Bernard Lavilliers « La peur »
La peur a une odeur de carnaval cru
Que des allemands rasés contemplent des terrasses
Ils laissent louvoyer ce serpent de la crasse
Son poignard de bronze contre sa cuisse nue
Alors l’enfant métis le plus pauvre qui danse
Ouvre ses yeux dorés et mesure la distance
Qui sépare le balcon du serpent pailleté
Les masques grimaçants des têtes pommadées
La peur porte le temps vissé à son poignet
Ce batteur d’acier discret comme un indic
Te ramène au bercail quand parfois tu la quittes
Pour affronter la mort qui est sa sœur de lait
Bernard Lavilliers
Paroles Bernard Lavilliers, Musique Pascal Arroyo et François Bréant. Extrait de l’album « Pouvoirs » 1979 (réédité en 1990, avec cette chanson tronquée et coupée, et 2016)
Bernard Lavilliers fête aujourd’hui ses 70 ans.
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