le 7 sur Apollinaire et Madeleine, enquête sur une relation improbable, avec Pierre Béziers, metteur en scène, et Claude Debon, professeure émérite à la nouvelle Sorbonne et fondatrice de la revue Apollinaire. Puis les vendredi 3 et samedi 4 février 2017 au Théâtre Toursky à Marseille, salle Léo-Ferré.

Image de prévisualisation YouTube

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives