Le Vingtième Théâtre, encore une salle qui va fermer ?
C’est par volonté municipale que fut construit, en 1994, le Vingtième Théâtre, au 7 de la rue des plâtrières, dans le 20e arrondissement de Paris, à Ménilmontant. A cette époque, le maire de Paris était Jacques Chirac.
Jean Tibéri, son successeur, n’a jamais eu particulièrement la réputation d’être homme de culture (c’est lui, qui, jadis, avait fait raser La Mouffe, par haine de ce lieu d’éducation populaire qui a vu naître toute une génération de chanteurs, parmi les plus grands) mais il n’a pas touché à ce théâtre d’arrondissement.
Bertrand Delanoé non plus. Et c’est Anne Hidalgo qui, d’un trait de plume, s’apprête à supprimer ce théâtre. Théâtre que, même distraits, les lecteurs de NosEnchanteurs connaissent : tous les lundis, au lieu de faire relâche, ce Théâtre fait chanson, sous l’impulsion de notre amie Cristine Hudin. Nombre d’artistes (comme récemment le groupe Évasion) ont pu ainsi se produire sur une scène parisienne sans être rackettés, sans échoir dans une cave minuscule louée au prix du meilleur caviar. Les lundis donc, le reste du temps étant dédié au théâtre, chaque saison accueillant plus de soixante-dix troupes qui auraient bien du mal à se produire elles-aussi ailleurs.
La maire de Paris veut rendre cette salle de 245 places au centre social attenant au Vingtième Théâtre, pour en faire un lieu de pratique amateur. Si son projet est sans doute louable, sait-elle qu’elle condamne ainsi une des plus formidables portes d’entrée à la culture que Paris possède ?
Dire que les artistes sont émus de cette décision est un pléonasme. Ils commencent à se mobiliser. Le chanteur, acteur et metteur en scène Pierre Margot, avec le concours des artistes Henri Courseaux et Annick Roux, interpellent Anne Hidalgo dans un courrier (lire ci-contre ; pour le co-signer, envoyez un mail à pierremargot@orange.fr) qu’ils aimeraient voir signer par un maximum d’artistes : « Nous refusons, pour notre part de voir fermer la porte d’un théâtre municipal aux artistes, techniciens et producteurs que nous sommes. Durant les douze dernières années, 3000 artistes sont passés au Vingtième, 540 représentations s’y déroulent et 55000 spectateurs franchissent ses portes chaque année. Par les conditions d’accueil des compagnies, son équipement sur mesure et sa jauge de 240 places, le Vingtième est un véritable outil pour présenter les projets de créateurs indépendants. Peu d’autres lieux remplissent cette fonction dans la capitale. Sa fermeture, comme toute fermeture de théâtre, signerait la disparition d’un espace de liberté, d’expression, de création. »
Même si la chanson n’occupe qu’un jour de la semaine en ce lieu, ça représente pas mal de soirées par an. Et c’est encore un mauvais coup contre la chanson (contre le théâtre aussi, bien sûr) que cette fermeture programmée. Des festivals tombent, des saisons sont supprimées, amputées, censurées, des artistes crèvent de ne plus trouver les quelques dates pour boucler leur intermittence, les médias obstinément taisent et méprisent tout ce qu’ils ne contrôlent pas eux-mêmes, la situation est plus alarmante que jamais. Et une maire de gauche, même pas tendance Macron, ferme cette salle qui représente pour beaucoup une alternative, un ballon d’oxygène.
Qui peut lui dire qu’elle fait là erreur, lourde de conséquences ?
Vingt dieux ! ( ou vains dieux) , le 20 ème théâtre, dans le 20 ème en resterait à ses 20 ans d’âge ? Après avoir fait ses preuves de créativité, de diversité, de liberté d’expression, et de fréquentation ! C’est inacceptable !
Oui encore une salle… Cette année à Paris ce sont plusieurs théâtres municipaux qui sont menacés de fermeture comme l’Aquarium, le Théâtre de la Cité internationale, Le Grand Parquet (qui fait un travail formidable et difficile en direction d’un public peu habitué à fréquenter les théâtres). Et pendant ce temps la direction du théâtre de l’Odéon a l’indécence de faire appel au mécénat alors que ce théâtre national rafle les plus grosses subventions de l’état. Non content de léser les autres théâtres sans mener l’action culturelle qui lui est impartie dans son budget, il va empiéter sur le crowdfunding jusqu’à présent réservé aux jeunes compagnies ayant du mal à financer leurs projets.
