Léo Ferré « Ludwig »
Au fond d’une guitare enragée, à l’automne
Il y avait du sang comme un dièse mouillé
C’était à Bonn, au détour d’une rue
S’il fallait parler de cette romance en allée dans la rue
Avec ses habits du dimanche
Alors que la semaine s’étire on ne peut mieux, au bout de l’incertain et du tragique
S’il fallait chanter cet éternel recommencement qui tient de l’habitude et du savoir constant et vérifié par les arbres
Par les crépuscules teints
Par les regards cachés derrière la pensée perverse ou religieuse
S’il fallait dire un peu de cette insouciance et qui nous mène au jardin des faillites et de la solitude
S’il fallait… S’il fallait…
Alors remonterait du fond de nos cagibis inconscients
Du fond de notre vouloir le plus profond
La certitude
Le temps précis et incalculé et toujours indemne,
Alors s’emballerait notre habitude retenue par la défense de s’insurger, de s’éprendre, de s’illusionner.
Coriolan n’était qu’un prétexte.
Egmont ? Parlons-en !
Tu te souviens ?
Léo Ferré
Parole, Léo Ferré, Musique Ouverture d’Egmont opus 84 Ludwig van Beethoven. Extrait de l’album « Ludwig – L’Imaginaire – Le Bateau ivre » (1982)
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