On se Féfé plaisir ???
Festival des Solidarités, Namur, 28 août 2016,
Plantons le décor. Nous sommes un dimanche du mois d’août, sur le coup de 15 heures. Devant la grande scène, un public nombreux et joyeux attend que ça se passe. Il fait délicieusement bon. Comme dans une ancienne chanson de Bourvil, le soleil nous vend ses rayons et trouve plein d’amateurs. De temps à autre, les pompiers arrosent les festivaliers à coup de lance d’incendie et on se croirait face à la mer et à ses embruns. Le temps suspend son vol, la flemme est l’avenir de l’homme et on est bien.
Et voilà que débarque un grand gaillard survolté qui semble décidé à ne pas nous laisser somnoler tranquillement. Féfé, qu’il s’appelle. Deux albums déjà dans sa besace, un troisième annoncé pour cet automne. Un rappeur, issu du groupe mythique Saïan Supa Crew, qui donne à présent principalement dans le raggamuffin (les beats du rap et les sonorités du reggae, vous voyez de quoi je parle ?). On lève un œil indulgent, disposé même, dans notre grande bonté, à lui prêter une oreille discrète quelques instants, avant de retourner à notre petite sieste réparatrice. Parce que c’est vrai, quoi, y’a des priorités dans la vie !
Sauf que le gars, il est pas d’accord ! Son job, c’est de réveiller les gens et il entend bien le faire. D’ailleurs, il a amené 3 potes musicos avec lui (un guitariste tricoteur de cordes, un batteur pas manchot et un sampleur derrière ses platines) et tous ont l’air d’avoir la même idée. Et évidemment, t’as immédiatement les bandes de jeunes du public (quelle engeance !) qui commencent à les encourager dans cette voie : et vas-y que je crie et j’applaudis, et voilà-t-il pas que je bouge et danse… Nous, vieux briscard blanchi sous le harnais, on contemple d’un regard amusé cette folle jeunesse insouciante qui se trémousse, perclus dans notre certitude que ça leur passera avant que ça ne nous reprenne.
Sauf que l’oreille distraite est devenue attentive : c’est pas n’importe quoi, ce qu’il nous balance, le mec. Des chouettes musiques entraînantes, qui te réveillent les fourmis que tu gardais cachées dans tes pieds, au service de paroles intelligentes, distillant leur message de tolérance et de vivre ensemble jamais superflu par les temps qui courent.
Et puis y’a le Féfé. Totalement irrésistible ! Sans forcer la main à personne, rien qu’avec son sourire, son bonheur tangible de se produire devant nous, sa joie communicative et sa tchatche d’enfer, il te cueille sans même que tu t’en sois rendu compte, te dépose délicatement dans son panier de rythmes et t’emporte dans son univers coloré. Et voilà que tu te retrouves comme tout le monde, en train de danser, de lever et d’agiter les bras, de battre des mains, de courir de gauche à droite mieux qu’Usain Bolt, de jumper tel un pois sauteur… Et tu sais quoi ? Tu y prends un plaisir fou !
« Je veux du soleil » nous chante Féfé. Il faut croire que l’homme en a déjà reçu une telle dose qu’il en irradie et nous déverse généreusement son trop-plein de chaleur. Ce serait trop bête de s’en priver.
Bonjour!
Sympa l’article cependant la photo à été prise au Track’N'Art Festival le 25 juillet 2016 à Doué-la-Fontaine !
Merci de rectifier la légende ou de changer de photo!
Track’N'Artement,
Rémi Declerck
Secrétaire Association Track’N'Art
25 juillet 2015…
Vraiment trop bien Féfé !!!