A Boulogne le directeur du Théâtre de L’Ouest Parisien a carrément démissionné, écœuré par les manœuvres de la municipalité: le financement de travaux nécessaires, voté avant les élections municipale a ensuite été tout bonnement abandonné. Mais pas la forte diminution du budget prévu uniquement pour les 3 ou 4 spectacles qui devaient avoir lieu « hors les murs » pendant les travaux. Le théâtre s’est vu sommé d’assurer une programmation d’une saison complète avec ce misérable budget.
Et dans toutes les régions de France ce sont ainsi des lieux de culture et d’ouverture qui meurent.
Ce sont aussi des salles privées comme la Loge ou Le théâtre de la Comédie qui risquent de fermer.
Encore une salle, encore une salve. De partout, sans doute pour des raisons différentes (madame Hidalgo n’est ni une ultra-droitière de l’ump, ni maire de Béziers ni grognard des Le Pen, mais une femme intelligente et de grande culture je crois), tous attaquent chacun dans leur coin, un petit peu chaque fois, la culture en général, la chanson en particulier. Et on arrive au point que la chanson risque de disparaître, qu’elle n’a plus que chez les particuliers pour encore se produire (avoir une maison ou un appartement pour accueillir spectacle et spectateurs, c’est en avoir les moyens, tout le monde ne peut pas forcément se le permettre). Madame Hidalgo sait-elle que, sans le vouloir forcément, elle porte un bien mauvais coup à la chanson ? La chanson, actuellement, on la tue, on la cache. Même aux bébés on leur met un casque pour ne pas entendre les affreuses chansons qu’on les condamne pourtant à écouter (« Fais dodo Colas mon p’tit frère » ou « Une souris verte ») comme des parents imbéciles et criminels le font. Madame Hidalgo, rompez ce cercle infernal, cette spirale qui conduit et condamne la chanson à ne plus exister. Au lieu de supprimer de tels lieux, créez-en, travaillez pour la culture !
C’est un mauvais coup porté à la chanson française mais cela devrait être l’occasion de se poser également quelques questions relatives à la programmation de cette salle. Pour y être allé à plusieurs reprises, j’ai pu constater que la moyenne d’âge du public tendait vers les seniors, voire plus. N’y a-t-il pas eu un essoufflement en terme de proposition artistique et peu de renouvellement alors que la scène française n’a jamais été aussi vivante ? Mon impression, et cela ne reste qu’une impression, c’est que ces lundis étaient réservés à une seule catégorie de chanteurs aussi bons soient-ils mais peu représentatifs de la variété, de l’immense variété de la chanson française. Un peu plus de diversité permettrait d’amener un plus large public.
Ceci dit je signerai et m’opposerai à toute tentative de fermeture d’un lieu culturel qui a toute sa raison d’être.
Pour avoir un petit rôle actif depuis près de 14 ans dans l’organisation des lundis de la chanson au Vingtième Théâtre (soit près de 180 soirées), je pense être à même de d’apporter quelques précisions quant au fonctionnement, à la programmation et au public concerné. Je ne sais pas si tu habites Paris et si tu sais que l’offre y est très importante en matière de spectacle, même si les conditions d’accueil, de rémunération des artistes, de liberté de programmation … sont très inégales – voire absolument pas comparables – d’un lieu à l’autre. Le XX° Théâtre, c’est 250 places et un contrat de co réalisation (partage quasi 50/50, dans le meilleur des cas, des recettes de billeterie entre le lieu et le producteur avec un « minimum garanti » pour le lieu). C’est peu dire qu’il faut « remplir » correctement, si l’on veut que chaque artiste reparte avec un petit quelque chose à la fin. Et donc que cela nécessite, outre une bonne communication, une fidélisation du public. Alors, un lundi soir, à 20 heures, c’est pas forcément gagné d’avance. Juste après la sortie du boulot, avec la fatigue du week end quand on est sorti le vendredi ou le samedi soir, si on est étudiant et qu’on a cours le lendemain, si on est parent avec des gosses à conduire à l’école le mardi, si on bosse avec des heures de transport à la clé … bref, pour les moins de 50 ans ou 60 ans, c’est pas le jour idéal. Sûr qu’on touche davantage un public de jeunes – ou moins jeunes – retraités. La programmation n’est certes pas cependant faite en fonction de ça, mais … faut remplir quand même, comme je le disais, sinon le directeur est fâché, les artistes sont déçus, et nous contrariées. Alors on jongle, on est obligé de prendre des artistes qui ont une certaine notoriété, mais on se heurte parfois a des refus, au vu du cachet assez mince que cela va générer. Pas facile, pas facile du tout de programmer à Paris. On veut quand même garder dans la plupart des cas une première partie avec un jeune artiste en devenir. On le paie comment??? car on tient à ce qu’il ait un petit cachet. Sur la recette, faut aussi payer la location du piano. Nous, on est bénévole, on paie de notre poche le petit grignotage dans les loges, on ne se fait pas rembourser des frais d’essence pour que tout revienne aux artistes. Et si moins de 150 spectateurs, c’est pas grand chose.
