Alcaz, chantres du bonheur
Venelles, le 12 mars 2016
Le duo folk Dans l’shed, Eric Dion et André Lavergne, cède la place au duo Vyvian Cayol et Jean-Yves Liévaux, alias Alcaz, qui les connaissent bien car ceux-ci passent la moitié de leur vie au Québec (et l’autre à Marseille, dont Vyvian est originaire) D’ailleurs ils les rejoindront en toute fin du spectacle pour les accompagner sur leur reprise du Petit bonheur de Félix Leclerc.
Alcaz étant les chantres du bonheur, ce sera un bon choix de rappel. Tout est fait dans ce spectacle pour nous réchauffer le cœur, depuis les statuettes reproduisant le couple, leurs tenues rouges et noires, robe de jeune fille imprimée pour elle sous veste noire, avec le détail des chaussures vermillonnées. Jusqu’au chaleureux décor, la suspension chinoise, les tabourets hauts et les lumières ad hoc. Les boîtes à musique et à vent, sifflets, tambourin se mêlent aux guitares classiques ou électriques pour nous composer des mélodies joyeuses, à peine coupées de titres plus sombres, tel ces araignées des falaises de Baudelaire. En duo ou en alternance, voix douce pour elle, plus râpeuse pour lui l’ancien rockeur, tout ce qui constitue une vie se succède.
Les gens, le temps qui passe, par « Ces petites choses qui ne servent à rien / rien qu’à nous faire passer le temps / Juste à nous faire penser léger » ou cette chanson de Vyvian vieille de quinze ans déjà et plus mélancolique, qui nous rappelle que La vie va vite et l’on s’en va. Les amours voyageuses sous la lune ou Les trois soleils chez les inuits.
Lorsqu’ils empruntent les mots de Brassens, ce sont ceux moins connus et malicieux de L’amandier, ou le fripon Vent du pont des Arts qu’ils accompagnent de leurs guitares virtuoses entre Django et Paco. L’amour toujours, mais versant coquin, qui nous permettra de réviser les pluriels en Oux (T’es mon bijou), Marseille la nuit sur lesquels six danseurs viennent les rejoindre du public, la Freedom-Libertad.
Et Jean-Yves qui nous promet « le bonheur / les yeux dans les yeux. » Merci pour le talent et la tendresse.
L’article sur Dans l’Shed en première partie, c’est ici.
La page facebook d’Alcaz, c’est là, et ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, voilà.
« Les petites choses »
« L’amandier »
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