La réalité, elle est là. Rien de comparable avec une salle de province où, grâce aux subventions locales on peut « acheter » un spectacle au coût réel demandé par la production, où les abonnés assurent un remplissage maximal, où l’offre est très limitée, faisant d’une soirée chanson un événement à l’échelle quasi régionale, souvent un jour en fin de semaine, plus propice à une bonne fréquentation. Et si, d’aventure, il n’y avait personne, l’artiste est néanmoins assuré… quant à son cachet !!!
Difficile, très difficile pour nous, je le dis et le redis…
Sauver le Vingtième Théâtre est pourtant nécessaire : C’est un lieu ouvert à toutes formes de créations, plus de 300 jours par an, ce qui est loin d’être le cas des autres théâtres de la Ville de Paris qui disposent pourtant de bien plus de moyens en terme de financement. C’est un lieu unique dans le paysage culturel de la capitale, bien loin de la multitude de « garages » qui se louent à prix d’or aux artistes soutenus par des productions ayant les moyens. Un vrai partenariat y est instauré avec les troupes, les comédiens, les chanteurs, les danseurs… puisqu’ils y travaillent de concert en co- réalisation, ce qui est rare et précieux. Il est impensable d’envisager la fermeture d’une telle salle, qui laisserait un vide béant qu’aucune autre structure à Paris ne viendrait remplacer.
La politique d’Anne Hidalgo, ou plutôt celle de son conseiller aux affaires culturelles, ne consiste pas à fermer des lieux culturels mais plutôt à les transformer selon les besoins culturels décidés en haut lieu. Il faut reconnaître que ce fut une belle réussite pour le théâtre Monfort désormais spécialisé dans le nouveau cirque et pour le théâtre Mouffetard qui se consacre aux arts de la marionnette. Ces théâtres très vieillots ont vraiment retrouvé une belle dynamique. Ce fut nettement moins probant pour le Théâtre de la Villette qui était un lieu de création très audacieux et qui programme maintenant les spectacles pour le jeune public qu’on peut voir partout. Mais cette politique qui consiste à diminuer de manière drastique les subventions pour dire ensuite « Voyez, vous ne vous en sortez pas, il faut fermer » est franchement déloyale.
Quel sera le projet pour le Vingtième théâtre ? Il y a peu de chance pour que la chanson y trouve son compte. Une salle municipale, comme le théâtre Antoine Vitez à Ivry, serait pourtant bien nécessaire dans Paris et dans toutes les grandes villes.
« Je ne suis pas à Paris, mais je constate chaque année le désengagement inexorable des politiques culturelles en ce qui concerne la création et les aides aux lieux qui ouvrent les portes à des auteurs, des artistes, des comédiens et techniciens pour peaufiner et présenter un spectacle ou un récital… Travaux de fonds, que de grosses machines de production et/ou de diffusions s’empresseront de mettre en bizbigbuzz ; dès que les travaux « des petites mains », des petits producteurs, des artistes en devenir, seront suffisamment reconnus ; et que les « grands »producteurs, programmateurs et autres maisons de disques n’auront plus qu’à choisir ; (sur les étals du marché de la création entre le poireau bio venu de Chine et un p’tit verre pour s’alligoter le bobonisme !…), UN nouvel artiste pour s’enticher d’en découvrir… Ceux-là donc, qu’ils n’ont plus qu’à venir cueillir et enrichir ainsi les listings qui feront quasi même programmation un peu partout ! !… Ouvrez les yeux chers responsables politiques, chers professionnels de la profession avant que Paris et la France entière devienne un parc d’attraction géant ,(où, rappelons le, les acteurs culturels rapportent et rapporteront toujours beaucoup plus que la Culture, elle, ne nous coûte) : N’entendez pas, écoutez : chers décideurs des lieux et des vies ; car, pour les aveuglés que vous laissez sur le carreau, l’ordre est donné : Aveugles, tirez à vue !
Je fais partie depuis longtemps de ces mondes du Spectacle, (à mon échelle locale et en tant qu’ancien producteur phonographique, programmateur et promoteur de nouvelles vagues d’artistes) ; à travers les outils alterculturels que j’avais animés pour tenter d’arrimer au grand chapiteau de la culture la création, qui, de l’ombre, n’attend qu’on lui permette de prendre un peu la lumière, pour une mise au jour salutaire…. Pendant que bien au chaud à l’aulne de politiques sociales, urbaines et culturelles qui sont de plus en plus transparentes dans l’opacité, et dans le déni plus ou moins conscient, qu’à force d’user de grandes politiques, à main levée, de tailler dans la masse, de détruire des quartiers populaires et de fermer des salles de concerts et de théâtre : on finisse par faire semblant de pleurer tout en cherchant la relève, ou, plutôt, la perle qui aura survécut à ce chemin de croix existentiel !… Relève, qui elle, n’existe toujours et encore tenue par une passion sans borne, et quelques identités qui sont capables de jouer leurs peaux pour défendre et faire connaître des artistes ; défendre par la-même un point sociétal : Car détruire les mailles sociales et culturelles de notre pays, et s’étonner après que nos places publiques sont vides, pendant que la parano s’installe à la table du 20h ; pousser les artistes vers la porte de sortie, qui n’est même pas de secours, (de leurs propres lieux, enfin qui devraient être les leurs), est toute simplement « l’expression » d’une schizophrénie d’un système pyramidale qui laissent les miettes à ceux qui en sont les pigeons ! Systèmes où les maigres deniers attribués à la création font l’écho de batailles de Basse-Cour, (je ne parle pas des salles largement subventionnées), puisque en tenant compte du total attribuer à la culture, qui n’atteint ou ne dépasse jamais le 1% de nos deniers publics ; les petits, la relève, les anciens briscards de la culture sont des aficionados qui remettent sans cesse sur l’ouvrage, qui sont heureux, chacunes-chacuns, à leurs places de participer à la création multiculturelle de notre pays que j’ose avec d’aucuns, trouvés encore, et malgré tout, beau !
Alors faut-il peut-être revenir à l’essence du théâtre libre, comme le préconisait et le faisait Jean Dasté ; et retrouver nos troubadours dans nos rues, avec nos gamelles et nos bidons, nos guitares et nos chansons. Peut-être seront nous moins efficaces que ceux qui manifestent avec des tracteurs, des camions, et des fusils…
A chacun de préférer une ou l’autre fin du « Déserteur » de l’Ami Boris….
Mais il nous faut aussi à nous, créateurs, se poser la question, jusqu’à quelque point peut on accepter, ou doit on accepter, de misères, pour rencontrer en vrais, celles que vivent les « gens » !?…. Ceux qui sont nos publics.
Car pour les autres, la révolution informatique en marche depuis 30 ans et ses pendants technologiques, leurs donnent accès, dans leurs douillettes alcôves à tout le bagage culturels du monde diffusé 7.2 surround HD-H24, et/ou tranquillement retranché, à l’abri sous un casque, haute-fidélité sans fil ! Sans fil conducteur non plus pour le coup : Pour un peu et ils n’entendraient même plus le son des bombes !….
Alors oui, j’ose, de cette diatribe quelque peu pamphletique, parler de nos vies, et à dire à mes camarades de jeux Motslodiques, ainsi qu’à nos collègues oeuvrant à la mise en oeuvre et à la mise au jour de la création ; toute la reconnaissance et le besoin que nous avons de vous pour faire perdurer nos aventures altercuturelles, pas toujours sans danger face aux Cerbères des bourses de nos systèmes privés, comme public, de financement de la Culture : Doit-on vraiment être payé en palette de Danone, (même et d’autant plus si on a une famille nombreuse), ou être obligé de faire de nos créations des actions pédagogogeek, en allant jouer du Métal Green light devant un parterre de Mémés sourdes, où seul le graphisme parkinsonnien peut évoqué la musique Gothique ! ….. Je bavarde, je m’égare, mais j’en finis là…. Repartant travailler sur une nouvelle création, (dans l’ombre de la lumière où la mise en musique du spleen Baudelairien, occupe mes nuits et mes jours), qui attend de naître, en 2016, dans l’odeur si particulière d’un petit théâtre Stéphanois… (Le Chok Théâtre pour ne pas le cité). Enfin, si, à lui aussi, on ne ferme pas les portes !
Ici, à Saint-Etienne la noire, la gouleyante, la populaire ; la plus grande Maison de la Culture de France est devenue un opéra qui, singeant effrontément Pantagruel, mange une des plus grosses parts du petit pourcentage alloué à la Culture…. Saint-Etienne la verte polluée d’autres charbons, où le design fait « écrin » à des installations où de faux pigeons font figurent de parterre pour d’hypothétiques touristes, qui pas con, iront plutôt voir les charmes de la faune et de la flore de notre si belle région….
NB : Bien sûr je n’ai rien contre nos mémés, ni contre le yaourt, (s’il vient du coin ou fait à la maison) ; et rien contre les actions pédagogiques quand elles sont proposées et réalisées par choix. Et n’en veux même pas à ceux qui bouchent les trous de l’intermittence de la diffusion de leurs travaux par des détours parfois très éloignés de leurs motivations premières…. Je vous confirais même, qu’étant jeune, je chantais chaque année pour le « Gala de le l’Hôpital de la Charité », quand c’était encore un Hospice. Pour engranger des sous pour nos chers grabataires qui, ne l’oublions pas, sont surtout nos aînés !… Cela se passait, sans bla-bla, ni pipeau, avec un Monsieur Loyal mirobolant de son costume de paillettes qui présentait des inconnus et d’autres plus connus, venus pousser la chansonnette, Salle Jeanne D’Arc, bien avant que la Charité ne soit plus un Hospice et que la Chanson dans ce lieu délaissé devienne « Paroles et Musiques » comme le nommait, Samuel Beckett et notre teigne hallucinant de Léo, sans oublier, (pour faire « Chorus »), le nom resté célèbre dans l’hexagone, de la revue éponyme fondée par Mauricette et Fred Hidalgo…. Mais, tout cela, c’était bien avant de se faire tailler les oreilles en pointes, pour qu’à l’unisson, à l’aulne du diktat et du bon vouloir de petits despotes qui se raillent bien entre potes de ceux qui ont œuvrés et oeuvres encore pour que la liberté réside dans la possibilité de l’expression et de la rencontre ; même si l’on est obligé de prendre des chemins de traverses et de vivres de quelques subsides, pour rencontrer des publics non conquis à l’avance et qui, d’humbles, comme avertis eux, savent nous rendre l’essence même de ce que nous sommes, nous les artistes : des clowns tristes et joyeux, qui vous emmenènt en voyage pour oublier quelques instants les tristes lucidités que l’on se doit de tirer de ce « monde alentour » !… Foin de ces bavardages donc, rien n’arrêtera le chant de la terre ! Et donc celui des Hommes…
Merci de la patiente attention de vos esgourdes, et de vos éventuels commentaires. »
Sur ce sujet et ceux de la diffusion du spectacle en France je vous renvoie à l’article paru dans Nos Enchanteurs, à cette page :
http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/04/20/quid-de-la-creation-et-de-la-diffusion-de-la-musique-en-france/
A. DROUET, le bandit de la chanson.
Bonjour à tous,
Comme promis nous vous tenons informés de l’évolution de la situation du Vingtième Théâtre.
Pas d’avancée particulière, si ce n’est une fin de non-recevoir de la part de la Mairie, quant aux demandes de concertation de l’équipe du Vingtième Théâtre pour une co-construction de ce nouveau projet avec tous les acteurs culturels et associatifs de l’arrondissement.
Mais à l’occasion de la prochaine réunion du conseil de quartier Amandiers-Ménilmontant, « Nathalie Maquoi, Conseillère de Paris et élue du XXème arrondissement en charge de la culture et des centres d’animation, présentera le projet d’équipement autour du Vingtième Théâtre et du Centre d’animation Les Amandiers », avant le lancement d’une procédure de marché public.
Rencontre organisée par la Mairie du XXème arrondissement et la Ville de Paris, en présence de :
- Frédérique Calandra, Maire du XXème arrondissement,
- Nathalie Maquoi, adjointe à la Culture et aux Centres d’animation
- Des représentants du cabinet de Bruno Julliard, Premier Adjoint à la Maire de Paris.
Venez soutenir votre théâtre !
lundi 9 novembre 2015 à 19h00
École élémentaire des Amandiers
103 rue des Amandiers 75020 Paris
Votre présence peut être déterminante, on vous y attend nombreux !